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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 21:46

Sigmund Freud, le père de la psychanalyse.

Neurologue et psychiatre autrichien d’origine juive, Sigmund Freud est le père de la psychanalyse. Ses théories ont souvent été controversées, mais Freud est sans aucun doute l’un des scientifiques qui aura le plus influencé la pensée de son siècle.

Sa jeunesse

Il grandit en Autriche, à Vienne, où il fera des études universitaires brillantes, mais probablement pas en accord avec ses propres attentes. Attiré à une époque par un engagement politique, il a nourri tout au long de sa vie une ambition forte, mais conservera toujours une certaine distance avec le pouvoir. Le climat social et politique ne lui sera pas vraiment favorable. Il trouvera dans la médecine et plus particulièrement la micro - chirurgie réparatrice de la verge, de quoi comprendre une part de son évolution, et la nature des ses futures découvertes. Il deviendra en ce domaine un chirurgien reconnu et recherché, mais il finira par tourner le dos à cette spécialité pour se consacrer aux souffrances mentales.

Ses débuts dans la psychanalyse

En 1885, Freud obtient une bourse pour se rendre à Paris et suivre un stage à la Salpêtrière auprès du docteur Charcot, neurologue le plus reconnu de l’époque. C’est alors qu'il précise ses connaissances sur l’hystérie, pathologie très en vogue à l’époque et considérée jusqu'alors comme liée à l'utérus, et sur les traitements à base d’hypnose. Fort de cette expérience, il revient à Vienne après un passage par Berlin et ouvre son cabinet de consultation. C’est aussi à cette période qu’il se consacre à l’étude d’Anna O, jeune femme hystérique, en collaboration avec Joseph Breuer.

Alors qu’il pratique la médecine nerveuse traditionnelle dans son cabinet, Freud décide, faute de résultats convaincants, de tenter la méthode de l’hypnose. C’est sur le désormais célèbre cas d’Anna O que Freud concrétise ses recherches et obtient des résultats concluants, publiés dans les Etudes sur l’hystérie en 1895. La découverte fondamentale est le lien entre les symptômes de la malade et ses souvenirs refoulés dont elle n’a pas conscience. En faisant revivre à la patiente ses souvenirs sous hypnose, les symptômes de la maladie s’atténuent. C’est ce que Freud appelle la catharsis, c’est-à-dire la purification. Toutefois, il doit faire face à l’hostilité du corps médical.

A partir du cas d’Anna O, Freud va alors s’engager dans une nouvelle voie et mettre au point la psychanalyse. Sa méthode prend un nouveau tournant lorsqu’il abandonne l’hypnose pour la libre association, acceptant la demande d’une patiente connue sous le nom d’Elisabeth von R. Désormais, les patients s’expriment consciemment mais en ne pratiquant pas la censure habituelle dans le langage social et en se laissant guider par ce qui leur vient à l’esprit.

Freud, affecté par la mort de son père en 1896, décide de pratiquer une auto-analyse et se consacre parallèlement à l’interprétation de ses rêves. En parallèle, il fait des recherches sur la sexualité infantile, ce qui l’éloigne de son ami Joseph Breuer.

Le concept de transfert, c’est-à-dire de report de sentiments infantiles refoulés sur son entourage, sa théorie sur le complexe d’Œdipe ainsi que les phases de la sexualité chez l’enfant sont théorisés dans cette période faste. Avec les publications successives de "De l’interprétation des rêves" et de "Trois théories sur la sexualité", Freud met ainsi au point une véritable théorie qui lui vaut beaucoup de critiques parmi les médecins, mais qui aboutit aussi à une véritable école où l’on retrouve notamment Alfred Adler et Carl Jung.

Ses principaux concepts

Selon Freud, notre comportement est le résultat d’une équation savamment orchestrée entre trois instances distinctes :

Le Ça : il s’agit de manifestations somatiques (agressives, sexuelles ; aspect instinctif et animal). Si le Ça est inaccessible à la conscience, les symptômes de maladie psychique et les rêves permettent d’en avoir un aperçu. Le Ça obéit au principe de plaisir et recherche la satisfaction immédiate, c’est une sorte de marmite où bouillonnent tous nos désirs refoulés.

Le Moi : il est en grande partie conscient, c'est le reflet de ce que nous sommes en société. Il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur, à éviter les souffrances grâce notamment aux mécanismes de défense se trouvant dans la partie inconsciente de cette instance. Le Moi est l’entité qui rend la vie sociale possible. Il suit le principe de réalité.

Le Surmoi : il se constitue par différenciation du Moi. C’est une modification du Moi par intériorisation des forces répressives que l’individu a rencontré au cours de son développement. En cas de conflit avec le Moi, son activité se manifeste par le développement des émotions qui se rattachent à la conscience morale, principalement la culpabilité. Dans certaines névroses, ce sentiment peut rendre la vie intolérable. Le Surmoi se forme, entre autres, par l’identification de l’enfant aux parents idéalisés, normalement au parent du même sexe.

Ses thérories sur la sexualité infantile

C'est en psychanalysant des malades adultes que Freud a découvert des événements traumatisants ou des difficultés relationnelles survenues lors des premières années de leur vie. Selon lui, toute la genèse de la personnalité s'explique en fonction du développement de la pulsion sexuelle, ou libido. Il fit scandale en son temps lorsqu'il parla de "sexualité infantile", dont voici les différents stades :

Le stade oral : de la naissance à 12-18 mois, la zone érogène privilégiée du bébé est la bouche, notamment à travers l'action de l'allaitement. Il prend plaisir à téter le sein de sa mère. C'est le plaisir de manger et d'être mangé.

Le stade anal : l'enfant se focalise entre 18 mois et 3-4 ans sur la région rectale, le plaisir est généré par le fait de retenir les matières fécales (rétention) ou de les expulser (défécation). C'est aussi à ce moment que l'enfant entre en opposition constante, ce qui a parfois donné à ce stade le nom de stade sadique-anal.

Le stade phallique : Pour Freud, la structure de notre personnalité se crée par rapport au complexe d’Œdipe et à la fonction paternelle. Le complexe d’Œdipe intervient au moment du stade phallique. Cette période se termine par l’association de la recherche du plaisir à une personne extérieure, la mère. Le père devient alors rival et l’enfant craint d’être puni de son désir de la mère, par la castration par le père. L’enfant refoule donc ses désirs et alimente son Surmoi avec le concept de culpabilité et de pudeur entre autres.

Son travail sur les rêves

Pour Freud, son travail sur les rêves est le plus important de tous. Ce sont des représentations de désirs refoulés dans l’inconscient par la censure interne (le Surmoi). Les désirs se manifestent dans le rêve de manière moins réprimée qu'à l'état de veille. Le contenu manifeste du rêve est le résultat d'un travail intrapsychique qui vise à masquer le contenu latent, par exemple un désir oedipien. En cure de psychanalyse, le travail repose sur l'interprétation à partir du récit du rêve. Les associations du patient sur son rêve permettent de révéler son contenu latent.

Le travail du rêve repose sur quatre procédés :

Le rêve est condensé, car en une seule représentation seront concentrées plusieurs idées, plusieurs images, parfois des désirs contradictoires.

Le rêve est décentré, le désir déformé sera fixé sur un autre objet que celui qu'il vise, ou sur de multiples objets jusqu'à l'éparpillement. Il y a un déplacement de l'accent affectif.

Le rêve est une illustration du désir en ce qu'il ne l'exprime ni en mots ni en actes, mais en images. Ici joue le symbole : la représentation substitutive de l'objet et du but du désir est parfois typique et d'usage universel.

Enfin, le rêve est aussi le produit d'une activité également inconsciente, mais s'efforce de lui donner une apparence de vraisemblance, d'organisation, de logique interne. C'est l'élaboration secondaire.

Ses principaux ouvrages

Les principaux ouvrages de Freud qui ont marqué leur temps :

- Cinq leçons sur la psychanalyse (1904), par Sigmund Freud, Yves Le Lay, et Serge Jankélévitch - Payot (9 juin 2004).

-Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), par Sigmund Freud - Gallimard (28 septembre 1989).

- Névrose, psychose et perversion, par Sigmund Freud - Presses Universitaires de France (PUF), 12e éd (1 août 1999).

- Sur le rêve, par Sigmund Feud - Gallimard (24 octobre 1990). -

La naissance de la psychanalyse, par Sigmund Freud - Presses Universitaires de France (PUF, janvier 1991).

Sigmund Freud, le père de la psychanalyse
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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 21:24

Un spectre hante l’Europe : le spectre du surnuméraire

Le surnuméraire est par définition ce qui est en surnombre. Dès qu’il est question d’emploi et de chômage, le surnombre est au centre du débat. Trop de chômeurs, trop de pauvres, trop d’immigrés, trop de naissances… L’esprit du temps semble habité par le spectre du surnuméraire.

Fidèle à la pensée économique ambiante, le gouvernement belge a dévoilé ses mesures visant à réduire les allocations de chômage. S’y ajoute une dose d’activation renforcée. Le chômeur est, de ce fait, supposé rechercher avec plus de renoncements encore un emploi qui perd progressivement tous ses attributs que la lutte sociale avait conquis. Le problème ne serait donc pas dans le manque d’emploi, il serait dans la paresse et le goût trop grand du confort des chômeurs.

Bien avant le développement capitaliste, la lutte contre les surnuméraires préoccupait déjà les puissants. Il fallait les maintenir dans leurs villages d’origine, éviter la « propagation » du fléau des sans-travail. Vint un moment où l’on se résolut à une prise en charge « publique ». C’est ainsi que, dès le 16ème siècle, l’Europe foisonne de centres de mise au travail forcé en échange de pain et, parfois, d’un toit. L’exemple révélant sans doute le plus clairement le sens de cette politique est celui d’un établissement d’Amsterdam – le Rasphaus- qui enfermait les sans-travail dans une cave qui était inondée à mesure que les indigents pompaient l’eau pour éviter la noyade. D’autres faisaient construire, puis détruire, des tours. La mise au travail et l’enfermement étaient le moyen de l’époque de lutter contre les surnuméraires. 4

Il faut attendre la veille de la révolution française pour voir aboutir l’idée que la grande pauvreté est une responsabilité collective et, le travail pour tous, une mission de l’Etat. Turgot et Necker pensent alors les « ateliers de la charité » qui offrent du travail d’utilité publique contre rémunération, réduite mais née de la « libre » volonté des parties. En 1790, le « comité pour l’extinction de la mendicité » estime que « la misère des peuples est un tort des gouvernements ». La suite de l’histoire est connue. Le développement du capitalisme empêche le développement d’une société bâtie sur la cohésion sociale et il faudra la lutte ouvrière acharnée et les guerres mondiales pour que la sécurité sociale réponde au constat tiré dès 1790. Mais cet héritage fond à vue d’œil.

Le surnuméraire de 2012 est à nouveau responsable de son malheur. D’autant plus qu’une réflexion troublante semble de plus en plus partagée : que faire de ces surnuméraires alors même que, « même s’il y avait de l’emploi, ils ne seraient pas assez qualifiés pour l’occuper ». La « non-employabilité » vient définitivement sceller le sort des surnuméraires. Et comme au bon vieux temps des ateliers de la charité, seuls l’économie sociale d’insertion et les emplois de transition semblent pouvoir occuper, un court laps de temps, ces « inemployables ». L’autre issue consiste à former tant et plus ces surnuméraires, oubliant ainsi que, mêmes mieux formés, l’issue n’est que trop connue… Mais chut ! Notre gouvernement a la solution : réduction des allocations de chômage et activation renforcée. Même la « charité » n’a plus bonne presse.

Dans « les métamorphoses de la question sociale », Robert Castel dénonçait, il y a plus de quinze ans déjà, le passage des politiques d’intégration aux politiques d’insertion. L’intégration vise l’homogénéisation, la cohésion, la lutte contre les inégalités, tandis que la politique d’insertion vise la discrimination positive, et agit contre le « déficit d’intégration ». Le paradoxe est que ces politiques d’insertion se sont développées à mesure que le plein-emploi était refoulé. Le sens même des politiques d’insertion, qui n’étaient pas supposées durer, est alors posé. Mais le débat n’a pas le temps de se faire que, déjà, ces politiques sont toutes entières aspirées par les tentacules de l’activation.

Et pourtant, plus encore qu’en 1790, dans une société aux richesses colossales et ou tant de besoins sont à satisfaire, quelle gaspillage d’humanité que de considérer une part croissante de société comme surnuméraire. Plus abjecte encore est la représentation de soi qu’est ici renvoyée par les « intégrés ». C’est le complexe de supériorité qui les anime et qui nous menace tous. Celui qui naît de la peur de perdre ses avantages. Celui qui masque le complexe d’infériorité et qui se traduit par la recherche de domination justifiée par le mépris de celui qui porte les germes de la « contagion ». Comment autrement justifier ce partage de rôle entre êtres constitués à la naissance des mêmes capacités. Comment justifier l’idée même de « surnuméraires » autrement qu’en justifiant à priori un état de fait qui opposerait les « inactifs » des « actifs », « eux » et « nous ».

Peut-être que l’espoir d’un sursaut est à chercher auprès des acteurs de l’insertion qui, s’ils n’ont pas oublié l’objectif premier d’intégration qui les guidait à leurs débuts, sauront revendiquer davantage qu’une cohabitation avec un système d’activation : une vraie politique de plein emploi, basée sur un partage équitable des ressources rares que sont les emplois, et qui produisent tant de richesses superflues…

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 08:21

Le rapport Claeys/Leonetti préconise une « fin de vie apaisée »

Les Echos | Le 12/12 2014 Source AFP

Les députés Alain Claeys (PS) Jean Leonetti (UMP) proposent notamment mieux tenir compte souhaits patients Les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) proposent notamment de mieux tenir compte des souhaits des patients

Deux députés remettent ce vendredi à François Hollande un rapport prévoyant de nouveaux droits pour les patients en toute fin de vie.

A petits pas. Mandatés en juin par le Premier ministre sur ce sujet délicat qui divise encore la société, les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), auteur de l’actuelle loi sur la fin de vie, vont proposer des mesures pour mieux tenir compte des souhaits des patients et leur assurer une « fin de vie apaisée ». Mais ils ne devraient pas aller jusqu’au suicide assisté ou à l’euthanasie, autorisés dans plusieurs pays européens, compte tenu des oppositions encore fortes t. « On meurt mal aujourd’hui en France », a estimé dans l’Obs Jean Leonetti, qui veut permettre « aux gens de partir doucement et sans souffrance ».

Le chef de l’Etat, qui se verra remettre le rapport ce matin, devrait s’exprimer immédiatement sur les suites qu’il entend lui donner, sachant qu’une proposition de loi pourrait être présentée au Parlement l’an prochain. Les précédents rapports sur le sujet (professeur Didier Sicard en décembre 2012, Comité consultatif national d’éthique en juillet 2013 ou l’avis du panel de citoyens en décembre 2013) n’avaient, eux, fait l’objet d’aucune suite.

Pour autant, la révision de la loi Leonetti était l’une des promesses de campagne de François Hollande qui avait, dès 2012, évoqué la possibilité pour toute personne « en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable » de demander à bénéficier d’une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Le président est donc attendu sur ce sujet.

« Profond clivage »

Mais les crispations et manifestations lors du débat sur le mariage homosexuel ont incité François Hollande à temporiser et à multiplier les avis et les rapports sur la fin de vie. Le chef de l’Etat insiste d’ailleurs depuis plusieurs mois sur la nécessité d’une démarche consensuelle. En octobre, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait souligné l’existence d’un « profond clivage » dans l’opinion sur les questions du suicide assisté et de l’euthanasie.

Dans des interviews accordées aux médias ces derniers jours, les deux parlementaires se sont prononcés en faveur d’une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès pour des patients en toute fin de vie, Jean Leonetti refusant l’idée d’une « aide à mourir », susceptible d’être assimilée à une euthanasie. Les discussions se sont poursuivies jusqu’à ces derniers jours pour définir les circonstances dans lesquelles cette « sédation profonde » pourrait être proposée.

Sédation « profonde et continue »

Dans son interview à l’Obs, Jean Leonetti précise que la sédation « profonde et continue » devrait notamment permettre d’éviter la pratique du « stop ou encore » consistant pour certains services de soins palliatifs à endormir les patients en fin de vie pour les réveiller de manière périodique pour s’assurer notamment de leur consentement.

La loi Leonetti, qui régit depuis 2005 la fin de vie en France, interdit déjà l’acharnement thérapeutique et autorise l’arrêt des traitements lorsqu’ils sont jugés « disproportionnés ». Elle permet également l’administration dans certains cas précis d’antidouleurs pouvant aller jusqu’à « abréger la vie », mais elle reste globalement mal comprise et mal appliquée par les médecins.

« Directives anticipées »

La proposition de loi devrait également rendre plus contraignantes les « directives anticipées » - qui permettent depuis 2005 à chacun d’exprimer à l’avance son opposition à tout acharnement thérapeutique. Valables trois ans, ces directives sont très mal connues du grand public et n’ont actuellement pas de valeur contraignante pour le médecin.

Avant même la publication de la proposition de loi, des associations anti-euthanasie, rassemblées sous le sigle « Soulager mas pas tuer », ont manifesté mercredi au Trocadéro à Paris pour réaffirmer « que l’interdit de tuer doit rester le fondement très clair de la confiance entre soignants et soignés ».

Source AFP

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 09:11

En France, l’émergence du problème social « décrochage » et des dispositifs censés y remédier ou le prévenir doit être rapportée au contexte de démocratisation scolaire. Celle-ci ayant avancé par étapes en se heurtant au maintien relatif des inégalités, le phénomène du « décrochage » est apparu en raison de l’écart entre la population d’élèves et les comportements scolaires attendus. Les dispositifs créés sont héritiers de ceux mis en place précédemment pour lutter contre des problèmes sociaux similaires : « échec scolaire », « exclusion sociale » et « violence ».

Le décrochage scolaire est l'arrêt d'études avant l'obtention d'un diplôme. L'expression « décrochage scolaire », assez à la mode dans le milieu éducatif français, provient en fait du ministère de l'éducation du Québec.

Remédiation du décrochage scolaire

La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité nationale absolue et un enjeu dans le cadre de la "Stratégie Europe 2020". Elle articule prévention et remédiation sur un objectif central : faire que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société.

Définition

La lutte contre le décrochage scolaire constitue un enjeu majeur pour la cohésion sociale et l'équité du système éducatif. La mobilisation de toute la communauté éducative, en lien avec les collectivités locales et les représentants du monde professionnel, devra permettre, à terme, de proposer une solution à chaque jeune en situation de décrochage. La France s'inscrit dans la stratégie européenne de lutte contre le décrochage avec un objectif n'excédant pas 9,5 % de décrocheurs de 18-24 ans en 2020.

Scolarité obligatoire

L'éducation est un droit qui s'applique à tous les jeunes résidant en France, jusqu'à 16 ans. Ce droit a pour corollaire l'obligation d'assiduité. L'École assure la prévention, le repérage et le traitement du décrochage à travers des mesures spécifiques.

Jeunes de plus de 16 ans La prévention du décrochage des jeunes de plus de 16 ans est un impératif pour l'École, qui met en œuvre des mesures adaptées. Quand le décrochage est avéré, un dispositif inter-ministériel, prend le relais. Des plates-formes territoriales de suivi et d'appui aux décrocheurs sont implantées dans les départements. La mission générale d'insertion (MGI) devient mission de lutte contre le décrochage (MLDS) ; elle participe à l'animation des nouveaux réseaux dont le réseau "formation qualification emploi" FOQUALE.

Réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE) Réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE) La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité du ministère de l'éducation nationale qui s'est fixé pour objectif d'offrir une solution de retour en formation à 20 000 jeunes d'ici la fin de l'année 2013. Dans ce but un dispositif opérationnel est mis en place : les réseaux "Formation Qualification Emploi" (FOQUALE).

Lutte contre le décrochage

La mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) remplace la mission générale d'insertion (MGI). Elle s'intègre dans les nouveaux réseaux et notamment le réseau formation qualification emploi (FOQUALE).

Réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE)

Ces réseaux rassemblent les établissements et dispositifs relevant de l'Éducation nationale susceptibles d'accueillir les jeunes décrocheurs. Ils développent des mesures de remédiation au sein de l'Éducation nationale et s'intègrent dans les réseaux de partenaires constitués autour des "plateformes d'appui et de suivi aux jeunes décrocheurs".

Texte officiel Circulaire n°2013-035 du 29 mars 2013 Réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE)

Les réseaux FOQUALE, inscrits dans la continuité des réseaux "nouvelle chance" prévus par la circulaire n°2012-039 du 8 mars 2012 , se substituent à eux.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:51

Répertoire ADELI

Enregistrement des diplômes des professionnels de santé, du social et d’usagers de titres professionnels du champ sanitaire. Répertoire ADELI

Vous êtes, infirmier, infirmier de secteur psychiatrique, masseur- kinésithérapeute, orthoptiste, orthophoniste, audioprothésiste, pédicure-podologue, opticien-lunetier, ergothérapeute, manipulateur d’électroradiologie médicale, diététicien, psychomotricien, orthoprothésiste, podo-orthésiste, orthopédiste-orthésiste, oculariste, épithésiste, technicien de laboratoire, assistant de service social, psychologue, ostéopathe, psychothérapeute ou chiropracteur, vous avez l’obligation de faire enregistrer votre diplôme au sein du répertoire ADELI (à l’exception des professionnels de santé exerçant dans l’armée). (Arrêté du 27 mai 1998 - Journal Officiel du 17 juillet 1998).

Le répertoire ADELI : qu’est ce que c’est ?

ADELI signifie Automatisation DEs LIstes. C’est un système d’information national sur les professionnels relevant du code de la santé publique, du code de l’action sociale et des familles et des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue, d’ostéopathe, de psychothérapeute ou de chiropracteur. Il contient des informations personnelles et professionnelles (état civil – situation professionnelle – activités exercées). Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux et leur sert de numéro de référence. Le numéro ADELI figure sur la Carte de professionnel de santé (CPS) pour des professionnels relevant du code de la santé publique.

A quoi ça sert ?

Le répertoire ADELI permet : 4• De gérer les listes départementales de professions réglementées par le code de la santé publique, le code de l’action sociale et des familles et celles des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue, d’ostéopathe, de psychothérapeute ou de chiropracteur, .

• D’attribuer la CPS aux professionnels relevant du code de la santé publique. La CPS permet aux praticiens libéraux du secteur de la santé la télétransmission des feuilles de soins, et aux professionnels la lecture des cartes Vitale des patients.

• D’élaborer des statistiques permettant la fixation des quotas d’entrée dans les écoles de formation et une meilleure planification de l’évolution démographique des professions relevant du code de la santé publique.

• D’informer les professionnels :

• pour la recherche d’un lieu d’implantation

• sur les politiques de prévention à mettre en œuvre ou sur de nouveaux traitements,

• sur des risques sanitaires,

• pour les contacter en cas d’urgence,

• De mettre en place des dispositifs de défense civile et de protection sanitaire des populations civiles (plan blanc, plan ORSEC).

Où enregistrer son diplôme ?

• Si vous exercez en libéral (cabinet ou établissement privé) : à l’ARS du département de votre adresse professionnelle.

• Si vous êtes salarié (poste fixe ou emploi temporaire) : à l’ARS du département de votre adresse professionnelle.

• Si vous exercez des missions auprès d’une agence de travail intérimaire : à l’ARS du département du lieu d’implantation de votre agence.

• Si vous effectuez des missions de remplacement dans le secteur libéral : à l’ARS du département de votre domicile.

• Si vous n’avez pas d’activité professionnelle : ADELI enregistre les conditions légales d’exercice au vu de vos diplômes. Vous pouvez être enregistré en situation professionnelle "de recherche d’emploi" provisoirement à votre adresse personnelle.

• Si vous exercez dans deux départements : à l’ARS du département où vous déclarez consacrer le plus de temps.

En aucun cas, un professionnel ne peut être enregistré dans deux départements simultanément.

L’enregistrement doit être effectué dans le mois suivant la prise de fonction quel que soit le mode d’exercice (salarié, libéral, mixte). Si vous vous installez en libéral, vous ne pourrez obtenir vos feuilles de soins auprès de la C.P.A.M. qu’après enregistrement de votre diplôme à l’ARS. Il est obligatoire d’informer l’ARS de tout changement de situation afin d’assurer une mise à jour du fichier.

Quelles pièces fournir ?

• L’original du diplôme (la photocopie certifiée conforme ne sera pas acceptée) - pour les diplômes étrangers prévoir sa traduction en français ainsi que l’autorisation ministérielle d’exercer.

• Une pièce d’identité • Pour les professions à ordre, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, infirmiers, la fourniture d’un justificatif d’inscription à l’ordre du département d’exercice est recommandée mais n’est pas une obligation.

•Formulaire d’inscription CERFA Vous pouvez télécharger sur ce site (rubrique : Vos démarches / Professions de santé …) l’imprimé qu’il vous sera demandé de renseigner lors de votre accueil à l’ARS.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:44

La douleur

Critère de qualité et d’évolution d’un système de santé, l’évaluation et la prise en charge de la douleur constituent un véritable enjeu de santé publique. La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne. La lutte contre la douleur est également une priorité de santé publique inscrite dans la loi de santé publique de 2004.

Selon la définition officielle de l’association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes".

Les patients sont les acteurs actifs de leur prise en charge, eux-seuls sont capables d’indiquer aux soignants ce qu’ils ressentent. Leur participation est essentielle pour évaluer l’intensité de la douleur et l’efficacité des traitements, médicamenteux ou non. Aucun examen, aucune prise de sang, aucun scanner ne permet d’objectiver la douleur : la parole peut être un signal pouvant faire évoluer la prise en charge.

Ils doivent donc être informés et écoutés par les professionnels de santé.

Du coté des professionnels de santé, l’expression du vécu de la douleur est étroitement liée à la conception du fait douloureux : ceux-ci sont bien souvent les premiers confrontés à la plainte du patient et donc les premiers acteurs de l’évaluation et de la prise en charge de la douleur. Cette dernière résulte d’une bonne coopération patient algique/soignant : l’adhésion et la participation au projet thérapeutique dépend de l’écoute.

De quelles douleurs parle-t-on ?

Il existe plusieurs types de douleur.

• Les douleurs aigües : En dépit de leur intérêt sémiologique, en tant que signe d’alarme, les douleurs aigües doivent être traitées efficacement. C’est notamment le cas pour les douleurs aigües post–opératoires et les douleurs aigües traumatiques. Un traitement rapide et efficace de ces douleurs aigües a un impact immédiat en participant au confort du patient et en réduisant les morbidités péri-opératoires et péri-traumatiques. Ce traitement est également un facteur important de prévention du développement de la douleur chronique.

• Les douleurs chroniques : Les douleurs sont considérées comme chroniques dès lors qu’elles sont persistantes ou récurrentes au-delà de ce qui est habituel pour leur cause initiale présumée (le plus souvent au-delà de 3 mois) qu’elles répondent mal au traitement et qu’elles induisent une détérioration significative et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles. Les douleurs chroniques les plus fréquentes sont les céphalées primaires dont la migraine, les lombalgies et les lomboradiculalgies, les douleurs neuropathiques et les douleurs arthrosiques et musculo-squelettiques. Du fait de leur grande prévalence et de leur sévérité, elles sont responsables d’un impact sociétal majeur tant en coûts directs qu’en coût indirects. Elles peuvent être également responsables d’un mésusage médicamenteux comme dans le cas des céphalées chroniques quotidiennes avec abus médicamenteux.

• Les douleurs liées aux soins : Elles sont provoquées par de nombreux soins (pansements, pose de sondes, perfusion), certains examens complémentaires (endoscopie, ponction lombaire…) ou la simple mobilisation du patient. Elles sont dites « procédurales ». Les situations qui les engendrent doivent être identifiées car elles doivent conduire à la mise en place de protocoles de prévention.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:38

Les structures spécialisées douleur chronique (SDC)

Les structures spécialisées prennent en charge les douleurs chroniques. Une douleur est dite chronique dès lors qu’elle est persistante ou récurrente (le plus souvent au-delà de 6 mois), qu’elle répond mal au traitement et qu’elle induit une détérioration fonctionnelle et relationnelle.

Chez les patients les plus sévèrement affectés, elle peut par ailleurs s’accompagner des facteurs de renforcement que sont des manifestations psychopathologiques, une demande insistante de recours à des médicaments ou des procédures médicales souvent invasives, ainsi qu’une difficulté à s’adapter à la situation.

Ces structures ne prennent pas en charge toutes les douleurs. Par exemple les douleurs aiguës provoquées par une crise d’appendicite, un infarctus du myocarde, une hémorragie cérébrale ou une fracture de jambe doivent être prises en charge par d’autres équipes soignantes (votre médecin, les services d’urgence, les services de chirurgie, de cardiologie, de chirurgie, etc.). Cette différence rappelle que toute douleur doit faire l’objet d’un diagnostic (recherche de la cause). Sans diagnostic, il ne peut pas y avoir de bonne prise en charge de la douleur.

C’est pourquoi votre médecin traitant a un rôle primordial permettant que ces structures puissent concentrer leurs moyens et leurs efforts sur les patients relevant d’elles.

La prise en charge de ces douleurs nécessite la collaboration de plusieurs spécialistes de disciplines différentes.

Les structures spécialisées sont toutes hébergées en établissement de santé et labellisées par les agences régionales de santé (ARS) : elles doivent en effet satisfaire à des critères bien précis qui ont été revus en mai 2011.

Deux niveaux de SDC existent :

• les consultations qui assurent une prise en charge pluri-professionnelle c’est-à-dire une prise en charge en équipe (médecin, infirmier, psychologue) ;

• les centres qui réalisent une prise en charge médicale pluridisciplinaire c’est-à-dire plusieurs médecins de différentes spécialités (neurologue, psychiatre, orthopédiste, etc.) . Vous pouvez avoir accès à des lits d’hospitalisation

L’annuaire des structures d’étude et de traitement de la douleur chronique

L’annuaire national est le fruit de la labellisation conduite par chaque agence régionale de santé (ARS) sous la coordination de la direction générale de l’offre de soins (DGOS). Il facilite l’accès à ces structures en listant pour chaque région, les SDC labellisées et en indiquant leurs coordonnées géographiques, le nom du médecin responsable et le contact téléphonique. Il permet de repérer les structures pour lesquelles une spécialité pédiatrique a été identifiée sachant que toutes les SDC accueillent les enfants, de part leur polyvalence.

Dans la mesure où les SDC sont des structures de recours (hautement spécialisées) accessibles non pas directement par les patients mais sur avis préalable d’un médecin, cet annuaire est destiné aux professionnels de santé qui pourront ainsi connaitre l’existence des SDC de proximité (les consultations) ou dotées d’hospitalisation et de plateaux techniques (les centres).

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:36

SOIN PALLIATIF Accompagner un proche en fin de vie :

quelles conséquences pour soi ?

Quelles ressources ?

Dans les pays occidentaux, la famille est souvent engagée auprès de ses proches malades ou en situation de handicap ou âgés. Il en est de même au moment de la fin de vie.

Quels que soient les efforts professionnels, le malade peut rarement rester chez lui sans la participation active de l’entourage. Et même lorsque la mort survient à l’hôpital, une partie du parcours de soins palliatifs ou de la période de fin de vie se déroule à domicile. Chez soi, les proches-aidants représentent la clef de voûte de la permanence et de la continuité relationnelles et des soins. Ils réalisent de nombreuses tâches de soutien et de soins au regard de la situation de la personne souffrante et en fin de vie. Lors des séjours hospitaliers, ils restent présents auprès du malade et continuent à jouer un rôle important notamment relationnel.

Accompagner un proche en fin de vie : quelles conséquences pour soi ?

Accompagner un malade en fin de vie est donc toujours une épreuve pour les proches. Il importe en effet de percevoir qu’ils ont pu contribuer à une fin de vie digne pour le malade, même s’ils estiment souvent n’en être jamais totalement satisfaits et ce quelles que soient leur implication et la qualité de l’accompagnement.

Certains aidants disent avoir découvert des ressources personnelles qu’ils ignoraient :

une force imprévue à travers l’adversité,

des capacités à reconnaître la gravité de la situation tout en trouvant des chemins pour répondre aux difficultés et aux nécessités de l’accompagnement du malade en fin de vie.

Les proches valorisent la qualité de la relation qui s’est développée pendant cette période avec le malade.

Cependant, accompagner un malade en fin de vie entraîne souvent des conséquences sur la santé des aidants : sensation de fatigue voire d’épuisement ; stress ; anxiété et dépression, insomnie, sentiment de solitude et de difficulté à faire avec ses émotions. Parfois certaines maladies des aidants émergent ou s’aggravent pendant cette période. Les signes perdurent souvent pendant le processus du deuil.

Les difficultés, les émotions, les conséquences pour soi existent toujours. Elles font partie de ce moment si spécifique de la vie. Pour autant, il importe que les aidants puissent trouver des ressources pour traverser au mieux cette période.

Accompagner un proche en fin de vie : quelles ressources pour les aidants ?

A l’heure du développement des soins palliatifs au domicile, accompagner, soutenir et faciliter le travail des proches représente un enjeu des pratiques professionnelles et des politiques publiques.

Expliquer que tout est fait au mieux pour le patient

Les proches-aidants disent combien il leur est important de percevoir que tout est fait au mieux pour le malade. Leur donner des explications, même courtes, permet de faire valoir que les professionnels sont attentifs au confort du patient et aux signes de l’agonie. Ces explications ont une fonction apaisante pour l’entourage.

A contrario, percevoir que le malade souffre contribue à la dépression et à l’épuisement des aidants.

Pouvoir sécuriser Pour faire face et mobiliser leurs propres ressources, les aidants soulignent qu’il est rassurant de :

pouvoir joindre, quoi qu’il arrive, un professionnel qui connaît la situation (permanence téléphonique),

savoir qu’une hospitalisation sera possible même en urgence.

Sans forcément y recourir, de telles ressources permettent de « tenir » dans la durée, puisqu’une alternative existe si le proche se sent dépassé. En ce sens, en France, les permanences téléphoniques mises en place par le médecin traitant ou par les maisons pluriprofessionnelles de santé, ou encore les réseaux de soins palliatifs sont utiles et appréciées.

Eviter ou diminuer certains troubles chez les aidants

Les professionnels cherchent à amoindrir la fatigue, voire l’épuisement des aidants en proposant des aides à la vie quotidienne. Ces aides peuvent être essentielles. Cependant, il est important aussi de permettre aux aidants de pouvoir garder certaines habitudes, comme faire le ménage ou la cuisine. ou encore certaines activités sociales et personnelles. L’ensemble favorise la sensation de bien-être des aidants. Il s’agit donc de proposer une offre plurielle adaptable au cours du temps, une offre aisément disponible et qui déstabilise le moins possible les routines. L’intervention de bénévoles dans la phase terminale peut atténuer le stress des familles. Ils savent accompagner les aidants en s’ajustant à leur rythme.

Après le décès, les proches sont parfois très désemparés. L’implication auprès du malade n’est plus. Ils ont à faire face à une multitude de tâches administratives. Les proches attendent une continuité d’attention de la part des professionnels. Ils disent aussi attendre, lorsqu’ils ne l’ont pas eu, un signe de l’équipe de soins, à légère distance du décès.

Proposer des choix dans les aides

Chaque aidant est singulier. Il n’y a pas de solutions toute faite. Par contre, il est important de pouvoir proposer différentes formes d’aides :

humaines - bénévole, auxiliaire de vie, infirmière, etc.

financières ou congés d’accompagnement aux aidants.

Ils doivent pouvoir choisir au cours du temps les ressources dont ils ont besoin et qui sont acceptables à ce moment de l’évolution du parcours de fin de vie du patient.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 08:50

Sainte Barbe Vierge et martyre (✝ 235)

ou Barbara, illustre martyre de Nicomédie dont le culte fut largement répandu dès le Ve siècle tant en Orient qu'en Occident.

Sa vie est surtout faite de traditions pour ne pas dire de légendes. Son bourreau aurait été frappé par la foudre d'où l'origine de la dévotion populaire qui l'invoque contre les dangers d'une mort subite provoquée par le feu ou l'électricité.

Il semble que cette barbare (Barbara) fut introduite dans le cirque de Nicomédie sans que les spectateurs, parmi lesquels se trouvaient des chrétiens, ne connaissent son nom. Sommée une dernière fois de sacrifier l'encens à l'empereur, elle refusa. Quand les chrétiens vinrent demander son corps, ils ne purent la nommer que "une jeune femme barbare", Barbara.

Il en est d'ailleurs de même pour beaucoup d'autres martyrs: René (rené par le baptême), Christian (un chrétien), Christophe (un porte-Christ) etc.. Sainte Barbe, calcaire polychromé, Villeloup (Aube) vers 1520-1530 Selon une autre légende, comme elle était d'une grande beauté, son père l'enferme dans une tour. Elle y devient chrétienne. Pour cela, son père la décapite lui-même, mais il meurt aussitôt foudroyé.

Le père Rouillard, de Wisques a résumé ainsi sa biographie: Elle aimait Dieu, beaucoup et trouvait inutile de se marier. Son père déçu lui coupa la tête, mais tomba foudroyé. En Orient, on ne sait plus quand. Mais tout le monde sait que sainte Barbe, à cause de la foudre, est patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et des carriers; et à cause de son nom, des brossiers, des chapeliers et des tapissiers. On l'invoque même en Haute-Saône pour avoir des enfants frisés.. (source: Saints du Pas de Calais - diocèse d'Arras)

Le culte de la sainte est ancien. Son intercession protégeait de la mort subite. Elle était aussi invoquée contre la foudre et, très tôt, elle fut prise comme patronne par les arquebusiers (c'est le cas, façon attestée, à Florence, dès 1529), puis par les canonniers, et par tous ceux qui 'jouent' avec le feu et les explosifs. Les artilleurs contemporains, de même que les artificiers, les sapeurs et les pompiers du Génie, n'ont fait que s'inscrire dans cette tradition. (Diocèse aux Armées françaises)

NB: Tous les pompiers ne sont pas militaires, les pompiers de Paris et les marins-pompiers de Marseille sont militaires.

Hormis la légende de son martyre qui en a fait la patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et des pompiers, on ne sait rien sur sainte Barbe. Cependant son culte est répandu depuis un temps immémorial dans le pays messin dont elle est la patronne. (Source: Diocèse de Metz)

- "Sainte Barbe est également fêtée le 3ème lundi de juillet à Roscoff en Bretagne; elle était la patronne des Johnnies (ces hommes qui depuis 1825 vont vendre les oignons rosés de la région dans le Royaume Uni)"

- "Sa légende parle d'une jeune fille très belle et très riche vivant au moyen-âge. Convertie au christianisme contre la volonté de son père elle est emprisonnée dans une tour du château. Elle s'obstine et persévère néanmoins dans sa foi. Furieux, le père met le feu à la tour et, retrouvant sa fille indemne, la fait décapiter. Alors, c'est le feu du ciel qui tombe sur lui et le consume intégralement. Sainte Barbe est invoquée contre les morts violentes."

- "Sainte-Barbe est Libanaise. Sainte-Barbe est de Baalbeck, au Liban. La Sainte-Barbe est une fête nationale au Liban, avant qu'elle ne se répande dans le monde. A la Sainte-Barbe au Liban, nous mangeons du blé cuit sucré en commémoration de Sainte-Barbe qui s'est caché de son père, dans les champs de blé, au Liban. De plus, à la Sainte-Barbe, les grands et les petits se déguisent dans les rues, et les enfants vont chercher des bonbons et des friandises dans les maisons."

Commémoraison de sainte Barbe, martyre à Nicomédie.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 08:39

Saint-Nicolas : historique d'une tradition

Par Sylvain Leleu le 03 déc. 2013 | Mis à jour le 24/11/2014

La Saint Nicolas est fêtée le 6 décembre, 3 semaines avant Noël. Fêtée pour la première fois au 12ème siècle, cette fête est encore célébrée dans plusieurs pays européens : en Allemagne, en Belgique, en Hongrie, en Pologne, en Suisse, en Roumanie, en Croatie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et aussi dans le Nord et dans l'Est de la France. Même si les traditions varient d'un pays à l'autre, on retrouve des points communs d'une culture à une autre. Ainsi, la Saint Nicolas est toujours une fête dédiée aux enfants qui reçoivent bonbons et cadeaux, si et seulement si, ils ont été sages durant toute l'année...

Qui est Saint-Nicolas ?

Le personnage de Saint-Nicolas s'inspire en grande partie d'un homme ayant réellement existé : Nicolas de Myre, un évêque reconnu pour sa foi et sa grande bonté, il venait en aide aux personnes dans le besoin et notamment les enfants. Il est né en 270, en Asie Mineure, précisément à Patara (au Sud-Ouest de l'actuelle Turquie), et il est décédé à Myre le 6 décembre 343.

Bien que mort, Nicolas de Myre était toujours considéré comme un guide et un protecteur par de nombreuses personnes (enfants, navigateurs, prisonniers, avocats, boulangers, voyageurs, etc.). Canonisé plusieurs siècles après sa mort, Saint-Nicolas est devenu le protagoniste de plusieurs légendes un peu partout en Europe. On raconte par exemple, qu'il serait venu au secours de trois sœurs livrées à la prostitution par leur père, lui-même accablé par la pauvreté. Il aurait également versé une dot au profit de ces trois filles dans le but de les soustraire à la prostitution. Une autre légende porte sur trois jeunes gens assassinés, que Saint-Nicolas aurait ressuscité. Mieux encore, pour certains, s'il est le père des navigateurs, c'est pour avoir sauvé miraculeusement trois marins d'une tempête au large de la Turquie.

Les traditions de la Saint-Nicolas

A l'origine, la tradition veut que dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint-Nicolas (accoutré en évêque), fasse le porte-à-porte pour offrir aux enfants des chocolats, des bonbons, des gâteaux et du pain d'épices. Au cours de cette fête, les enfants qui ont été sages toute l'année, reçoivent de Saint-Nicolas non seulement des confiseries mais aussi des cadeaux.

Dans les régions du Nord de la France, les enfants ne sont pas les seuls à se réjouir de cette fête. Le jour de la fête de la Saint-Nicolas, les garçons arrosent de farine les filles réunies autour d'une farandole, à la sortie des écoles. Selon la légende, « être touché », est signe de plus de chance dans les relations amoureuses.

En Lorraine, la Saint-Nicolas se célèbre d'une façon bien singulière. En effet, Nicolas de Myre est le Saint Patron de la Lorraine. Une basilique y a été construite en son honneur en 1089. À l'approche de cette fête, une marche religieuse accompagnée de cantiques et de prières est organisée. Ensuite, vient le moment des friandises et des cadeaux. En France, les écoliers reçoivent pendant cette fête des oranges et des manneles. Dans les villes comme Epinal, Verdun, Nancy ou Metz, on voit Saint Nicolas défiler, monté sur un âne et accompagné du Père Fouettard. On assiste à ce défilé soit le premier samedi, soit le premier dimanche du mois de décembre.

Au Pays-Bas et en Belgique, pour la Saint Nicolas, ce sont des friandises et des spéculoos en forme de Saint Nicolas qui font la joie des enfants. Dans les écoles, on chante et on danse toute la journée. Certaines entreprises belges vont plus loin en offrant à leurs personnels des spéculoos, du chocolat et des mandarines. Mais, la Belgique ne s'est pas arrêtée-là puisqu'elle a créé une adresse postale pour que les enfants puissent envoyer des lettres au Saint Protecteur.

Saint-Nicolas et Père Noël

On remarque une différence majeure entre Saint Nicolas et le Père Noël. Alors que le premier parade dans les villes et pénètre dans les foyers par la porte d'entrée, le Père Noël passe par la chéminée et veille à rester inaperçu des enfants, du moins pendant la nuit du 24 au 25. Cela doit être en grande partie à cause de la différence de leur charge de travail...

Toujours est-il que le personnage de Saint-Nicolas s'apparente bien à celui du Père Noël en ce qui concerne la distribution de cadeaux durant le mois de décembre. Cela se confirme également en matière d'image puisque les deux personnages sont toujours représentés comme un homme âgé avec une grande barbe, un certain embonpoint, et une tenue rouge. En fait, il faut reconnaître que le personnage du Père Noël a été créé sur la base de Saint Nicolas. Ainsi, grâce aux Hollandais, la fête du « Sint Niclaes » ou « Sinterclaes » fut exportée à la Nouvelle-Amsterdam (l'actuelle New-York) durant le 17e siècle. C'est là que ce nom subit une déformation pour devenir « Santa Claus » pour les américains, que l'on traduira par « Père Noël » en français.

On retrouve donc plusieurs points communs entre le Père Noël et Saint-Nicolas. Tous deux vêtus de rouge, ils vont de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages (l'un en traineau tiré par des rennes, l'autre accompagné d'un âne) qui l'attendent toute l'année avec impatience. Ces deux personnages ont finalement des objectif similaires : faire plaisir aux enfants et faire preuve de charité. Finalement, n'est-ce pas cela " l'esprit " de Noël ?

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