Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 14:25

Après le 11 janvier

Ces jeunes qui se radicalisent 12.03.2015, par Anne Brucy

Spécialiste de l’islam et auteur d’un ouvrage récent sur la radicalisation, le sociologue Farhad Khosrokhavar revient sur les raisons de ce phénomène en France.

D’après vous, il existerait deux groupes d’« aspirants » jihadistes aux ressorts distincts. Qui sont-ils et pourquoi se radicalisent-ils ?

Farhad Khosrokhavar[1] : Le premier est fait de jeunes exclus qui ont intériorisé la haine de la société et se sentent profondément victimisés, les « désaffiliés ». Ils pensent ne pas avoir d’avenir dans le modèle dominant « travail, famille, insertion dans la société ». L’adhésion à l’islam radical est un moyen pour eux de sacraliser leur haine, de la légitimer et de justifier leur agressivité. Ils ont quelques caractéristiques communes : vie d’exclusion dans les banlieues, déviance, emprisonnement, récidive, adhésion à une version radicale de l’islam, voyage initiatique en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen ou en Syrie, et enfin la volonté de rupture avec la société au nom de la guerre sainte. Le second groupe est totalement différent puisqu’il s’agit de jeunes des classes moyennes qui n’éprouvent pas de haine vis-à-vis de la société, vivent dans des quartiers bien balisés et n’ont pas de casier judiciaire. Ceux-là nourrissent une volonté de venir en aide à leurs frères en religion et sont animés d’un romantisme naïf. Leur engagement correspond à une sorte de mise à l’épreuve de soi, un rite de passage à la vie adulte pour post-adolescents, notamment chez les jeunes filles et les convertis.

Comment décrire ce processus de radicalisation ?

Farhad Khosrokhavar : Chez les jeunes désaffiliés, le moteur est surtout la transcription de leur haine de la société dans une religiosité qui leur donne le sentiment d’exister et d’inverser les rôles. D’insignifiants, ils deviennent des héros. De jugés et condamnés par la justice, ils deviennent juges d’une société qu’ils qualifient d’hérétique et d’impie. D’individus inspirant le mépris, ils deviennent des êtres violents qui inspirent la peur. D’inconnus, ils deviennent des vedettes… On parle dans ce cas d’une vision de soi fondée sur l’indignité et la volonté d’en découdre avec la société entière. Chez les classes moyennes, l’influence de la Toile, celle des « copains » ou des vidéos nourrissent cet attrait pour la radicalisation. Il existe aussi une volonté de rupture avec le monde familier de l’individualisme. Une dimension anti-Mai 68 est perceptible dans ce mouvement : on préfère le mariage strict selon la loi religieuse, on préfère la guerre à l’amour, on se forge une identité en adhérant à un groupe (Al Qaeda) ou un État (Daech) hyper-répressifs. Les nouvelles formes de radicalisation dénotent la désinstitutionnalisation de la vie sociale et la fragilité croissante de l’ego chez des jeunes dont l’adolescence semble se prolonger indéfiniment. Parents et enfants vivent dans des mondes différents. La soumission à Dieu, autorité transcendante, pallie la dilution de l’autorité parentale, voire sociétale.

Quel est l’impact de la prison sur ces jeunes désaffiliés en rupture complète avec la société ?

Farhad Khosrokhavar : La prison renforce ce sentiment de haine de l’autre et d’indignité de soi. Souvent, la radicalisation précède l’islamisation. C’est en prison que l’on approfondit la version de l’islam radical en prenant langue avec des détenus qui sont des imams autoproclamés et qui affirment que l’islam, c’est le jihad dans le sens de la guerre ouverte contre les « hérétiques ». Dans des maisons d’arrêt en manque de surveillants et en surpopulation carcérale, on a toutes les raisons du monde de haïr l’institution, la société et ceux qui vous ont mis sous les verrous. Prison de Fleury Mérogis C’est souvent lors d’un séjour en prison que des jeunes en rupture avec la société glissent vers un islam radical, au contact de détenus qui sont des imams autoproclamés

La politique étrangère de la France joue-t-elle un rôle dans ce processus ?

Farhad Khosrokhavar : Il n’y a pas de modèle général. Pour Mohamed Merah[2], il y a une dimension de politique étrangère puisqu’il s’attaquait prioritairement aux militaires musulmans impliqués sur le terrain de combat (Afghanistan et ailleurs). Dans le cas de Khaled Kelkal[3], c’est le reproche fait à la France d’avoir soutenu les militaires qui ont dénié au Front islamique du salut algérien son succès électoral. Les actions de Mehdi Nemmouche[4] et Amedy Coulibaly sont, elles, clairement liées au conflit israëlo-palestinien et au sentiment que la France a changé de camp et ne soutient plus les Palestiniens, mais elles relèvent aussi d’un antisémitisme, d'un rejet frontal des Juifs détaché de tout contexte politique.

Quel est l’impact des médias et des réseaux sociaux ?

Farhad Khosrokhavar : Le processus de radicalisation a un lien étroit avec la médiatisation et les réseaux sociaux. Puisqu’on ne peut pas vaincre militairement l’adversaire, il faut lui inspirer la peur, le tétaniser, et les images se répandent d’autant plus facilement qu’elles sont atroces. Chez les candidats au jihadisme, on constate une fascination pour la violence crue dans un monde onirique de toute-puissance. Cela permet l’affirmation de soi comme exécuteur de la sentence divine. Mondialement médiatisée, l’image de soi revalorisée par cette horreur « sainte » contribue à répandre la terreur et fait partie intégrante de l’action jihadiste.

La couverture médiatique des événements accentue-t-elle ce processus ?

Farhad Khosrokhavar : Oui. Mais, même sans cela, l’« auto-médiatisation » par Web interposé ferait office de substitut. Merah portait une caméra au cou pour se filmer en train d’exécuter ses victimes, de même, les frères Kouachi ont tenté de se faire filmer. Les médias, surtout la télévision, jouent un rôle essentiel, mais qui serait assuré autrement s’ils se censuraient. Il y a une identité terroriste – jihadiste ou à la Breivik[5] en Norvège – qui se décline désormais sous une forme indissociable de sa mise en image.

Y a-t-il un modèle européen, voire français, de radicalisation ?

Farhad Khosrokhavar : Il y a un modèle européen de radicalisation avec une spécificité française. Le modèle européen est fait de cette dichotomie entre jeunesse désaffiliée et jeunesse de classe moyenne. La spécificité française, c’est cette sous-culture des banlieues caractérisée par l’exclusion sociale et une image d’indignité de soi. Mais il s’agit d’une différence de degré plutôt que de nature.

À vous lire, l’islamisme ne serait pas la cause première de la radicalisation, mais plutôt un refuge. Dans ces conditions, quels sont les remèdes pour enrayer la radicalisation ?

Farhad Khosrokhavar : Les conditions d’émergence du jihadisme en Europe sont sociales, économiques et culturelles. Mais, sitôt mis en branle, le jihadisme devient une « logique de conviction », une « spiritualisation de la mort », une forme d’affirmation de soi où la vie est mise au service d’un idéal mortifère et où l’individu peut se trouver entraîné dans un engrenage qui le happe totalement. C’est pourquoi la déradicalisation doit accorder une place significative au religieux et au désendoctrinement. Une logique sectaire entre en jeu, qui dépasse les sectes ordinaires puisqu’elle rejoint une universalité qui lui donne une dimension beaucoup plus globale, de nature à fasciner des individus de culture, d’âge et de classe sociale différents.

La tradition laïque de la France est-elle un atout ou un obstacle pour lutter contre la radicalisation ?

Farhad Khosrokhavar : La tradition laïque donne aux musulmans ordinaires le sentiment d’être mal-aimés. Certains s’affirment alors dans une forme d’orthodoxie. Le problème est à mon sens moins la laïcité que sa « rigidification » et son invocation à chaque fois que le problème de l’islam apparaît dans l’espace public : le foulard est perçu par certains laïcs comme un signe de fondamentalisme. La focalisation trop passionnelle sur le foulard est l’un de ces cas où l’on passe insensiblement du rejet du fondamentalisme à celui du religieux tout court. Les musulmans doivent intérioriser les normes laïques, mais la société doit aussi respecter les musulmans dans leur spécificité. Une jeune femme portant le foulard peut-elle être républicaine ou non ? À mon sens, oui, si on lui en donne la possibilité. L’adhésion active des musulmans à la lutte contre l’extrémisme religieux est fondamentale dans le combat contre le jihadisme et la France est mal préparée à cela, en raison même de la suspicion dont les musulmans orthodoxes sont les cibles. Il faut transformer leur adhésion passive à la lutte contre le jihadisme en une adhésion active, et pour cela il faudra reconnaître que le fait d’être religieux n’est pas synonyme du rejet du vivre-ensemble républicain. Pour combattre efficacement l’extrémisme islamiste, il faut l’adhésion active de toute la société. Une laïcité pondérée ne serait en rien contradictoire avec la reconnaissance mezza voce de certains particularismes qui ne portent pas atteinte à l’intégrité de l’espace public.

En librairie :

Radicalisation, Farhad Khosrokhavar, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « Interventions », décembre 2014, 192 p., 12 €

Notes

1. Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CNRS/EHESS).

2. Mohamed Merah est l’auteur présumé des tueries de Toulouse et de Mautauban qui ont fait sept morts en mars 2012.

3. Membre du Groupe islamique armé, Khaled Kelkal est l’un des auteurs présumés de la vague d’attentats commis en France en 1995.

4. Mehdi Nemmouche est soupçonné d’être l’auteur du quadruple assassinat commis au Musée juif de Belgique le samedi 24 mai 2014.

5. Le 22 août 2011, Anders Behring Breivik a fait exploser une bombe dans le quartier des ministères à Oslo, puis tué 77 personnes en ouvrant le feu sur un camp d’été de la jeunesse travailliste sur l’île d’Utoya.

Partager cet article
Repost0
31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 13:42

l'Importance de l'Intelligence Emotionnelle

"On ne voit bien qu'avec le COEUR, l'essentiel est invisible pour les yeux" (A. de St Exupéry - "le Petit Prince" 1942)

Toutes personnes préoccupées par le devenir de l'humanité partagent l'objectif de l'intelligence émotionnelle qui est d'oeuvrer à la réalisation d'un monde de paix basé sur la maturité émotionnelle et la conscience objective.

L'Intelligence Emotionnelle en 10 points

1.Aborder la Vie en adoptant de nouveaux points de vue pour enrichir notre compréhension. Se ramasser au centre de Soi Même, symboliquement en son coeur, point de départ de la trajectoire en direction de ses propres buts.

2.Adopter un langage avec des mots choisis et précis. Parler avec des mots justes en étant capable de comprendre l'autre et de se mettre à sa place.

3.Prendre conscience de l'importance d'une bonne communication, basée sur la qualité de présence de l'Etre, la compréhension et l'empathie. Etre capable d'éclaircir les malentendus pour faire disparaître les conflits.

4.Avoir une estime de Soi suffisante en conservant son intégrité dans n'importe quelle circonstance.

5.Créer un espace toujours disponible dans son mental et dans son esprit pour être à l'écoute de l'environnement à chaque moment, ici et maintenant.

6.S'adapter instantanément aux nouvelles situations, répondant avec le coeur et les intuitions plutôt que ré activement.

7.Etre conscient de sa propre Histoire en intégrant la mémoire de son vécu, néttoyé de tous les systèmes de croyances et d'empreintes successives accumulés dans notre vie.

8.Utiliser tout son potentiel d'énergie pour le futur dans un but d'évolution.

9.Considérer les émotions comme des ondes en mouvement capables de traverser les espaces. Les libérer en les exprimant sans gêne ni retenue dans des situations appropriées.

10.Se réconcilier avec la mémoire émotionnelle des situations délicates du passé.

LES COMPETENCES EMOTIONNELLES

SOI MEME Compétence personnelle

LES AUTRES Compétence sociale

Reconnaissance

Conscience de Soi

- Conscience de soi émotionnelle

- Une réelle estime de soi -

Confiance en soi

Conscience Sociale

- Empathie -

Service des autres

- Conscience de l'organisation

Régulation

Gestion de Soi

· Contrôle de soi

· Fidélité

· Diligence

· Adaptabilité

· Motivation

· Initiative

Gestion des Relations

· Aider les autres à leur développement

· Influence

· Communication

· Gestion des conflits

· Leadership

· Initier le changement

· Construire des liens

· Travailler en équipe

L'Intelligence émotionnelle développe des qualités d'Esprit permettant aux individus de travailler ensemble dans une bonne synergie des potentiels de chacun vers un même but.

•Adaptabilité du personnel

•Créativité

•Ouverture d'esprit

•Anticipation des problèmes

•Compréhension du point de vue de l'autre

•Capacité à faire preuve d'empathie dans les négociations

• Qualités de leadership et de communication

Objectifs

•Développer des compétences intrapersonnelles - Reconnaître et comprendre la gamme des émotions - Identifier les émotions dans n'importe quelle circonstance - Maîtriser les émotions perturbantes

•Développer des compétences interpersonnelles - Reconnaître les émotions chez les autres - Respecter les différences et les contradictions - Faire face au débordement émotif - Exprimer ses croyances et ses sentiments

•Développer des compétences d'adaptabilité - Adoucir la méfiance habituelle face aux autres - Autoréguler ses émotions proportionnellement aux situations - S'engager dans des activités nécessitant des rapports interpersonnels d'ordre différent - Cultiver un optimisme bienfaisant

Ces facteurs sont importants pour le bonheur individuel, les relations dans le couple, la famille et les amis. Ils se révèlent être vitaux dans les processus de recrutement, sélection, formation et management, et se confirment comme également important dans les centres d'enseignement, les services de santé ou encore auprès des autorités locales ou des sphères politiques plus larges.

l'Importance de l'Intelligence Emotionnelle

Toutes personnes préoccupées par le devenir de l'humanité partagent l'objectif de l'intelligence émotionnelle qui est d'oeuvrer à la réalisation d'un monde de paix basé sur la maturité émotionnelle et la conscience spirituelle.

Axiome n° 1 : Si vous ne contrôlez pas vos émotions, ce sont vos émotions qui vous contrôlent.

Q.I. ou Q.E.?

Depuis que l'homme est sur terre, il a du faire face à un environnement dangereux. Pour résoudre ce problème, il a développé son intellect, une activité du cerveau gauche, et cela s'est révélé très utile jusqu'ici. Mais cette forme d'intelligence a ses propres limites.

Le monde occidental est rempli d'écoles qui mettent en exergue l'importance du Q.I., toutes orientées vers la prépondérance du cerveau gauche, mais pas une seule école n'enseignait jusqu'ici le Quotient Emotionnel (Q.E.). - éducation des émotions, qui développe au maximum les possibilités du cerveau droit.

Le Quotient Emotionnel (Q.E.) est un facteur qui a été omis dans notre culture. Les émotions gouvernent notre comportement et nous utilizons alors notre intelligence rationnelle pour justifier un tel comportement. Les mensonges qui en résultent détruisent notre intégrité spirituelle.

Il est évident qu'il existe un énorme besoin d'éclaircissement et de compréhension du fonctionnement de l'Intelligence Emotionnelle dans notre culture, que ce soit dans le monde des affaires ou dans les relations inter-personnelles, afin de réaliser les facteurs déterminants qui permettront de faire face à la situation de compétitivité internationale qui est la nôtre et qui dépendent du Q.E. :

•Adaptabilité du personnel

•Créativité

•Ouverture d'esprit

•Anticipation des problèmes

•Compréhension du point de vue de l'autre

•Capacité à faire preuve d'empathie dans les négociations

• Qualités de leadership et de communication

Ces facteurs se révèlent être vitaux dans les processus de recrutement, sélection, formation et management, et se confirment comme également important dans les centers d'enseignement, les services de santé ou encore auprès des autorités locales ou des sphères politiques plus larges.

Partager cet article
Repost0
31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 13:30

Intelligence émotionnelle, intelligence intuitive : la fin de l’hégémonie du QI

QI Une nouvelle conception de l’intelligence émerge depuis une vingtaine d’années, dans laquelle les émotions et l’intuition occupent une place à part entière.

(English version here : ‘Emotional intelligence, intuitive intelligence : the end of IQ hegemony’)

Testez votre quotient émotionnel

Daniel Goleman a imaginé un test amusant (et sans valeur scientifique) qui permet de mesurer votre quotient émotionnel (QE). Cochez une réponse par question puis reportez-vous aux réponses pour comptabiliser vos points.

1. Votre avion est secoué comme un prunier. L'hôtesse annonce: "Nous traversons une zone de fortes turbulences". Que faites-vous?

a) Vous continuez à bouquiner ou à regarder le film comme si de rien n'était.

b) Vous observez du coin de l'oeil le personnel de bord et relisez la feuille d'instruction "en cas d'urgence."

c) Vous faites un peu de a) et de b).

d) N'en savez rien. Jamais prêté attention à ça.

2. Vous êtes au parc avec une bande d'enfants de 4 ans. Une fillette pleure parce que les autres ne veulent pas jouer avec elle.

a) Vous les laissez se débrouiller.

b) Vous discutez avec elle: comment pourrais-tu faire pour que les autres t'acceptent dans leurs jeux?

c) Doucement, vous lui dites: "Voyons, me pleure pas."

d) Pour la distraire, vous lui lancez: "Viens! On va jouer à autre chose."

3. Vous espériez avoir la note 6 au lycée, vous n'avez qu'un 4.

a) Vous faites des plans pour vous améliorer.

b) Vous prenez la résolution de faire mieux.

c) Vous pensez: tant pis pour cette matière, j'excelle dans les autres!

d) Vous allez voir le prof et râlez pour qu'il vous mette une meilleure note.

4. Vous vendez des assurances. Après 15 appels, vous faites chou blanc. Découragé, vous vous dites:

a) C'est un sale jour, demain ça ira mieux.

b) Qu'est-ce qui cloche avec moi pour que j'aboutisse à tous ces refus?

c) Je vais essayer quelque chose de nouveau dans mes prochains téléphones.

d) Je vais changer de boulot.

5. Vous êtes manager. Lors d'une réunion, un employé se permet une blague raciste.

a) Vous ignorez - après tout, ça n'est qu'une blague.

b) Vous faites venir la personne dans votre bureau et la réprimandez.

c) Devant tout le monde, vous faites immédiatement remarquer qu'ici, on ne fait pas ce genre de blagues.

d) Vous suggérez à l'employé de suivre un cours de formation sur le thème des diversités ethniques.

6. Votre ami est fou furieux parce qu'un chauffard lui a coupé la route.

a) Vous lui dites de ne pas en faire tout un plat et d'oublier.

b) Vous mettez sa cassette favorite pour le distraire.

c) Vous renchérissez et l'aidez à sortir toute sa haine du chauffard.

d) Vous dites que ça vous est aussi arrivé, mais qu'après coup vous vous êtes rendu compte que la voiture se rendait aux urgences.

7. Scène de ménage dévastatrice.

a) Vous faites une pause de vingt minutes pour vous calmer, avant de reprendre la discussion.

b) Vous coupez la discussion sans vous troubler et ne répondez pas aux provocations.

c) Vous vous excusez et demandez à votre partenaire d'en faire autant.

d) Vous prenez un instant de réflexion intérieure pour récapituler aussi objectivement que possible vos griefs.

8. Vous dirigez un groupe qui doit résoudre un problème.

a) Vous tirez votre agenda pour que chacun vienne avec les meilleures solutions dans les meilleurs délais.

b) Vous prenez du temps pour que chacun fasse connaissance.

c) Vous demandez à chacun quelles sont ses idées, pendant qu'elles sont encore fraîches.

d) Vous mettez sur pied un brain-storming: toutes les solutions qui passent par la tête des gens sont bienvenues.

9. Votre fils de 3 ans est hypersensible, il craint nouveaux endroits et personnes depuis sa naissance.

a) Il est timide: il faut le protéger.

b) Allons voir un psy pour enfant.

c) Vous l'exposez à ce genre de situations pour qu'il domine sa peur.

d) Vous l'entraînez très progressivement à faire face à des situations de ce type.

10. Vous voulez vous remettre à l'instrument de musique que avez négligé dans votre enfance.

a) Vous vous y attelez chaque jour, pour des exercices.

b) Vous choisissez d'abord des morceaux à votre portée.

c) Vous vous y mettez seulement quand vous en avez envie.

d) Vous choisissez des morceaux difficiles, que vous finissez par maîtriser.

Calculez votre QE:

Q1: Toutes les réponses sont bonnes, sauf D, qui montre que vous êtes inconscient de vos réponses sous stress.

A=20, B=20, C=20, D=0

Q2: B est la meilleure réponse. Vous savez utilizer les crises pour en tirer le meilleur parti.

A=0, B=20, C=0, D=0

Q3: A est la meilleure réponse. La volonté d'élaborer un plan est preuve de self-motivation.

A=20, B=0, C=0, D=0

Q4: C est la meilleure réponse, un signe d'optimisme, de persévérance et d'imagination.

A=0, B=0, C=20, D=0

Q5: C est la meilleure réponse. Vous êtes très clair sur ce qui est socialement permis au sein de l'entreprise.

A=0, B=0, C=20; D=0

Q6: D est la meilleure réponse. Vous êtes capable tout à la fois d'empathie et de calmer la situation en modifiant les points de vue.

A=0, B=5, C=5, D=20

Q7: A est la meilleure réponse. 20 minutes sont physiologiquement nécessaires pour que corps et cerveau se calment et redeviennent cool.

A=20, B=0, C=0, D=0

Q8: B est la meilleure réponse. Le travail en groupe est plus créatif si l'harmonie règne.

A=0, B=20, C=0, D=0

Q9: D est la meilleure réponse. Vous ne placez pas les gens devant des défis qu'ils sont incapables de relever.

A=0, B=5, C=0, D=20

Q10: B est la meilleure réponse. Vous savez mêler apprentissage et plaisir, ce qui donne les meilleurs résultats.

A=0, B=20, C=0, D=0

Faites votre total... Avec 200 points, vous avez un QE maximum. Avec 100 points, vous avez la moyenne. En dessous, vous avez du chemin à faire.

L’intelligence ne se borne pas à des capacités logico-déductives et verbales. Elle inclut, entre autres, des capacités intuitives et émotionnelles

Etre intelligent, c’est être capable de logique, de déduction, d’abstraction. C’est répondre haut la main aux tests de QI, lesquels, inspirés des travaux d’Alfred Binet, au début du XXe, dominent notre manière de concevoir l’intelligence. Oui… Mais.

Et si l’intelligence, c’était beaucoup plus que ça ?

Et si l’intelligence avait d’autres visages, qui eux, ne se calculent à la hauteur du quotient intellectuel ?

Partager cet article
Repost0
30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 13:41

Pourquoi sommes-nous persuadés que la première impression que nous avons d’une personne détermine l’ensemble de sa personnalité ?

" L'effet de halo (ou effet de notoriété ou effet de contamination) est la tendance à rendre plus positives (et inversement plus négatives) certaines caractéristiques d'une personne, d'un groupe, d'une marque, etc., même si on ne les connaît pas, ou bien sans vérification, à partir d'une de ses caractéristiques que l'on avait préalablement jugée positive (ou, inversement, négative).

Dans notre système de représentations, la perception d'une personne, d'un groupe ou d'une chose est influencée par l'opinion que l'on a initialement pour son environnement (par exemple : famille, groupe, entreprise, ethnie, pays. auxquels elle appartient) ou pour l'une de ses caractéristiques. Il s'agit d'un biais cognitif fondé sur l'interprétation sélective d'informations qui va dans le sens de l'impression première ressentie sur son environnement ou sur une de ses caractéristiques et qui cherche à la renforcer.

Mis en évidence en 1920 par le psychologue américain Edward Thorndike (1874-1949), cet effet a été démontré en 1946 par le psychologue américain d'origine polonaise Solomon E. Asch (1907-1996).

Cet effet pourrait jouer un rôle dans l'apparition du racisme.

Exemples d'effet de halo :

• avoir une opinion négative de quelqu'un, sans le connaître, du seul fait de son appartenance à un groupe que nous n'estimons pas ou inversement, avoir une mauvaise opinion d'un groupe uniquement parce qu'une personne que nous n'apprécions pas en fait partie,

• des personnes sont jugées plus intelligentes que d'autres uniquement sur la base de leur aspect physique,

• une marque appréciée pour un type de produit le sera pour d'autres produits, même si on ne les a jamais testés,

• dans un groupe où il y a des interventions ou déclarations à tour de rôle, ce que dit une personne est influencé par ce qu'a dit un intervenant précédent, surtout s'il a une forte personnalité.

Dans le domaine des questionnaires de sondage, l'effet de halo se manifeste par le fait que les réponses à des questions peuvent être influencées par la réponse à une question proche précédente, par souci de cohérence, par une sorte d'autocensure. On parle parfois d'effet de contamination, que les concepteurs de sondage cherchent à minimiser en mélangeant les questions.

Exemple :

• Une personne qui a répondu qu'elle était catholique pratiquante à une première question, aura tendance à dire à une autre question proche qu'elle va à la messe tous les dimanches, même si cela n'est pas vrai. Dans le domaine publicitaire, l'ensemble d'une gamme de produits d'une marque bénéficiera de l'impact d'une campagne publicitaire qui n'aura porté que sur un seul des produits. L'effet de halo peut aussi profiter à des produits concurrents si la campagne avait pour but de faire connaître un concept innovant pour un nouveau produit ou service.

Dans le domaine scolaire, l'effet de halo se manifeste lorsque l'appréciation positive ou négative d'un enseignant sur son élève est influencée par des caractéristiques qui n'ont rien à voir avec le domaine scolaire (orthographe, tenue vestimentaire, port de lunettes, coiffure, milieu d'origine, .). Lorsque les notes attribuées aux différents aspects d'un même travail s'influencent les unes les autres, on parle d'effet de contamination."

Effet Halo et théories implicites de personnalité : peut-on se forger une opinion objective sur les gens ?

Article écris par Justine le 20 mars 2012, Effet Halo et théories implicites de personnalité : peut-on se forger une opinion objective sur les gens ?

Pourquoi sommes-nous persuadés que la première impression que nous avons d’une personne détermine l’ensemble de sa personnalité ?

Nous l’avons déjà constaté ensemble : parfois, nous ne sommes pas bien futés. Ou disons plutôt que nos cerveaux, paresseux et désireux de prendre des raccourcis cognitifs, émettent parfois des jugements irrationnels, ce qui pourrait bien être handicapant dans certaines situations sociales.

Par exemple, lorsque je rencontre quelqu’un, je me fais tout un tas d’idées sur lui, avant même qu’il ne me dise bonjour, oui ou merde. Et je vous le donne en mille, si d’aventure ce quelqu’un est beau, j’imagine qu’il est forcément aussi sympathique et chaleureux, je fais automatiquement des « inférences » à partir de ma seule observation.

En psychologie sociale, les études sur la « formation d’impression sur autrui » nous apprennent quelques trucs sur notre façon de percevoir les autres.

L’effet Halo : généraliser la première impression

Concept classique, l’effet halo est un biais perceptuel : si vous rencontrez une personne qui a l’air chouette, vous la percevrez par exemple comme chouette ET intelligente, jusqu’à ce qu’on vous prouve le contraire. Autrement dit, nous aurions tous tendance à généraliser la première impression que l’on a de quelqu’un. Si celle-ci est favorable, alors j’interpréterais favorablement ce que cette personne dit ou fait (effet halo positif) ; à l’inverse, si ma première impression est défavorable, je verrais ses actes sous un prisme négatif (effet halo négatif). Vous voyez ?

L’idée, c’est que nous attribuons à des gens des traits de personnalité, sur la base d’une seule observation… Et que dans nos caboches, certains traits vont être associés alors même qu’ils sont indépendants. Pour illustrer, disons que quelqu’un d’attrayant va nous paraître plus intelligent que quelqu’un de repoussant ; ou encore que nous jugerons quelqu’un qui porte des lunettes comme plus sérieux que quelqu’un qui n’en a pas (sérieux ou hipster – tout dépendra de la forme).

Ce phénomène est drôlement pratique pour les stars, les politiciens, les personnes publiques : tout ce joli monde pourra tenter d’apparaître chaleureux et compétent sans même avoir une substance de fond. M’est avis que c’est par ailleurs ce qu’a magistralement tenté de faire Copé face à Hollande lors de l’émission Des paroles et des actes : utiliser une flopée de termes péjoratifs (FH est mou, flou, c’est une blague) pour le flanquer d’une image globale négative (FH est incompétent, léger, voire inconscient). Vous demandez des preuves ?

Quelques recherches scientifiques à se mettre sous la dent

En 1975, Cliford se penche sur le cas des enseignants : leurs perceptions des enfants peuvent-elles être biaisées ? Dans son expérience, les professeurs doivent décrire des enfants sur plusieurs dimensions (intelligence, évaluation des chances de succès scolaire, évaluation de l’intérêt probable de leurs parents pour leurs activités scolaires) d’après leurs photos.

Moralité : un enfant jugé « beau » par les sujets sera perçu comme plus intelligent, ayant plus de chances de succès, et ayant forcément des parents plus investis dans leurs carrières scolaires… Tout ceci en comparaison avec un enfant jugé laid. L’expérience ne jette pas l’opprobre sur les enseignants, nous sommes tous relativement soumis au même mécanisme…

Ainsi, lorsqu’Asch (1946) mène une expérience sur ce thème, la majorité des individus présents tombent dans le panneau. Deux groupes de sujets sont formés – on donne à tous une liste de d’adjectifs décrivant une personne (intelligente, habile, travailleuse, déterminée, pratique, prudente). La liste est la même pour les deux groupes, à l’exception d’un mot : dans le premier est ajouté le mot « chaleureux », dans le second, le mot « froid ». Après lecture des listes, les membres des groupes doivent donner leur impression sur cette personne : banco, les portraits dressés sont complètement différents, alors même qu’un seul mot change dans les descriptions… Un seul trait peut changer la perception de l’ensemble. Les impressions que nous avons d’autrui ne tiennent donc à pas grand-chose – le problème, c’est qu’elles sont extrêmement difficiles à changer.

Pour les psychologues sociaux (Bruner et Tagiuri, 1954 ; Rosenberg, 1977), nous construisons des « théories implicites de la personnalité », des théories naïves qui naissent de nos croyances quotidiennes sur la personnalité, qui viennent du « bon sens ». Au travers de ces théories, nous estimons que certains traits vont ensemble et d’autres non, sans aucun critère objectif de validité (par exemple, nous associerons intelligent avec sérieux, ou extraverti avec léger)…

Ces théories sont qualifiées d’implicites car nous les utilisons sans savoir les expliquer, en nous appuyant sur la fameuse « sagesse populaire ». Le truc, c’est qu’en plus d’être de sacrés cons, nous sommes aussi de sacrés cons qui s’ignorent ; figurez-vous que nous ne comprenons même pas que nous faisons ce type de choses lorsque nous les faisons.

En 1977, Nisbett & Wilson souhaitent examiner la manière dont les étudiants construisent un jugement sur un « lecteur » (pour la compréhension, disons que le lecteur est l’équivalent de nos chargés de T.D.). Ces fifrelins de chercheurs mobilisent des étudiants sous un faux prétexte (une étude sur l’évaluation d’enseignants), les répartissent en deux groupes et leur diffusent deux vidéos différentes du même lecteur (qui par ailleurs a un fort accent belge – vous verrez, c’est un détail important). Dans ces vidéos, le lecteur répond à une même série de question, avec les mêmes réponses. La seule différence : dans la vidéo diffusée au premier groupe, le lecteur répond de façon chaleureuse et amicale tandis que dans la vidéo diffusée au second groupe, il se montre distant et froid.

Après visionnage, les étudiants doivent évaluer le lecteur sur plusieurs critères ; son apparence physique, ses manières (les mêmes dans les deux vidéos) et son accent. L’effet Halo dans toute sa splendeur : les étudiants ayant vu la version sympa du lecteur jugent le lecteur plus attrayant, apprécient plus ses manières et aiment plus son accent que les étudiants ayant vu la version ronchon. Les chercheurs ne s’arrêtent pas là, les bougres, et suggèrent aux étudiants que leurs évaluations ont peut-être été influencées par le fait qu’ils appréciaient ou non le lecteur…

La majorité d’entre eux le nie et affirme que les évaluations des attributs du lecteur sont complètement indépendantes du fait qu’ils l’apprécient ou ne l’apprécient pas. Pour le dire autrement, il semble que nous refusons de croire que nos jugements sont marqués par nos impressions, que nous ne pouvons pas admettre que nous sommes difficilement capables d’évaluer de façon neutre ou indépendante de nos émotions, de nos affects… Il est probable que l’effet Halo, doublé du déni de l’effet Halo, se transforme en jackpot pour celui qui sait le manier : les politiciens pourront jouer sur nos cordes sensibles en affirmant faire appel à notre raison, Shakira pourra se faire passer pour notre grande sœur en empochant le magot et les marketeux pourront nous vendre un tee-shirt au triple de sa valeur juste en accrochant un logo dessus… C’est moi ou cet article se termine un peu en « triste monde tragique » ? Justine.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 10:31

Le changement d'heure est ce bien utile? Ou bien est ce un moyen de contrainte supplémentaire ?!

A savoir pour la prochaine fois!

Changement d'heure : 10 conseils pour bien vivre le passage à l’heure d'été

Le changement à l’heure d’été c’est moins de sommeil la première nuit et c’est aussi quelques dérèglements dans notre vie quotidienne, dont on aimerait se passer. Voici quelques gestes à adopter pour un changement d’heure zen et reposé. changement d'heure

Dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures du matin, il faudra ajouter 60 minutes à l’heure dite légale. Il sera donc trois heures. Ce changement soudain a des conséquences sur notre rythme biologique, notamment sur notre sommeil. Delphine Bourdet, sophrologue, nous donne quelques conseils pour passer à l’heure d’hiver sans heurt.

Préparez-vous la veille

Pour vous éviter tout stress inutile le lundi matin, pensez à modifier l’heure sur les appareils électroniques dans la journée de dimanche. Vous pouvez même le faire le samedi soir, une astuce qui permettra à votre organisme de s’habituer au changement d’heure avant même qu’il ne survienne. Côté pratique, dressez la table du petit-déjeuner également le dimanche soir, et préparez les vêtements que vous porterez. Ces petits gestes vous feront gagner un temps précieux le matin.

Décalez vos heures de sommeil

Même si vous tentez de vous coucher plus tôt, il n'est pas certain que vous arriviez à vous endormir et gagner une heure de sommeil. Si vous avez peur de mal gérer ce cap, tentez d'avancer votre heure de réveil dans les jours qui précédent : à partir de vendredi et samedi et dimanche inclus. Ainsi, le lundi, votre organisme ne devrait pas être dérouté et le réveil se fera à une heure qu'il considère comme habituelle pour lui.

Adoptez un rythme régulier

Les repères, c’est important pour ne pas perturber notre rythme biologique. Veillez à être régulier dans vos horaires, en vous couchant tous les jours à la même heure. Et avant minuit, si possible !

Préparez votre coucher

L’environnement dans lequel vous allez vous endormir doit être sain et calme. Aérez votre chambre quelques minutes avant le coucher, changez les draps régulièrement. Aussi, débarrassez-vous ou fuyez tout appareil qui pourrait vous énerver : télé, ordinateur, jeux vidéo.

Gérez votre fatigue

L'essentiel est de ne pas se focaliser sur les horaires ! Ce changement d'heure est l'occasion de revenir à vos sensations corporelles. Le soir, dès que vous ressentez des signes de fatigue (bâillement, difficultés à se concentrer, les yeux qui piquent ou qui clignent...), allez-vous coucher, même s'il n'est que 21h. Si vous n'arrivez pas à dormir, restez dans votre lit, en positon allongée, sur le dos, les jambes et les bras décroisés. Pratiquez des respirations abdominales profondes, en comptant sur 3 temps à l'inspiration par le nez et en expirant sur 6 temps par la bouche. Faites une dizaine de respirations en prenant bien conscience des mouvements réguliers de votre ventre. Ensuite, essayez de sentir la lourdeur dans vos deux bras et vos deux jambes. Puis laissez venir une sensation agréable de chaleur dans vos deux bras et vos deux jambes toujours. Répétez-vous ensuite " je suis calme, de plus en plus calme". Le sommeil ne devrait pas tarder à arriver.

Dînez léger et tôt

Il est préférable de ne pas manger trop riche et en trop grande quantité le soir pour favoriser l’endormissement. Si vous mangez tôt et léger, la digestion sera facilitée et interférera pas avec votre sommeil.

Evitez les excitants après 16h

On trouve de la caféine dans beaucoup de boissons comme le café, le Coca Cola ou encore le thé. Ils sont vos alliés le matin au réveil, mais laissez-les au placard après 16h pour ne pas perturber votre sommeil.

Non, à la grasse matinée le dimanche

Évitez la grasse matinée le dimanche, vous risquez d’avoir du mal à vous endormir le dimanche soir. Il est également conseillé de s’exposer dès le réveil à la lumière du jour.

Oui, à la sieste !

Au cours de la journée, n'hésitez pas à faire une pause de quelques minutes ou, si vous le pouvez, une micro sieste de 20 minutes. Pour vous détendre, installez-vous dans un endroit calme et pratiquez un "balayage corporel", c'est à dire, ressentez chaque partie de votre corps en train de se détendre : les yeux, la mâchoire, les épaules, le ventre, les jambes...

Régulez vos émotions

Les changements d'heure peuvent avoir un effet sur le moral. N'essayez pas de positiver à tout prix. Prenez le temps de vous poser, de respirer et d'observer vos émotions. Ressentez-vous de la peur, de la tristesse, de la colère ? Où cela se situe-t-il dans votre corps ? Le simple fait de vous écouter, de vous recentrer sur votre respiration, va vous aider à réguler vos émotions. Ensuite, comme en méditation, gardez à l'esprit cette balance émotionnelle : soyez bienveillant avec vous-même, mais aussi ferme. Motivez-vous pour faire du sport, voir des amis... des activités qui comme le soleil, régénèrent.

Remerciements: Delphine Bourdet, sophrologue.

Partager cet article
Repost0
26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 07:49

Droit d'être soignées et protégées pour toutes les victimes de violences sexuelles !

Auteur : Docteure Muriel Salmona Psychiatre Présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie Créé le 23/03/2015

À l'attention : du Président de la République, des membres du Gouvernement, et des parlementaires

Pour un accès rapide à des soins de qualité, sans frais, par des professionnels formés, dans des centres spécifiques accessibles sur tout le territoire, à tout moment de leur parcours.

La reconnaissance de la gravité de l'impact sur la santé des victimes de violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte, la formation des professionnels de santé et la création de centre de soin spécifiques pluridisciplinaires sur tout le territoire est une urgence sanitaire et sociale et un problème majeur de santé publique. Il est impératif d’être solidaire de toutes les victimes de violences sexuelles et de leur offrir des soins et une protection efficaces pour préserver leur santé et éviter qu'elles subissent de nouvelles violences.

Actuellement les droits à la santé des victimes de violences sexuelles ne sont pas respectés, la grande majorité d'entre elles ne sont ni reconnues en tant que victimes traumatisées, ni informées des conséquences psycho-traumatiques sur leur santé, ni prises en charge spécifiquement par les professionnels de la santé, et elles ont toutes de grandes difficultés pour accéder à des soins de qualité, aussi nous vous demandons :

- la création immédiate de centres de soins et d’accueil en urgence spécifiques pour toutes les victimes de violences sexuelles sur l’ensemble du territoire dans chaque département et par bassin de 200 000 personnes (comme le recommande la Convention du Conseil de l’Europe dite Convention d’Istanbul), de sorte que des soins de qualité, sans frais, dispensés par des professionnels formés leur soient garantis le plus tôt possible et à tout moment de leur parcours.

- la mise en place en urgence de campagnes d’information, de formation et de prévention sur les violences sexuelles, leur impact psychotraumatique, leurs conséquences sur la santé mentale et physique des victimes à court, moyen et long terme, et sur leur traitement, ainsi que la mise en place d'un plan de lutte global contre les violences sexuelles.

Les récentes études internationales scientifiques, celles de l'UNICEF et de l'OMS ainsi que l’enquête : Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, menée en France par notre association Mémoire Traumatique et Victimologie dans le cadre de sa nouvelle campagne STOP AU DENI, soutenue par l’UNICEF et diffusée le 1er mars 2015, convergent dans le terrible constat :

- de la fréquence de ces violences subies (en France 20,4% des femmes ont subi des violences sexuelles, 16% ont subi des viols et des tentatives de viols dans leur vie, et c’est aussi le cas pour 5% des hommes), avant tout par des enfants qui en sont les principales victimes (notre enquête révèle que 81% des 1214 victimes de violences sexuelles qui y ont participé ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans, et 21% avant 6 ans),

- de la gravité des conséquences des violences sexuelles sur la santé des victimes, même à long terme. Elles font partie des pires traumas et sont à l’origine de troubles psychotraumatiques et d’atteintes neurologiques et neuro-biologiques. Les conséquences sur la santé sont d’autant plus graves que les victimes ont subi un viol, qu’elles avaient moins de 11 ans, et que c’était un inceste : risque de mort précoce par accidents, maladies et suicides, de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, de diabète, d'obésité, d'épilepsie, de troubles psychiatriques, d'addictions, de troubles de l'immunité, de troubles gynécologiques, digestifs et alimentaires, de douleurs chroniques, etc.. Avoir subi des violences dans l’enfance est le déterminant principal de la santé 50 ans après et peut faire perdre jusqu’à 20 années d’espérance de vie si plusieurs violences sont associées et si aucun soin spécifique n’est prodigué.

- et de l’insuffisance de leur reconnaissance et de leur prise en charge. Notre enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte montre que plus de 80% des victimes ne sont pas protégées ni reconnues et que 78% n’ont pas bénéficié d’une prise en charge d’urgence, celles qui en ont bénéficié sont seulement 1 sur 20 à avoir reçu tous les soins nécessaires ; et alors que 95% des victimes déclarent un réel impact sur leur santé mentale et 43% sur leur santé physique seules 2/3 des victimes finissent par trouver une prise en charge spécialisée, mais en moyenne après plus de 10 ans de recherche.

Or l’absence ou le peu d’information, de formation des professionnels de la santé, de reconnaissance, de protection, de dépistage des victimes, et le nombre infime de centres de soins spécialisés accessibles représentent une perte de chance inadmissible pour les victimes de violences sexuelles, et une grave atteinte à leurs droits.

Faute d’être reconnues, protégées et soignées les victimes gravement traumatisées se retrouvent seules à devoir développer des stratégies hors normes pour survivre aux violences et à leur mémoire traumatique (qui leur fait revivre sans fin les violences à l’identique) et sont nombreuses (70%) à subir de nouvelles violences. Les stratégies de survie (conduites d’évitement et conduites à risques dissociantes et anesthésiantes) sont invalidantes et à l’origine de fréquentes amnésies traumatiques (34% pour l’ensemble des répondant-e-s.

La grande majorité des victimes de violences sexuelles se retrouvent avec un mal-être, une souffrance, et un état d’angoisse et de stress majeurs, des idées suicidaires (42% d’entre elles font au moins une tentative de suicide), des conduites addictives (pour 50% d’entre elles), un sentiment d’être différente, étrangère aux autres, déconnectée, et avec de nombreux autres symptômes mentaux et physiques invalidants que faute d’information et de formation personne ne relie aux violences, ni n’identifie comme des conséquences psychotraumatiques typiques nécessitant des soins spécifiques. Les symptômes psychotraumatiques sont fréquemment banalisés par les professionnels de la santé, où bien étiquetés comme des déficiences ou des psychoses, et font l’objet de traitements dissociants qui ne font qu’anesthésier la souffrance

Pourtant des soins précoces peuvent éviter l’installation de ces conséquences psychotraumatiques (dans les 24h), et à tout âge une prise en charge spécialisée leur permet, en traitant leur mémoire traumatique, de ne plus être colonisées par les violences et les agresseurs, d’activer une réparation neurologique et d’en stopper les conséquences sur la santé.

Il est urgent de cesser d’abandonner les victimes, de les informer, de les soigner, et de leur permettre de comprendre que tout ce qu’elles peuvent ressentir, leurs peurs, leurs angoisses, leur détresse, tout ce qui est chez elles incompréhensible a un sens et ne vient pas d’elles mais de ce qu’elles ont subi.

Nous demandons donc en urgence un plan global de lutte contre les violences sexuelles en France et dans les DOM-COM pour que le droit de toute les victimes de violences sexuelles à être informées, protégées, soignées, reconnues par la justice et réparées soit respecté à tout moment de leur parcours, avec en priorité, et comme le préconisent les 1214 victimes qui ont répondu à notre enquête :

1- la création immédiate de centres de crise et de soin spécifiques pluridisciplinaires pour les enfants et les adultes victimes de violences sexuelles, proposant une prise en charge et des soins de qualité, sans frais, dispensés par des professionnels formés, et accessibles dans chaque département et par bassin de 200 000 personnes, comme le recommande la Convention du Conseil de l’Europe dite Convention d’Istanbul.

2- la mise en place de campagnes nationales d’information et de prévention sur les violences sexuelles, sur les conséquences des violences sur la santé des victimes, sur la loi et sur les droits des victimes à être protégées et soignées, ainsi que sur les ressources à leur disposition et à celle de tous les proches et les professionnels susceptibles de les protéger et de leur permettre d’accéder à la justice, à des soins et à des aides sociales (numéros nationaux, CRIP, sites d’information dédiés, police, gendarmerie, procureurs, UMJ et UMPJ, centres de soins, etc.).

3- la formation de tous les professionnels susceptibles de prendre en charge des victimes de violences sexuelles (dans les secteurs de la santé, du social, de la police et la gendarmerie et de la justice).

4- le respect des droits des victimes à être protégées et à obtenir justice et réparations.

5- la lutte contre l’impunité des agresseurs, l’amélioration et l’application effective des lois (imprescribilité, inscription des crimes et délits d’inceste dans le code pénal, arrêt des déqualifications, meilleure prise en compte de la notion de contrainte morale), l’amélioration des procédures policières et judiciaires, ainsi que des expertises judiciaires en prenant en compte la spécificité des violences sexuelles et de leur impact traumatique, le risque traumatique des procédures, la nécessité de les protéger des dangers qu’elles courent.

6- la création d'un observatoire national sur l'impact des violences sur la santé, et sur l’accompagnement et le soin des victimes, voué à la conduite de programmes de recherche et de collecte de données.

Sortir du déni, protéger et soigner les victimes de violences sexuelles est une urgence humanitaire et de santé publique.

En vous remerciant de votre attention et en espérant que vous preniez en compte nos demandes et l'urgence de la situation, recevez l'expression de notre plus haute considération

Vous pouvez télécharger le rapport Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte et sa synthèse sur les sites http://stopaudeni.com et http://memoiretraumatique.org

Co-signataire Mme Laure Salmona, chargée de mission de la campagne STOP AU DENI, rapporteure de l’enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 16:38

Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse

Introduction au Séminaire XI

Jean-Luc Monnier

Le Séminaire XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, est un grand séminaire. Son titre sonne comme celui d’un manuel ; et à certains égards c’en est un. Premier séminaire rédigé par Jacques-Alain Miller, il le fut du vivant de Lacan.

Séminaire charnière entre tous, il s’inscrit dans une période troublée puisqu’il fut donné durant l’année 1964, non plus à Sainte-Anne mais à l’ENS, alors même que Lacan venait d’être « excommunié »(1) par l’IPA. Avec cet événement qui aura une influence décisive sur sa doctrine, Lacan met un terme à ce qu’il avait appelé son retour à Freud, défini par Jacques-Alain Miller comme « un retour au primat de l’interprétation c’est-à-dire de l’intention symbolique de l’analyse et qui faisait du reste un obstacle »(2). Le séminaire XI marque le début de la dépréciation du symbolique et de la valorisation du reste.

C’est aussi un séminaire de substitution ; le séminaire XI vient à la place d’un autre séminaire – Les Noms-du-Père – dont Lacan ne donna qu’une leçon le 20 novembre 1963, le lendemain du vote qui l’écartait de la liste des didacticiens. Ce qui apparaît d’une manière encore voilée dans cette unique leçon des Noms-du-Père, c’est un changement radical de régime d’ailleurs annoncé dans le séminaire précédent, L’angoisse, par « la mise en question de l’unicité du Nom du Père »(3). On passe du régime du signifiant au régime de la jouissance comme point fixe : le sujet s’orientera désormais non plus à partir du Nom du Père, mais à partir de l’objet a cause de son désir. Cette année-là « l’orientation lacanienne » trouvera explicitement sa boussole : le réel.

Lacan fonde son Ecole le 21 juin 1964, six mois donc après le début de son séminaire durant lequel il aura redonné ses lettres de noblesse au concept dans la psychanalyse. En six mois Lacan va renouveler le statut éthique de l’inconscient, logifier le trajet de la pulsion, arrimer la répétition au ratage(4) et articuler le transfert au savoir et surtout à l’objet a avec pour chaque concept le réel comme compas.

Dans ce séminaire tout se tient dans une sorte d’enroulement logique. Les concepts sont articulés les uns aux autres et les déplacements que Lacan opère sur chacun d’entre eux retentissent sur les autres. Ainsi Lacan traite-t-il du transfert puis de la pulsion pour revenir au transfert. « En accomplissant tout ce parcours entre transfert et inconscient d’un côté, transfert et répétition de l’autre, Lacan se dirige en même temps vers d’autres articulations : entre transfert et pulsion, entre inconscient et pulsion et entre répétition et pulsion. C’est comme si la structure même du séminaire était en forme de nasse. On y pénètre, et si on veut en sortir, on est coincé dans l’enceinte de la pulsion. »(5)

L’inconscient est «repris comme pulsation temporelle»(6), c’est-à-dire qu’il se fait ouverture et fermeture en résonance aux bords pulsionnels du corps qui captent la jouissance. L’inconscient comme savoir laisse alors la place à « l’inconscient comme sujet […] comme quelque chose qui se produit et qui se manifeste de façon aléatoire »(7). L’inconscient lacanien est « disruptif », selon la formule de Jacques-Alain Miller, il s’ouvre et se ferme de manière contingente, imprévue et incalculable. Cette nouvelle version de l’inconscient va permettre à Lacan de séparer le transfert de la répétition.

La répétition est soustraite à l’automatisme dès lors renvoyé à l’homéostase du principe de plaisir pour trouver sa raison d’être dans l’impossible à symboliser. En effet, jusqu’au séminaire XI, die Wiederholungszwang trouvait sa raison dans l’insistance de la chaîne signifiante. A partir du séminaire XI, c’est la tuché, terme que Lacan emprunte à Aristote(8), qui prend à sa charge le concept de répétition. La tuché est la « rencontre du réel »(9), un événement d’essence traumatique qui se produit toujours « comme au hasard »(10). Impossible à dissoudre dans la chaîne signifiante, toujours manquée, cette rencontre en fait le lest.

La pulsion, elle, est démontée et promue à une place qu’elle n’avait jamais eue jusque là dans l’enseignement de Lacan. Elle trouve ici son objet définitif – l’objet a – et voit sa grammaire simplifiée : se faire voir, se faire boulotter etc. en sont les reformulations qui permettent à Lacan de connecter la pulsion à l’Autre « réduit » à son usage de satisfaction pour un sujet qui se fait alors objet. Lacan, à la série freudienne, ajoutant le regard et la voix.

L’accent nouveau mis sur la pulsion se soutient d’un opérateur que Lacan a introduit dans le Séminaire VII et dont la mise au point est en voie d’achèvement dans le Séminaire XI. Le désir de l’analyste va en effet permettre de faire la jonction entre le sujet du langage et le champ de la pulsion permettant ainsi à Lacan de réintégrer ce concept freudien majeur et d’amarrer le transfert à l’objet en le séparant de la répétition. Le transfert n’est pas répétition : voilà une avancée fondamentale pour la psychanalyse. « Le transfert est à saisir d’abord, indépendamment de tout ce dont il peut se charger, comme un phénomène qui naît de la structure signifiante telle qu’elle est mise en place dans l’expérience analytique. »(11) Lacan accroche d’abord le transfert à l’aliénation. L’aliénation à l’Autre comme mode constitutif du sujet, est d’emblée présente sous les espèces du sujet supposé savoir : c’est le temps de l’ouverture de l’inconscient si favorable à l’association libre. Mais le transfert se fait aussi fermeture : la résistance freudienne que Lacan a d’abord situé sur le plan imaginaire et qui voit les associations se tarir prend, dans le Séminaire XI, son poids de réel. Le temps de la séparation, connecté à la présence et au désir de l’analyste, fait du transfert « la mise en acte de la réalité – sexuelle – de l’inconscient » et donne à l’objet a sa valeur de jouissance. C’est à ce « point nodal » que le transfert se sépare de la répétition. « Dans l’opération analytique ce qui apparaît comme effet de sujet se dépose et s’accumule comme savoir »(12) – le sujet supposé savoir – en permettant l’accès au noyau de la répétition, soit au réel comme impossible, ouvre, via l’objet a, à un nouveau maniement de la jouissance.

La fin de l’analyse ne s’appréhende plus par l’identification à l’analyste mais au contraire par le « franchissement du plan de l’identification »(13) « au-delà des modes de constitution répétitifs du fantasme. […] Le transfert, c’est l’approche du réel qui se fait dans l’analyse au-delà des partenaires du sujet. […] Dans les modes réguliers de constitution du sujet, le partenaire plus souterrain, le partenaire le plus obscur, c’est le réel contre lequel le sujet se cogne, et c’est celui qui n’a pas de figure, et c’est pour cela qu’il peut s’atteindre au-delà de la répétition par la pulsion. »(14).

Le Séminaire XI ouvre une ère nouvelle : c’est là que Lacan donne son cap à la psychanalyse, son orientation vers le réel, qu’elle ne quittera plus. Le séminaire XI est de ce fait la porte par où la psychanalyse entre dans l’époque de « l’Autre qui n’existe pas ».

(1) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Paris, Seuil, 1973, p. 9.

(2) Miller J.-A., « L’expérience du réel dans la cure analytique », L’Orientation lacanienne, cours du 16 décembre 1998, inédit.

(3) Miller J.-A., cours du 12 mai 2004.

(4) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, op. cit., p. 117. « La fonction de ratage est au centre de la répétition analytique. Le rendez-vous est toujours manqué – c’est ce qui fait au regard de la tuché, la vanité de la répétition, son occultation constitutive. »

(5) Brodsky G., L’argument, Commentaire du Séminaire XI de Lacan, Paris, Navarin, 2006, p. 134.

(6) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, op. cit., 4e de couverture.

(7) Miller J.-A., « Les us du laps », L’Orientation lacanienne, cours du 15 décembre 1999, inédit.

(8) Aristote, livre II

(9) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, op. cit., p. 53.

(10) Ibid., p. 54

(11) Miller J.-A., « La clinique lacanienne », L’Orientation lacanienne, cours du 26 mai 1982, inédit.

(12) Miller J.-A., « les us du laps », op. cit.

(13) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, op. cit., p. 245. (14) Laurent E., cours du 15 janvier 1991, donné dans le cadre de l’Université de Paris 8, non publié.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 18:38

Dormira jamais " Tout est près. Les pires conditions matérielles sont excellentes. Les bois sont blancs ou noirs. On ne dormira jamais." André Breton, Manifeste du surréalisme, 1924. La folie au front. Les traumatisés de la Grande Guerre. Entretien avec Laurent Tatu.

La folie au front. Les traumatisés de la Grande Guerre. Entretien avec Laurent Tatu.

Laurent Tatu est professeur d’anatomie à l’Université de Franche-Comté et neurologue, chef du service de pathologies neuromusculaires au Centre Hospitalier Universitaire de Besançon. Il a notamment publié avec Jean-Christophe Tamborini, directeur adjoint des archives départementales du Territoire de Belfort, un essai sur La Grande Guerre dans le Territoire de Belfort (Strasbourg, Coprur, 2005).

Julien Bogousslavsky est professeur de neurologie, chef du service de neurologie et de neuro-rééducation à la clinique Valmont en Suisse. Il a fait paraître en septembre un livre sur Nadja et Breton. Un amour juste avant la folie (Le Bouscat, L’esprit du temps, 2012).

Ils se connaissent depuis longtemps. Le premier a le goût des archives, le second celui de la littérature. Leur enquête sur les traumatismes psychiques de la première guerre mondiale a duré sept ans. Ces recherches ont donné lieu à un livre sorti en septembre chez Imago: La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918). Leur principal terrain d’investigation est la France, où la question s’est posée de manière particulièrement tragique. À deux ans du centenaire, c’est l’une des rares synthèses consacrées à un phénomène massif, lourd de conséquences dans la société de l’entre-deux-guerres, déterminant aussi pour la recherche médicale.

Olivier Favier: On trouve bien peu d’études sur les psychonévroses de la Grande Guerre. Le travail fondateur est celui de Louis Crocq, Les Traumatismes psychiques de guerre, Odile Jacob, Paris, 1999.

Laurent Tatu: Louis Crocq est un médecin militaire du Val-de Grâce. Il a travaillé sur les aspects historiques, en partant de l’Antiquité pour arriver aux chocs post-traumatiques des guerres récentes, ce qui a le mérite de replacer la Grande Guerre dans une perspective plus large. Ses recherches sont par ailleurs présentées de façon très médicalisée, très technique. On a essayé d’avoir une approche plus accessible, en nous centrant sur la Grande Guerre et ses conséquences.

O.F. : Comment en êtes-vous venus à vous intéresser à cette question? Avez-vous un lien particulier à la médecine militaire et à ce conflit?

L.T. : Le grand-oncle de Julien Bogousslavsky était médecin durant la Grande Guerre. Le mien a été amputé pendant la bataille de la Somme en 1916. Je ne l’ai pas connu, mais il a laissé des cartes postales, des images. Son frère est mort à Verdun en 1917, porté disparu, enterré par ses camarades et retrouvé en 1921, au moment de la fouille des champs de bataille. C’est l’histoire de La vie et rien d’autre (Bertand Tavernier, 1989).

L’épisode est demeuré tabou dans la famille. Des parents assistant à l’exhumation de leur fils, ce n’est pas un moment dont on veut reparler.

J’ai commencé par là, par restituer cette histoire, quand les archives ont été ouvertes. Puis mes recherches se sont élargies au Territoire de Belfort. Je suis un frontalier, ma famille maternelle est suisse, ma famille paternelle française. J’avais entendu parler de ces histoires de névroses de guerre à cause de Salins-les-Bains, à vingt kilomètres de Besançon, et de Gustave Roussy qui y officiait. J’ai commencé à fouiller les archives, notamment autour du procès de Besançon, en 1917.

Avec Julien Bogousslavsky, nous avons fait un article sur le “Torpillage”, le traitement électrique administré aux traumatisés de guerre. Nous n’avons pas pu le publier en France, parce qu’on touchait aux « gardiens du temple », Gustave Roussy, Clovis Vincent, Joseph Babinski. On l’a fait paraître finalement dans une revue américaine de large diffusion.

Puis nous avons décidé de faire un livre. Les historiens Nicolas Offenstadt et Étienne Anheim nous ont beaucoup aidés dans la relecture. Nous sommes des médecins avant tout et leur regard nous a été précieux.

O.F. : Nous sommes en présence d’un phénomène massif, mais impossible à chiffrer. On constate par exemple que les cas reconnus dans l’armée américaine sur un engagement court sont proportionnellement bien plus importants que dans l’armée française, ce qui évidemment amène à se poser des questions. Vous dites par ailleurs que l’importance de ces troubles n’a pas été anticipée par la médecine militaire, même si les conflits récents en avaient révélé l’importance: la guerre des Boers (1899-1902) en Afrique du sud, la guerre russo-japonaise (1904-1905) et les guerres balkaniques (1912-1913).

L.T. : Ce sont les vraies premières guerres de tranchées, avec des bombardements massifs de l’artillerie. Mais la notion de « simulateur » de guerre remonte à la guerre de Sécession. Pour les décrire, le neurologue Silas W. Mitchell emploie le terme de « malingering ».

Tout chiffrage est effectivement impossible. Des historiens se sont étonnés de la faible importance des sources primaires dans notre livre. Nous nous sommes beaucoup servis de sources secondaires, notamment des articles de la Revue neurologique, parce que les sources primaires sont peu nombreuses. Nous avons bien sûr travaillé sur les archives du service de santé du Val de Grâce. On y trouve les rapports mensuels des centres neuro-psychiatriques, notamment ceux de Gustave Roussy, de Clovis Vincent, mais c’est la vision de deux zélateurs du « torpillage ».

À l’époque, les médecins ont lancé des chiffres, des pourcentages. Chez les partisans de la « méthode brusquée », on atteint des pourcentages de 20 à 30% de neuropsychiatriques fonctionnels potentiels.

Chez ceux qui ont une pratique plus psychiatrique, qui manifestent une certaine empathie -c’est le cas de l’école de Montpellier et de Joseph Grasset par exemple- on tombe à 2 ou 3%.

Tout le monde s’accorde en revanche sur l’aspect contagieux du trouble. On a vu des sections entières devenir camptocormiques. Pour autant, quand les uns parlent d’épidémie, les autres évoquent une simple contagion. Un mécanisme semblable a été constaté chez les hystériques de Charcot et de Babinski avant-guerre.

Comme l’hystérie du reste, qui alors a pratiquement disparu, la camptocormie est la maladie d’une époque, celle de la première guerre mondiale. On emploie aujourd’hui ce terme pour décrire une maladie organique, chez les personnes âgées par exemple, dont la musculature du tronc s’est délitée. À l’époque c’était une maladie fonctionnelle, neuro-psychique.

O.F. : Laissons un temps la question de la simulation qui obsède les médecins d’alors. Avant toute chose, au début de la guerre, il faut opérer une division entre neurologie et psychiatrie, ce qui ne va pas sans effort. Finalement comme pour la chirurgie de l’œil, des dents ou de la face, peut-on dire que la neuropsychiatrie fait d’énormes progrès durant cette période?

L.T. : C’est la première fois qu’il y autant de cas cliniques neurologiques et psychiatriques, de médecins, neurologues et psychiatres, réunis au même endroit, sur un front de 800 km. Beaucoup de signes neurologiques dont on se sert encore aujourd’hui sont décrits pendant la Grande Guerre. On a fait des progrès énormes dans la topographie cranio-encéphalique. Ce que je dis vaut aussi, bien entendu, pour la médecine britannique ou allemande. Ce n’est peut-être pas aussi spectaculaire que la chirurgie maxillo-faciale des gueules cassées, mais ce sont de vraies avancées.

Du côté neuro-psychique, les avancées sont plus tardives. À partir du printemps 1918, les autorités militaires commencent à changer de regard sur les traumatisés de guerre, surtout du côté français. Durant la deuxième guerre mondiale, il y a très peu d’excès sur les « simulateurs potentiels », les névrosés de guerre. Les blessés psychiques sont considérés comme des soldats malades, même par les médecins nazis.

O.F. : J’aimerais revenir sur la personnalité de Clovis Vincent, qui apparaît comme quelqu’un d’une grande brutalité, mais aussi d’une grande cohérence dans ces choix. Vous citez une phrase de Freud à propos des traitements à l’électricité. Elle lui convient parfaitement je trouve: « Ce procédé thérapeutique était atteint d’une tare congénitale. Il ne visait pas au rétablissement du malade, en tout cas pas prioritairement, mais avant tout au rétablissement de son aptitude à faire la guerre ».

L.T. : Clovis Vincent est un boxeur, aujourd’hui il serait urgentiste. C’est un homme qui croit en ce qu’il fait. Il pense qu’il peut faire retourner au front des soldats qui ne sont pas pour lui des simulateurs conscients mais inconscients. Après l’affaire du zouave Deschamps, un patient qui refuse d’être traité à l’électricité, qui se rebelle physiquement et qu’il finit par rouer de coups, il prend conscience qu’il est allé trop loin. Il demande alors à retourner au front, aussi parce qu’il lui semble juste de montrer l’exemple, comme il l’a déjà fait en 1915. Il se rachète une conduite en quelque sorte. Pendant l’entre-deux-guerres, il devient le cofondateur de la neurochirurgie française. Le procès Deschamps va le poursuivre jusqu’à la fin de sa carrière. En 1940, quand les troupes allemandes entrent dans Paris, il descend dans la rue le fusil à la main. Au même moment, Thierry de Martel, l’autre cofondateur de la neurochirurgie en France, choisit le suicide.

L’exemple contraire, c’est le docteur Gustave Roussy. Il naît en Suisse, il est naturalisé français en 1910. Élève de Babinski, il manifeste aussitôt un intérêt pour la « méthode brusquée », c’est-à-dire l’idée d’un traitement de choc sur les hystériques et les hystéro-pithiatiques. Dès les premières semaines de guerre, il a une idée juste, qui est la création de centres neuro-psychiatriques d’armée, autrement dit à proximité du front. Il faut séparer pour lui les blessés neurologiques et les blessés psychiques. Pourtant, dès qu’il se retrouve en position de pouvoir, à la direction du centre neuro-psychiatrique de la Xe Armée, il commence à déraper. Il use de vomitifs, d’injections de phénol. Quand Clovis Vincent décide de s’arrêter, Gustave Roussy crée le centre de Salins-Les-Bains. Il est soutenu par la hiérarchie militaire, qui le considère comme le successeur de Vincent. Il publie dans la Revue neurologique et obtient des résultats. Il ouvre un deuxième hôpital dans l’Ain. Il se met à travailler dans des proportions pratiquement industrielles. Il est vite débordé. Quand il doit faire face aux premiers refus de traitement, il envoie cinq camptocormiques devant le Conseil de guerre. C’est le procès de Besançon, en 1917. Au printemps 1918, la fin de la guerre approche, la hiérarchie se montre plus méfiante devant un si grand nombre d’« hystériques invétérés ». Une commission est envoyée. Il est lâché tant par l’armée que par la presse. Il persévère jusqu’au dernier rapport mensuel de octobre 1918, où ses propos sont d’une violence inouïe.

Quant à la phrase de Freud, il faut savoir que les premiers mois de guerre sont les plus meurtriers. Dès 1915, on est face à une pénurie d’hommes. On avance les classes, on relance des conseils de révision. Sur les 5 millions de blessés, il ne faut pas perdre de vue que certains ont été blessés plusieurs fois. Dès qu’ils sont rétablis, à part les amputés, on les renvoie au front. Une célèbre caricature de Clovis Vincent (1879 – 1947) , fondateur de la neurochirurgie française. Comme le futur cancérologue Gustave Roussy (1874 – 1948), il est alors un adepte du torpillage, autrement dit de l’administration de décharges électriques aux blessés psychiques.

O.F. : Une des très rares œuvres à aborder le sujet des traumatisés durant l’entre-deux-guerres, c’est la pièce de Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage (1937).

L.T. : Cette pièce s’inspire d’une histoire fascinante. Dans la détresse des 300 000 disparus, il y a des dizaines de familles qui reconnaissent ce « mort-vivant », un soldat amnésique retrouvé sur un quai de gare, à Lyon.

Pour le reste, il est vrai que le sujet est rarement abordé. Il y a eu Les Fragments d’Antonin en 2005. Il existe des films d’époque. Clovis Vincent ou Gustave Roussy ont été filmés dans leurs « exploits ». Les films sont au Fort d’Ivry, je n’ai pas encore réussi à les visionner ou en avoir copie.

Parmi les traces écrites, on peut citer les carnets du tonnelier Barthas, on trouve des descriptions chez Maurice Genevoix, chez Erich-Maria Remarque, mais à chaque fois c’est le mot folie qui revient. Il n’y a rien ou presque sur les répercussions physiques des désordres psychiques: pas de camptocormiques par exemple, ou d’aveugles de guerre.

O.F. : Vous citez encore Freud qui écrit après-guerre: “La cause première de toutes les névroses de guerre était la tendance, inconsciente chez le soldat, à se soustraire aux exigences du service de guerre”.

L.T. : C’est Joseph Babinski, élève de Charcot, qui a inventé cette notion de simulation inconsciente. Il a transformé la vision de son maître en 1908, passant des causes organiques aux causes psychiques pour expliquer l’hystérie. C’est la naissance de ce qu’il nomme le pithiatisme. Le patient est quelqu’un qu’il faut convaincre et de là, on passe à la notion de simulation inconsciente. Il faut redonner au patient la « bonne volonté » de guérir par la « méthode brusquée ». Freud est très ambivalent, on a beaucoup de mal à savoir ses positions sur la question des névroses de guerre.

O.F. : Dans son livre Un pays invisible (Paris, Laurence Teper, 2007), Stefan Wackwitz écrit: “C’est une mélancolie dangereuse et singulièrement voilée que des hommes aussi différents que Ernst Junger, Max Beckmann et Adolf Hitler ont rapporté des tranchées, un mélange de mauvaise humeur colossale, d’insensibilité ostentatoire, de manie d’avoir toujours raison et d’états d’excitation occasionnels mais incontrôlables.” Une question demeure en suspens. Qui est ressorti indemne de cette guerre?

L.T. : Je pense que les souffrances ont dû s’exprimer dans le cadre familial. Je ne vois pas comment un individu normalement constitué pouvait sortir indemne d’un séjour dans les tranchées. Prenons l’exemple de Rudolf Hoess, engagé volontaire à seize ans durant la première guerre mondiale, plus tard directeur du camp d’Auschwitz. Ses mémoires ont inspiré à Robert Merle La Mort est mon métier. Ce dernier livre n’est plus étudié en classe et on peut comprendre pourquoi. En le lisant, on a vraiment l’impression d’un individu programmé pour faire ce qu’il va faire, un quart de siècle plus tard. Dans l’entre-deux-guerres, à part chez les artistes, rien ne transparaît dans le cadre social. On est allé très loin dans le déni tant du côté militaire que du côté médical, dans la non-reconnaissance des traumatisés de guerre. On est allé jusqu’à faire payer les frais d’internement, jusqu’à accuser les familles.

Laurent Tatu et Julien Bogousslavsky, La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918), Paris, Imago, 2012.

Pour aller plus loin:

•Laurent Tatu au micro de Juliette Gheerbrant le 11/11/2012 sur RFI.

•Louis Crocq, Les Traumatismes psychiques de guerre, Odile Jacob, Paris, 1999.

•Vincent Viet, Droit des blessés et intérêt de la nation : une casuistique de guerre (1914-1918) In: Revue d’histoire moderne et contemporain, 2012/2 (n° 59-2).

•Pierre Darmon, Des suppliciés oubliés de la Grande Guerre : les pithiatiques. In: Histoire, économie et société. 2001, 20e année, n°1. pp. 49-64.

•Nicolas Offenstadt, Les Fusillés de la Grande Guerre et la Mémoire collective (1914-2009), Odile Jacob, Paris, 2009.

•Sigmund Freud et Karl Abraham, Les névroses de guerre, Paris, Payot,

•Jean-Bertrand Pontalis, Les vases non communicants. Sur une expérience capitale d’André Breton à l’origine du surréalisme. Article publié dans le n°302 de la Nouvelle Revue Française en 1978 et repris dans Perdre de vue, Paris, Gallimard, Connaissance de l’inconscient, 1988.

•Gabriel le Bomin, Les Fragments d’Antonin (film – 2005).

•Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, préface de Rémy Cazals, première édition : Maspero, 1977; rééditions Éditions La Découverte, 1997 et 2003.

•Jean-Paul Mari, Sans blessure apparente, Paris, Robert Laffont, 2008. Sur les chocs post-traumatiques dans les conflits des trente dernières années.

La rubrique du site autour des Lieux de l’oubli, qui contient de nombreux articles et documents autour de la première guerre mondiale.

La folie au front. Les traumatisés de la Grande Guerre.
Partager cet article
Repost0
24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 07:09

Elections, piège à cons ?

Aujourd’hui on se moque bien des avis de la base. A rebours de ce qu’elle prétend, la classe politique ne l’entend ni ne l’écoute, mais tâche par ses consultations de lui donner l’illusion qu’elle escompte.

En fait, on l’a néglige, on la méprise et, en plus, on lui demande le silence. Les élections sont désormais une farce qui singe l’idéal démocratique, elles laissent croire à la vérité d’un mécanisme pourtant cassé depuis longtemps.

Elles sont des parodies qui se servent des grands mots – Démocratie, Peuple, Nation, République, Souveraineté -, mais qui cachent mal le cynisme des gouvernants : il s’agit pour eux d’installer et de maintenir en place une tyrannie soft qui produit un homme unidimensionnel – le consommateur abruti et aliéné – comme jamais aucune dictature n’a réussi à en produire…

Piège à cons, ces élections le sont car on sait bien avant les résultats que l’on aura bientôt un président libéral. Peu importe qu’il provienne de la droite ou de la gauche : le libéralisme est toujours de droite. Quid, donc, des leçons de ces élections ?

L’abstentionnisme considérable, le mépris des votes blancs ou nuls (soit, avec ces deux options, la moitié des électeurs…) ; la profusion de petits candidats protestataires, l’indigence de la plupart de leurs programmes; la démobilisation du second tour à cause du mépris pur et simple des désirs émis au premier, le désintérêt lorsqu’il ne reste plus qu’à choisir entre la peste et le choléra – voilà l’étendue des dégâts.

Une fois le président élu, les hommes de parti, droite et gauche confondues, replieront dans leurs bagages de magicien cette machinerie électorale couteuse, démagogique, méprisable et méprisante, ce théâtre qui absorbe l’énergie médiatique, intellectuelle, culturelle, politique pendant des mois et des mois.

Une fois dégrisés, il nous restera à découvrir les conséquences de ces parodies électorales : l’impuissance des gouvernants crispés sur la seule gestion libérale du politique génèrera comme convenu les violences urbaines, les manifestations dans les rues, les revendications catégorielles, elle créera un boulevard pour les démagogues à même de cristalliser ces désespoirs.

Situation idéale pour fomenter des guerres civiles ou des régimes autoritaires. »

Michel Onfray (La philosophie féroce)

Partager cet article
Repost0
20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 08:39

camisole chimique!! | 29 juillet 2007

LES NEUROLEPTIQUES OU ANTIPSYCHOTIQUES

Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont des psychotropes qui se caractérisent par leur activité thérapeutique dans les psychoses.

PRINCIPAUX ANTIPSYCHOTIQUES

On les divises en plusieurs groupes chimiques :

- Les phénothiazines avec essentiellement la chlorpromazine (Largactil®). Horreur !- Les butyrophénones. Avec l'halopéridol (Haldol®).

- Les benzamides , avec le sulpiride (Dogmatil®).

- Les thioxanthènes (Fluanxol®).

!- Et enfin, les formules chimiques diverses des nouveaux antipsychotiques «atypiques» (Risperdal®, Zyprexa®).

Ces médicaments, encore appelés antipsychotiques «atypiques» entraînent moins d'effets extrapyramidaux à condition de respecter les doses recommandées, ce que bien entendu, ne font pas tous les psychiatres. Après tout, ce n'est pas eux qui avalent, souvent de force ou sous l'influence de la société, ce genre de « bonbons »...

Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont tous des antagonistes dopaminergiques actifs au niveau du système nerveux central. Les neuroleptiques en général manquent de spécificité et affectent aussi le fonctionnement d'autres récepteurs : récepteurs muscariniques (effets atropiniques), récepteurs alpha-adrénergiques (effets hypotenseurs), récepteurs H1 de l'histamine (effets sédatifs).

Effets secondaires Les effets sédatifs, les effets endocriniens, l'action anti-émétique, les effets extrapyramidaux, les dyskinésies, sont communs à tous les antipsychotiques.

La prise de poids (parfois importante) est un effet fréquent remarqué avec la prise de tous les antipsychotiques, sans que l'on puisse en expliquer la raison..Cet effet endocrinien et métabolique, est souvent responsables de l'arrêt du traitement par le malade lui-même ou son entourage.

On note aussi l'impuissance chez l'homme, et la frigidité, l'aménorrhée/galactorrhée chez la femme.

Les effets anticholinergiques (troubles visuels, bouche sèche, constipation, rétention urinaire, tachycardie, confusion) sont très marqués avec les phénothiazines et la clozapine.

Efficacité

Malgré l'apparition depuis 1952 de très nombreuses substances à propriétés neuroleptiques et notamment des antipsychotiques atypiques depuis les années 90, la thérapeutique des psychoses reste non satisfaisante : les antipsychotiques ont certainement une activité symptomatique, remanient l'évolution psychotique, facilitent la relation avec l'entourage, aident à une réinsertion sociale qui, à long terme, a bien évidemment un impact positif. Mais ils ne guérissent pas la psychose.

Conclusion

Il s'agit donc d'une camisole chimique, qui ne résout rien, à part bien entendu le bon déroulement de l'industrie pharmaceutique, et qui plus est, occasionne de nombreux effets secondaires.

Forcer un individu à absorber de tels traitements devrait en théorie relever du délit d'empoisonnement et de torture.

C'est également une forme certaine de viol ! Des certificats médicaux, souvent de complaisance, ne devrait pas justifier de telles pratiques. Rien ne pourrait le justifier...du moins, au sein d'une démocratie !

La validité de ces informations est facilement vérifiable.

Source: Antipsy, blog critique de la psychiatrie, à lire. Publié par Sead à 00:56:28 dans DEBOUT

Partager cet article
Repost0