La schizophrénie: les schizophrénies.
Troubles psychotiques
Définition
L’origine de la définition de schizophrénie ne date que depuis 1911 où on définit ce terme par « esprit divisé » pour signifier la discordance ou la dissociation entre les idées énoncées et les émotions.
À première vue, la schizophrénie semble être un énorme casse-tête : ses causes sont encore incertaines, et ses symptômes variables.
La schizophrénie est une maladie mentale fréquente puisqu’elle touche une personne sur cent. Elle apparaît généralement entre 16 et 30 ans, et l’incidence est égale chez les femmes comme chez les hommes.
Pour la majorité des personnes atteintes, elle durera toute la vie, elle est donc chronique, mais avec toutefois une stabilisation des symptômes vers l’âge de 40 ans.
Symptômes
Les symptômes n’existent jamais tous ensemble chez la personne et sont la plupart du temps transitoires. Ils sont divisés en deux catégories : les symptômes négatifs et les symptômes positifs. Les symptômes négatifs sont un manque à la personnalité, ou au comportement de la personne, tandis que les symptômes positifs sont un peu comme un ajout à la personnalité, et sont souvent retrouvés en phase aigüe et d’intensité plus prononcée.
Symptômes négatifs
Affect inadéquat
•Peu de gestes expressifs
•Peu de mouvement des membres et du corps
•In expression faciale
•Peu ou pas de contact visuel
•Discours monotone sans intonation
•Peu ou pas de sourire
Alogie
•Réponses brèves
•Discours avec un contenu pauvre
•Blocage ou délai de réponse à une question
Apathie
•Perte d’énergie et d’intérêt
•Manque de persistance au travail ou à diverses activités
•Négligence pour son apparence personnelle
•Manque d’énergie
Asociabilité
•Perte d’intérêt pour les relations interpersonnelles
•Diminution de la quantité de loisirs
•Diminution des activités sexuelles
•Difficulté à nouer des relations intimes avec sa famille et ses amis
Manque d’attention
•Regarder ailleurs ou être préoccupé par autre chose
•Difficulté à entretenir une conversation
•Peu de concentration ou difficulté à se concentrer sur de longues périodes
Symptômes positifs
Ambivalence
•Coexistence d’émotions intenses mais opposées
Incohérence du langage
•Association d’idées incompréhensibles
Illogisme
•Manque de rationnel
Néologismes
•Création de nouveaux mots de son propre langage pouvant devenir une salade de mots, ce qui produit un discours incompréhensible
Hallucinations
Les hallucinations sont de fausses perceptions sensorielles que la personne est la seule à percevoir.
Il y a 5 types d’hallucinations
•Auditives : Entendre des mots ou des phrases (ordres, se faire diminuer, etc.)
•Visuelles : Voir des choses
•Olfactives : Impression de dégager de mauvaises odeurs, odorat modifié
•Tactiles : Brûlures, chocs, attouchements
•Coextensives : Sensation que mon corps et l’intérieur se transforme
Délire
•Conviction erronée qui amène une grande angoisse
•Persécution, contrôle
Agitation
•Qui découle de la crainte des hallucinations et délires
Comportement violent
•Réponse ou conséquence d’une anxiété ou hallucination. Les personnes atteintes de schizophrénie ne sont généralement pas plus violentes ou agressives, mais ces comportements violents peuvent apparaître dans la phase aigüe, par exemple si la personne se sent persécutée. Elle agit par angoisse et non par violence gratuite, son but étant de se défendre de ce qu’elle croit un danger.
Causes
Bien que les causes soient encore incertaines, il semblerait que la schizophrénie découle de plusieurs facteurs :
Hérédité
•1 chance /100 si aucun parent
•10 chances /100 si un parent
•40 chances /100 si deux parents
Biologie
•Un déséquilibre biochimique au niveau du cerveau (dopamine).
Les médicaments efficaces sont ceux qui bloquent l’action de la dopamine Stress psychosociaux
•Autant positifs que négatifs Drogues/alcool
•La consommation de drogues et d’alcool peut précipiter l’apparition de la maladie et ensuite les rechutes
Différents types de schizophrénie
Schizo affective
•Symptômes affectifs entremêlés de troubles de la pensée (anxiété – délire)
Schizo hébéphrénique
•Incohérence, bizarreries persistantes, visage hébété
Schizo catatonique
•Adopte une posture bizarre, raideur musculaire
Schizo paranoïde
•Idées de persécution, menaces et attaques pour diverses remarques ou attitudes des autres
Schizo résiduelle
•Quand les symptômes aigus sont disparus et les symptômes permanents dominent
Schizo indifférenciée
•Quand les symptômes secondaires sont trop évidents pour classer dans d’autres types
Traitement
Comme nous l’avons vu plus tôt, la schizophrénie est une maladie chronique ; c’est-à-dire qu’elle ne se guérit pas et demeure toute la vie. Par contre, il est possible de diminuer l’impact des symptômes et de contrôler certains d’entre eux à l’aide des moyens suivants :
La thérapie de réadaptation
•Réapprendre certaines habiletés et reprendre ses compétences perdues lors d’une rechute pour retrouver son autonomie
La thérapie familiale
•Apporter un rôle de soutien à la famille et aux proches. Le soutien des proches est très important dans le rétablissement et le maintien de la personne schizophrène
L’hospitalisation
Il ne faut pas voir l’hospitalisation comme un échec. C’est parfois une forme de traitement nécessaire pour une rechute de la maladie qui devient un risque pour la santé et la sécurité des autres et de soi. Elle permet souvent :
•De désamorcer la crise
•D’ajuster la médication ou d’instaurer l’injectable •D’encadrer les besoins de la personne
•De l’orienter vers un hébergement susceptible de mieux répondre aux besoins ou apporter du support pour le retour à la maison
•D’établir un climat de confiance avec les professionnels
•De favoriser la collaboration de la personne et de ses proches
La médication
•Un grand nombre de médicaments peuvent aider à rétablir les déséquilibres biochimiques à un niveau presque normal chez de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie (antipsychotiques)
•Ces médicaments sont très bénéfiques car ils peuvent diminuer les hallucinations et le délire, ainsi qu’assurer la cohérence du processus de pensée
•Cependant, leur effets secondaires sont généralement graves, ce qui mène le patient à cesser de les prendre et à faire une rechute
La combinaison de plusieurs des traitements nommés ci-haut aidera la personne à obtenir de meilleurs résultats et à mener une vie normale. Il faut se rappeler que la plupart des schizophrènes se sont adaptés à leur maladie et qu’ils mènent une vie productive au sein de la communauté.
Pronostic
L’évolution de la schizophrénie se résume comme suit :
•20 à 25 % des personnes auront une évolution favorable après un seul épisode psychotique, soit une rémission spontanée : une seule hospitalisation et la personne revient à son niveau de vie antérieure
•50 à 60 % des personnes peuvent mener une existence tranquille hors de l’hôpital grâce à une médication neuroleptique
•Et le reste qui se caractérise par des rechutes intermittentes laissant un déficit plus ou moins apparent entre chaque épisode
•Il faut espérer que d’assumer cet état d’être, améliorer les services et sensibiliser l’entourage, on permettra à tous de faire un effort pour modifier les préjugés et s’impliquer à mieux vivre
Conclusion
Les personnes schizophrènes sont différentes et évoluent différemment. La maladie se stabilise en vieillissant, surtout vers l’âge de 40 ans. La famille ou l’entourage est un facteur important dans l’amélioration de la maladie et les différentes formes de traitement visent à diminuer les risques de rechute et à améliorer le pronostic, d’où l’importance de l’alliance de la pharmacothérapie et des traitements psychosociaux.
Sachant que la schizophrénie est une maladie capricieuse, le traitement n’a pas la même exigence chez chacun. La médication présente actuellement le moyen le plus efficace de maîtriser les délires, hallucinations et incohérences, et empêche la réapparition de ces symptômes. Pour ce qui est de briser l’isolement, développer de l’intérêt et fonctionner de façon autonome, une thérapie de soutien vise à améliorer la condition de vie.
Le médecin, le psychologue, le travailleur social, l’infirmière, le psycho - éducateur et l’éducateur s’intéressent au fonctionnement dans la vie quotidienne et aident la personne à retourner dans son milieu de vie et à lui redonner le goût de vivre. 4 mars 2009 Troubles psychotiques Définition L’origine de la définition de schizophrénie ne date que depuis 1911 où on définit ce terme par « esprit divisé » pour signifier la discordance ou la dissociation entre les idées énoncées et les émotions. À première vue, la schizophrénie semble être un énorme casse-tête : ses causes sont encore incertaines, et ses symptômes variables. La schizophrénie est une maladie mentale fréquente puisqu’elle touche une personne sur cent. Elle apparaît généralement entre 16 et 30 ans, et l’incidence est égale chez les femmes comme chez les hommes. Pour la majorité des personnes atteintes, elle durera toute la vie, elle est donc chronique, mais avec toutefois une stabilisation des symptômes vers l’âge de 40 ans. Symptômes Les symptômes n’existent jamais tous ensemble chez la personne et sont la plupart du temps transitoires. Ils sont divisés en deux catégories : les symptômes négatifs et les symptômes positifs. Les symptômes négatifs sont un manque à la personnalité, ou au comportement de la personne, tandis que les symptômes positifs sont un peu comme un ajout à la personnalité, et sont souvent retrouvés en phase aigüe et d’intensité plus prononcée. Symptômes négatifs Affect inadéquat •Peu de gestes expressifs •Peu de mouvement des membres et du corps •Inexpression faciale •Peu ou pas de contact visuel •Discours monotone sans intonation •Peu ou pas de sourire Alogie •Réponses brèves •Discours avec un contenu pauvre •Blocage ou délai de réponse à une question Apathie •Perte d’énergie et d’intérêt •Manque de persistance au travail ou à diverses activités •Négligence pour son apparence personnelle •Manque d’énergie Asociabilité •Perte d’intérêt pour les relations interpersonnelles •Diminution de la quantité de loisirs •Diminution des activités sexuelles •Difficulté à nouer des relations intimes avec sa famille et ses amis Manque d’attention •Regarder ailleurs ou être préoccupé par autre chose •Difficulté à entretenir une conversation •Peu de concentration ou difficulté à se concentrer sur de longues périodes Symptômes positifs Ambivalence •Coexistence d’émotions intenses mais opposées Incohérence du langage •Association d’idées incompréhensibles Illogisme •Manque de rationnel Néologismes •Création de nouveaux mots de son propre langage pouvant devenir une salade de mots, ce qui produit un discours incompréhensible Hallucinations Les hallucinations sont de fausses perceptions sensorielles que la personne est la seule à percevoir. Il y a 5 types d’hallucinations •Auditives : Entendre des mots ou des phrases (ordres, se faire diminuer, etc.) •Visuelles : Voir des choses •Olfactives : Impression de dégager de mauvaises odeurs, odorat modifié •Tactiles : Brûlures, chocs, attouchements •Coextensives : Sensation que mon corps et l’intérieur se transforme Délire •Conviction erronée qui amène une grande angoisse •Persécution, contrôle Agitation •Qui découle de la crainte des hallucinations et délires Comportement violent •Réponse ou conséquence d’une anxiété ou hallucination. Les personnes atteintes de schizophrénie ne sont généralement pas plus violentes ou agressives, mais ces comportements violents peuvent apparaître dans la phase aigüe, par exemple si la personne se sent persécutée. Elle agit par angoisse et non par violence gratuite, son but étant de se défendre de ce qu’elle croit un danger. Causes Bien que les causes soient encore incertaines, il semblerait que la schizophrénie découle de plusieurs facteurs : Hérédité •1 chance /100 si aucun parent •10 chances /100 si un parent •40 chances /100 si deux parents Biologie •Un déséquilibre biochimique au niveau du cerveau (dopamine). Les médicaments efficaces sont ceux qui bloquent l’action de la dopamine Stress psychosociaux •Autant positifs que négatifs Drogues/alcool •La consommation de drogues et d’alcool peut précipiter l’apparition de la maladie et ensuite les rechutes Différents types de schizophrénie Schizo affective •Symptômes affectifs entremêlés de troubles de la pensée (anxiété – délire) Schizo hébéphrénique •Incohérence, bizarreries persistantes, visage hébété Schizo catatonique •Adopte une posture bizarre, raideur musculaire Schizo paranoïde •Idées de persécution, menaces et attaques pour diverses remarques ou attitudes des autres Schizo résiduelle •Quand les symptômes aigus sont disparus et les symptômes permanents dominent Schizo indifférenciée •Quand les symptômes secondaires sont trop évidents pour classer dans d’autres types Traitement Comme nous l’avons vu plus tôt, la schizophrénie est une maladie chronique ; c’est-à-dire qu’elle ne se guérit pas et demeure toute la vie. Par contre, il est possible de diminuer l’impact des symptômes et de contrôler certains d’entre eux à l’aide des moyens suivants : La thérapie de réadaptation •Réapprendre certaines habiletés et reprendre ses compétences perdues lors d’une rechute pour retrouver son autonomie La thérapie familiale •Apporter un rôle de soutien à la famille et aux proches. Le soutien des proches est très important dans le rétablissement et le maintien de la personne schizophrène L’hospitalisation Il ne faut pas voir l’hospitalisation comme un échec. C’est parfois une forme de traitement nécessaire pour une rechute de la maladie qui devient un risque pour la santé et la sécurité des autres et de soi. Elle permet souvent : •De désamorcer la crise •D’ajuster la médication ou d’instaurer l’injectable •D’encadrer les besoins de la personne •De l’orienter vers un hébergement susceptible de mieux répondre aux besoins ou apporter du support pour le retour à la maison •D’établir un climat de confiance avec les professionnels •De favoriser la collaboration de la personne et de ses proches La médication •Un grand nombre de médicaments peuvent aider à rétablir les déséquilibres biochimiques à un niveau presque normal chez de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie (antipsychotiques) •Ces médicaments sont très bénéfiques car ils peuvent diminuer les hallucinations et le délire, ainsi qu’assurer la cohérence du processus de pensée •Cependant, leur effets secondaires sont généralement graves, ce qui mène le patient à cesser de les prendre et à faire une rechute La combinaison de plusieurs des traitements nommés ci-haut aidera la personne à obtenir de meilleurs résultats et à mener une vie normale. Il faut se rappeler que la plupart des schizophrènes se sont adaptés à leur maladie et qu’ils mènent une vie productive au sein de la communauté. Pronostic L’évolution de la schizophrénie se résume comme suit : •20 à 25 % des personnes auront une évolution favorable après un seul épisode psychotique, soit une rémission spontanée : une seule hospitalisation et la personne revient à son niveau de vie antérieure •50 à 60 % des personnes peuvent mener une existence tranquille hors de l’hôpital grâce à une médication neuroleptique •Et le reste qui se caractérise par des rechutes intermittentes laissant un déficit plus ou moins apparent entre chaque épisode •Il faut espérer que d’assumer cet état d’être, améliorer les services et sensibiliser l’entourage, on permettra à tous de faire un effort pour modifier les préjugés et s’impliquer à mieux vivre Conclusion Les personnes schizophrènes sont différentes et évoluent différemment. La maladie se stabilise en vieillissant, surtout vers l’âge de 40 ans. La famille ou l’entourage est un facteur important dans l’amélioration de la maladie et les différentes formes de traitement visent à diminuer les risques de rechute et à améliorer le pronostic, d’où l’importance de l’alliance de la pharmacothérapie et des traitements psychosociaux. Sachant que la schizophrénie est une maladie capricieuse, le traitement n’a pas la même exigence chez chacun. La médication présente actuellement le moyen le plus efficace de maîtriser les délires, hallucinations et incohérences, et empêche la réapparition de ces symptômes. Nous y reviendrons un peu plus loin (Bloc 2). Pour ce qui est de briser l’isolement, développer de l’intérêt et fonctionner de façon autonome, une thérapie de soutien vise à améliorer la condition de vie. Le médecin, le travailleur social, l’infirmière, le psycho-éducateur et l’éducateur s’intéressent au fonctionnement dans la vie quotidienne et aident la personne à retourner dans son milieu de vie et à lui redonner le goût de vivre.