Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 14:14

Thérapies familiales : elles sont définies comme un traitement psychothérapeutique qui étudie dans un premier temps la communication et les modes d'interaction que l'on a dans une famille.

C'est en ayant pris conscience de ces modes de communication que l'on peut proposer d'améliorer les relations dans la famille en travaillant sur une approche non pas individuelle mais du groupe tout entier.

Systémique serait : relatif à un système dans son ensemble.

La théorie des systèmes est né d'un modèle mathématique reporté aux groupes humains. C'est le biologiste Ludwig von Bertalanffy qui le premier a travaillé sur la "théorie générale des systèmes" (ouvrage sur le fonctionnement des systèmes biologiques, économiques, mathématiques et informatiques) C'est un ensemble d'objet qui sont les éléments du système et la relation des objets et des propriétés des objets.

Ce serait la relation qui ferait tenir le système.

Un tout n'est donc pas une somme d'unité uniquement.

"C'est un ensemble d'éléments interdépendants, c'est à dire liés entre eux par des relations telles que, si l'une est modifiée, les autres le seront aussi et que, par conséquent, tout l'ensemble est transformé" (1)

Les concepts de la théorie systèmique se trouve au croisement de deux autres théories : celle de la communication autour des travaux de G. Bateson (mais aussi ceux de P. Walzlawick, J. Haley etc.) et celle de la théorie des systèmes.

Une application de ces théories dans le champ de la thérapie familiale donne naissance à ce que l'on nomme aujourd'hui l'école de Palo Alto. En 1956, l'équipe met en avant la théorie du double lien ou double contrainte (double bind) qui serait un système pathologique de relations familiales dans lequel s'émettent des messages contradictoires.

En France, fortement psychanalytique les freins furent nombreux pour le développement de cette thérapie. En Europe toutefois, on vit naître en Italie la thérapie systémique communautaire (M. Andolfi) et le génogramme (arbre généalogique de la famille avec les problèmes de santé, accidents, etc.) développé par S. Montagano. L'approche systèmique appliquée à des groupes naturelles comme la famille, le couple fut introduite en France par J.C. Benoît

La famille paraît comme un système ouvert ou tous les membres sont en interrelation constante mais aussi en relation avec l'extérieur. Jackson s'est aperçu que si l'état d'un malade dans la famille s'améliorait, cela avait des répercutions sur l'état général de la famille. (Homéostasie familiale). L'homéostasie est une régulation qui permet au système de préserver son équilibre, sa survie dans un environnement qui change.

Il existe en Thérapie familiale systémique plusieurs concepts :

- La communication paradoxale : dans la communication d'une famille, les relations se font sous le mode du doubble bind (voir plus haut) ce sont des injonctions contradictoires pour lesquelles aucune réponse satisfaisante n'est possible.

- le patient désigné : une des personnes de la famille est identifiée comme malade et devient porteur de la symptomatologie du groupe. C'est l'homéostasie du système au dépend du malade.

- La transmission entre les générations : Ce serait d'après une théorie de M. Bowen, qu'à la suite d'un dysfonctionnement sur trois générations que naîtrait une psychose chez un individu.

- La notion de circularité

- Le thérapeute n'est pas qu'un observateur, il est aussi acteur

- La multicausalité

- La famille est un système vivant, organisé et adaptable

Bibliographie

(1) Von Bertalanffy L. La théorie des sytèmes, Dunod, Paris, 1973.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 14:06

Psychothérapie brève

Née aux Etats-Unis, la thérapie brève résulte des travaux de l’École de Palo Alto. Elle est une approche psychothérapeutique pragmatique, non pathologisante et non normative, c’est une forme de psychothérapie limitée dans le temps, elle est centrée sur les problèmes vécus dans le présent et vise à obtenir des changements aussi rapidement que possible.

Qu’est-ce que la psychothérapie brève ?

La psychothérapie brève aborde les problèmes humains d’un point de vue systémique et constructiviste. Issue des thérapies cognitives et comportementales (approches centrées sur les pensées, les émotions et les comportements), les individus, les couples ou les familles sont pris en compte dans leur environnement et dans leurs relations des uns avec les autres, en respectant leur vision du monde.

Cette thérapie peut donc être « profonde », au sens de l’obtention d’un résultat durable et stable. Le principe du systémique et du cybernétique sont les deux premières bases sur lesquels reposent la thérapie brève.

•Systèmique : C’est en quelque sorte une nouvelle façon de voir le monde, qui prend en compte des systèmes qui ne sont autres que des ensembles d’éléments en relation les uns avec les autres, capable d’aider à résoudre des problèmes complexes dans divers domaines scientifiques et humains.

•Cybernétique : il défini une branche des mathématiques qui traitent des problèmes de contrôle, de récursivité et d’information.

Qualifiée de brève, en dehors du cadre particulier de la recherche, il n’y a pas de nombre de séances prédéfini.

La thérapie brève réaliste est dirigé sur un changement effectif du présent et durable pour l’avenir. La compréhension des causes dans le passé n’est pas autant importante puisque, de toute façon, c’est inéchangeable.

C’est un concept qui préconise de diviser les difficultés, de les simplifier et de les éliminer. C’est ce qui est à la base de la souffrance du patient qui va être défini clairement et concrètement. Il va également être question de fixer un but précis et réalisable et d’identifier tout ce qui a déjà été tenté pour la résolution du problème (en effet il est constaté que les problèmes sont souvent maintenus et même aggravés par tous les moyens auxquels on a recours pour les résoudre).

Cerner précisément le problème et laisser le temps de mettre en œuvre des solutions, d’en constater les premiers résultats, voire d’intégrer un changement sera le grand but d’une psychothérapie brève.

Ce qu’on peut en attendre

Elle permet donc de se focaliser sur les problèmes du présent et elle sollicite une participation active de la personne en vue d’un changement défini selon ses propres objectifs.

L’idée fondamentale est donc de réduire le temps mis pour résoudre un problème par la psychothérapie.

Une stratégie est mise en place qui consiste à un recadrage positif du problème, lui donner un éclairage tel qu’il cesse d’être un problème.

Cette approche s’applique aussi bien à quelqu’un qui souffre directement d’un problème qu’à quelqu’un qui souffre du problème que lui pose un membre de son entourage.

Le changement quant à lui, ne repose pas sur la connaissance du pourquoi, le problème est présent ou il subsiste.

Qu’est-ce qui, dans l’interaction, entretient le problème ?

Cela revient à considérer le problème, non plus en termes de causes mais bien en termes de solutions.

Bien au delà d’une simple méthode de résolution de problèmes, la Thérapie Brève est une autre façon de penser, une nouvelle vision de l’être humain et de ses problèmes dans son environnement…

Partager cet article
Repost0
12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 08:12

Psychiatrie : DSM-5, le manuel qui rend fou.

L'essentiel du contenu de cette cinquième édition de la "bible" de la psychiatrie a déjà été annoncé par l'éditeur et sponsor de l'ouvrage, l'APA.

Une version préliminaire du DSM-5 avait d'ailleurs été mise en ligne sur Internet, en 2010, pour accueillir suggestions et critiques et permettre des aménagements.

CONTROVERSES

Si les précédentes révisions - les deux dernières ont eu lieu en 1980 et en 1994 - ont déclenché des controverses, jamais elles n'ont, semble-t-il, été aussi vives que pour cette nouvelle mouture.

Comme le souligne avec humour un article paru le 25 avril dans Nature, l'une des seules suggestions qui n'a pas soulevé de hurlements de protestation pendant le processus de révision a été...

le changement de nom, de DSM-V en DSM-5.

Aux Etats-Unis, où le mouvement anti-DSM a débuté, son fer de lance est aujourd'hui Allen Frances, le psychiatre qui avait dirigé la précédente édition (le DSM-IV), parue en 1994.

Des instances professionnelles, dont une branche de l'Association américaine de psychologie, sont aussi montées au créneau. Et le 4 mai, c'est le prestigieux Institut américain de la santé mentale (National Institute of Mental Health, NIMH), le plus gros financeur de la recherche en santé mentale à l'échelle mondiale, qui s'est à son tour désolidarisé du DSM-5. "Les patients atteints de maladies mentales valent mieux que cela", a justifié son directeur, Thomas Insel, dans un communiqué, en expliquant que le NIMH "réorientait ses recherches en dehors des catégories du DSM", du fait de la faiblesse de celui-ci sur le plan scientifique.

En France, le combat est porté depuis trois ans par un collectif intitulé Stop DSM, constitué de professionnels proches du milieu psychanalytique. Ils s'insurgent contre la "pensée unique" du manuel, bien au-delà de sa dernière édition.

CRITIQUES VIRULENTES

Mais pourquoi un ouvrage avant tout destiné aux spécialistes et aux chercheurs suscite-t-il autant d'inquiétudes et de critiques virulentes ?

Et d'abord, de quoi s'agit-il ?

Publié pour la première fois en 1952, avec une liste de moins de cent pathologies (d'inspiration freudienne, tout comme la deuxième édition en 1968), ce manuel diagnostique et statistique a évolué vers une approche de plus en plus catégorielle des maladies mentales depuis 1980.

Ce faisant, il est devenu une sorte de manuel de conversation entre spécialistes, et un outil incontournable dans le monde de la santé mentale.

Le langage DSM est même passé dans le grand public avec la banalisation de termes comme "TOC" (troubles obsessionnels compulsifs) ou encore "phobie sociale"...

L'édition actuelle, le DSM-IV, recense 297 pathologies, classées par grandes catégories.

C'est cette classification qui fait référence pour les recherches sur les pathologies mentales, qu'il s'agisse d'études épidémiologiques ou de celles menées par les laboratoires pour évaluer leurs molécules (antidépresseurs, anxiolytiques ou autres neuroleptiques).

INSTRUMENT CLINIQUE

"Aux Etats-Unis et en Australie, le DSM a en quelque sorte force de loi, pour les remboursements par les compagnies d'assurances ou dans un contexte judiciaire. Et c'est ce qui est enseigné, y compris en France, dans les facultés de médecine, de psychologie.

Aujourd'hui, c'est un passage obligatoire pour faire carrière", assure Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste, à l'origine du mouvement Stop DSM et auteur du récent Tristesse business.

Pendant ses études, Richard Delorme, jeune pédopsychiatre à l'hôpital Robert-Debré (Paris), voit, lui, ce manuel comme un instrument clinique.

"Le DSM est un modèle athéorique, non idéologique. Pour moi, c'est la porte d'entrée d'une maison, cela aide à hiérarchiser un raisonnement intellectuel, mais ce n'est pas une finalité."

Commencé il y a une dizaine d'années, le processus qui vient d'aboutir au DSM-5 a mobilisé des centaines de professionnels de tous les pays, répartis en 13 groupes de travail. "L'ambition de départ des responsables de la révision était d'intégrer des données de neurosciences.

Cette mission n'a pas pu être pleinement réalisée car les critères biologiques ne sont pas encore assez solides, souligne le docteur Delorme.

Le DSM-5 est tout de même plus dimensionnel que le DSM-IV et rend compte des études génétiques et d'imageries qui montrent que les limites nosographiques habituellement considérées sont perméables."

MAINMISE DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Cette nouvelle édition, qui a coûté à l'Association américaine de psychiatrie 25 millions de dollars (19 millions d'euros), laisse cependant beaucoup à désirer sur le plan de la qualité scientifique, accusent les détracteurs du DSM-5.

L'une des principales critiques, déjà ancienne, concerne la mainmise de l'industrie pharmaceutique sur les experts participant à l'élaboration du DSM. Ces collusions ont été notamment décortiquées par l'historien américain Christopher Lane, dans son ouvrage Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions (Flammarion, 2009), et plus récemment par le philosophe québécois Jean-Claude St-Onge, dans Tous fous ?). Allen Frances, professeur émérite à l'université de Duke (Caroline du Nord), qui avait coordonné le DSM-IV, note plutôt "les conflits d'intérêts intellectuels" des spécialistes des groupes de travail, "qui leur font voir les bénéfices possibles mais ignorer certains risques". Surtout, déplore-t-il, "le processus a été secret, fermé et incapable de s'autocorriger ou d'incorporer des réponses provenant de l'extérieur. Ainsi, les experts ont rejeté l'appel de 57 associations de santé mentale qui proposaient un examen scientifique indépendant".

"TROUBLES COGNITIFS MINEURS" C'est il y a quatre ans, en rencontrant un confrère et ami à une soirée, qu'Allen Frances a, raconte-t-il, pris conscience de l'ampleur des dangers et qu'il est parti en croisade. "Ce médecin était très excité à l'idée d'intégrer au DSM-5 une nouvelle entité, le "syndrome de risque psychotique", visant à identifier plus précocement des troubles psychotiques. Le but était noble, aider les jeunes à éviter le fardeau d'une maladie psychiatrique sévère. Mais j'ai appris en travaillant sur les trois précédentes éditions du DSM que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Je ne pouvais pas rester silencieux." Cet item de risque psychotique n'a finalement pas été retenu dans la dernière version du DSM-5. Mais Allen Frances et les autres "anti" s'inquiètent aujourd'hui d'autres entités qui font leur entrée dans le nouveau manuel. Ainsi des "troubles cognitifs mineurs". "La perte de mémoire physiologique avec l'âge va devenir une pathologie au nom de la prévention de la maladie d'Alzheimer, prévoit le collectif Stop DSM. De nombreux sujets vont se voir prescrire des tests inutiles et coûteux avec des médicaments dont l'efficacité n'est pas validée et dont les effets à terme sont inconnus."

"PATHOLOGISATION DU DEUIL" Patrick Landman et ses collègues sont aussi vent debout contre ce qu'ils nomment une "pathologisation du deuil". "Au bout de deux semaines, l'apparence dépressive de l'endeuillé sera passible du diagnostic d'épisode dépressif majeur et donc d'antidépresseurs", craignent-ils. Troisième exemple : le disruptive mood dysregulation disorder, qui risque, selon eux, de faire entrer dans le DSM de banales colères infantiles. "C'est une interprétation erronée, estime le docteur Viviane Kovess, psychiatre épidémiologiste, professeur à l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). Le disruptive mood dysregulation disorder correspond à une irritabilité très importante et constante, et à des colères violentes et fréquentes. Le critère (irritabilité plus trois grosses colères par semaine pendant plus d'un an) n'est pas si banal, et cela est destiné à ne pas mettre ces enfants dans la catégorie des troubles bipolaires." Par ailleurs, selon elle, le DSM ne dit pas que tout deuil de plus de quinze jours est une dépression. "Au contraire, il différencie mieux qu'avant le phénomène de deuil du trouble dépressif majeur."

RISQUES DE SURDIAGNOSTIC Pour Allen Frances, les risques de surdiagnostic et donc de surmédicalisation sont cependant bien réels, surtout chez les enfants. "Quand nous avons introduit dans le DSM-IV le syndrome d'Asperger, forme moins sévère d'autisme, nous avions estimé que cela multiplierait le nombre de cas par trois.

En fait, ils ont été multipliés par quarante, principalement parce que ce diagnostic permet d'avoir accès à des services particuliers à l'école et en dehors. Il a donc été porté chez des enfants qui n'avaient pas tous les critères.

" Face à ces périls, le psychiatre américain invite les médecins à boycotter le DSM, et les patients à devenir des consommateurs informés. "Posez des questions et attendez des réponses claires. N'acceptez pas de médicaments prescrits nonchalamment pour des symptômes légers et transitoires qui vont probablement se résoudre d'eux-mêmes", préconise-t-il. Des conseils de bon sens qui peuvent s'appliquer bien au-delà des maladies mentales.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 07:48

Maison de retraite : A qui revient la décision de placer une personne ?

La majorité de la population française vit de plus en plus longtemps. Beaucoup de personnes vivent plus vieux augmentant la nécessité de trouver une infrastructure adéquate pour les accueillir.

C’est pourquoi des offres fleurissent concernant les maisons de retraite. Mais toutes les personnes ‚âgées ne souhaitent pas où ne peuvent pas y accéder.

Décision personnelle ou décision de famille La personne ‚âgée peut décider d’elle-même de se faire admettre dans une maison de retraite lorsqu’elle sent qu’elle devient une charge pour sa famille ou parce qu’elle souhaite changer d’environnement et être mieux assistée dans sa vie quotidienne.

Mais il arrive aussi que se soit la famille qui prenne la décision de placer la personne concernée en maison de retraite, car étant totalement dépendante des autres en raison d’un état physique et mental précaire, elle est souvent délaissée.

La famille n’ayant pas beaucoup le temps, ni les connaissances adéquates pour la prendre en charge, requiert le placement en maison de retraite.

Procédure à suivre pour admettre une personne en maison de retraite Pour que la personne ‚âgée soit admise dans une maison de retraite, il y a quelques procédures à respecter.

Il faut au préalable apporter la preuve que la personne n’a plus les capacités physiques et mentales pour vivre seule, sans l’aide d’un tiers.

Ce cas s’adresse surtout aux personnes qui ont perdu toute autonomie.

Pour ce faire, un médecin délivrera un certificat médical, confirmé par un second médecin. un Juge Aux Affaires familiales pour nommer celui ou celle qui sera le tuteur ou la tutrice légal (e) qui prendra toutes les décisions afférentes à la personne concernée.

Pour protéger la personne ‚âgée contre toute dérive de ses tuteurs une charte a été signée.

Pourquoi choisir une maison de retraite ?

Comme dit précédemment, une personne décide d’entrer en maison de retraite parce que son entourage n’a plus le temps ou la possibilité de la prendre en charge et de s’occuper d’elle. En maison de retraite, elle sera entourée d’un personnel qualifié qui saura l’écouter et lui prodiguer les soins nécessaires.

En outre, la personne ‚âgée s’y sentira moins seule, car elle vivra avec d’autres personnes.

Elle n’aura plus à se soucier de rien à part de son bien-être personnel.

Attention donc aux dérives en tous genres. Exemple de conjoint voulant se séparer de son épouse sous des prétextes fallacieux!...règlement de compte en tous genres, conjoint pervers...

Ne pas hésité à prendre conseil auprès d'un avocat, médecin traitant, psychologue...

Partager cet article
Repost0
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 11:17

Dans la mythologie grecque, Prométhée (en grec ancien Promêtheús, « le Prévoyant ») est un Titan, fils de Japet et de Thémis (ou Clymène selon les auteurs), et frère d’Atlas, de Ménœtios et d’Épiméthée. Il est le père de Deucalion, conçu avec Pronoia (ou Clymène). Selon une autre tradition minoritaire, Prométhée naît de l’union d’Héra et de son amant, le Géant Eurymédon.

D’après la Théogonie d’Hésiode, c’est Prométhée qui créa les hommes à partir d’une motte d’argile et, malgré l’opposition de Zeus, leur enseigna la métallurgie et d’autres arts. Après la victoire des nouveaux dieux dirigés par Zeus sur les Titans, Prométhée leur donna aussi le feu, qu’il leur avait dérobé, et entra de ce fait en conflit avec Zeus. Celui-ci le fit enchaîner sur le mont Caucase pour y avoir chaque jour le foie dévoré par un aigle. Héraclès le délivra au cours de ses douze travaux mais pour ne pas déroger au serment de Zeus qui avait juré que le Titan resterait à jamais enchaîné au Caucase, Prométhée dut porter durant toute sa vie une bague de fer provenant de ses chaînes accolée à un morceau de pierre du Caucase.

La légende de Prométhée laisse à supposer que les Grecs anciens avaient découvert que le foie est l’un des rares organes humains à se régénérer spontanément en cas de lésion.

Prométhée devient immortel grâce au centaure Chiron : celui-ci, blessé accidentellement par les flèches empoisonnées d’Héraclès, ne supportant plus la souffrance mais ne pouvant ni guérir ni mourir, troque son immortalité contre sa mortalité, avec l’autorisation de Zeus.

Celui-ci est en effet reconnaissant à Prométhée de lui avoir prédit que s’il épousait la néréide Thétis, le fils qu’ils auraient ensemble serait plus puissant que lui et le détrônerait. Postérité

En philosophie, le mythe de Prométhée est admis comme correspondant à la métaphore de l’apport de la connaissance aux hommes. Il est également repris par le philosophe Hans Jonas, dans le Principe responsabilité (1979), pour faire allusion aux risques inconsidérés liés aux conséquences de certains comportements humains et de certains choix techniques, par rapport à l’équilibre écologique, social, et économique de la planète.

Certains psychanalystes parlent de « complexe de Prométhée », une recherche perpétuelle de la connaissance. Ils admettent aussi qu’il s’agit du complexe d’Œdipe de la vie intellectuelle. On peut aussi retrouver dans le mythe prométhéen, une partie des fondements de ce qui deviendra plus tard le christianisme [réf. nécessaire]. Ainsi, Prométhée descend du Ciel comme un dieu pour s’incarner charnellement et sauver l’Humanité.

À l’inverse, les franc-maçons font un lien entre Lucifer (étymologiquement, le porteur de lumière) et Prométhée (qui apporte le feu aux hommes).

Par analogie, l’opposition entre Prométéhe et Zeus est comprise comme l’opposition entre Lucifer et le Christ. C’est le luciférisme antique des loges.

Selon certaines versions grecques ou latines, il fut enchaîné sur un rocher, mais selon d’autres, il y fut crucifié.

Et on peut voir un parallèle entre ce mythe et celui d’Adam et Ève, chassés du Paradis pour avoir goûté le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal.

Ces mythes sont aussi évocateurs de l’hybris, la tentation humaine de se mesurer aux dieux, ou plus généralement de s’élever au-dessus de sa condition.

Source * Lucien, Prométhée ou le Caucase sources : wikipedia

Partager cet article
Repost0
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 10:57

Psychiatre et psychanalyste américain, Bruno Bettelheim (1903-1990) a été directeur de l'Ecole orthogénique pour enfants perturbés de Chicago de 1947 à 1973.

Dans Psychanalyse des Contes de fées (Robert Laffont, 1976), il applique aux contes de fées la théorie œdipienne. Les contes de fées et la conjoncture existentielle

Les contes de fées ont pour caractéristique de poser des problèmes existentiels en termes brefs et précis.

L’enfant peut ainsi affronter ces problèmes dans leur forme essentielle, alors qu’une intrigue plus élaborée lui compliquerait les choses.

Le conte de fées simplifie toutes les situations. Ses personnages sont nettement dessinés ; et les détails, à moins qu’ils ne soient très importants sont laissés de côté.

Tous les personnages correspondent à un type ; ils n’ont rien d’unique. Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des histoires modernes pour enfants, le mal, dans les contes de fées, est aussi répandu que la vertu.

Dans pratiquement tous les contes de fées, le bien et le mal sont matérialisés par des personnages et par leurs actions, de même que le bien et le mal sont omniprésents dans la vie et que chaque homme a des penchants pour les deux.

C’est ce dualisme qui pose le problème moral ; l’homme doit lutter pour le résoudre. Le mal est présenté avec tous ses attraits – symbolisés dans les contes par le géant tout-puissant ou par le dragon, par les pouvoirs de la sorcière, la reine rusée de Blanche-Neige – et, souvent, il triomphe momentanément.

De nombreux contes nous disent que l’usurpateur réussit pendant quelque temps à se tenir à la place qui appartient de droit au héros ( comme les méchantes sœurs de Cendrillon ). Ce n’est pas seulement parce que le méchant est puni à la fin de l’histoire que les contes ont une portée morale ; dans les contes de fées, comme dans la vie, le châtiment, ou la peur qu’il inspire, n’a qu’un faible effet préventif contre le crime ; la conviction que le crime ne paie pas est beaucoup plus efficace, et c’est pourquoi les méchants des contes finissent toujours par perdre.

Ce n’est pas le triomphe final de la vertu qui assure la moralité du conte mais le fait que l’enfant, séduit par le héros s’identifie avec lui à travers toutes ses épreuves.

A cause de cette identification, l’enfant imagine qu’il partage toutes les souffrances du héros au cours de ses tribulations et qu’il triomphe avec lui au moment où la vertu l’emporte sur le mal. L’enfant accomplit tout seul cette identification, et les luttes intérieures et extérieures du héros impriment en lui le sens moral.

Les personnages des contes de fées ne sont pas ambivalents ; ils ne sont pas à la fois bons et méchants, comme nous le sommes tous dans la réalité. De même qu’une polarisation domine l’esprit de l’enfant, elle domine le conte de fées. Chaque personnage est tout bon ou tout méchant. Un frère est idiot, l’autre intelligent. Une sœur est vertueuse et active, les autres infâmes et indolentes. L’une est belle, les autres sont laides. L’un des parents est tout bon, l’autre tout méchant. La juxtaposition de ces personnages opposés n’a pas pour but de souligner le comportement le plus louable, comme ce serait vrai pour les contes de mise en garde […]. Ce contraste des personnages permet à l’enfant de comprendre facilement leurs différences, ce qu’il serait incapable de faire aussi facilement si les protagonistes, comme dans la vie réelle, se présentaient avec toute leur complexité. Pour comprendre les ambiguïtés, l’enfant doit attendre d’avoir solidement établi sa propre personnalité sur la base d’identifications positives.

Extrait de Psychanalyse des Contes de fées. Robert Laffont, 1976.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 08:29

Les conséquences des chutes chez les personnes âgées

Parmi les accidents de la vie courante, les chutes sont la cause la plus fréquente de décès chez les personnes âgées : entre 4 000 et 4 500 décès chaque année.

La gravité des éventuelles conséquences de la chute chez les personnes âgées (un décès dans environ 10 % des cas après 80 ans) justifie que les autorités sanitaires mettent en place des campagnes de prévention.

Au-delà des conséquences physiques liées au traumatisme, une cascade de complications psychologiques et sociales peut également survenir.

Les traumatismes dus à la chute chez la personne âgée Comme à tout âge, tomber peut entraîner des contusions, des plaies ou des ecchymoses ("bleus"), mais également des luxations (une articulation se déboîte) ou des fractures, en particulier une fracture du col du fémur.

Chez les seniors, on estime qu'une chute sur douze est responsable de fracture, et que celle-ci touche le col du fémur une fois sur trois (soit environ 50 000 fractures du col du fémur par an en France).

Chez les personnes âgées, il arrive qu'une chute ne se traduise que par une douleur persistante et modérée que la personne supporte plusieurs jours avant d'accepter de consulter et de découvrir l'existence d'une fissure ou d'une fracture osseuse.

Avec l'âge, la perception de la douleur se modifie et peut fausser le jugement sur la gravité des conséquences d'une chute.

Lorsqu'une personne âgée reste au sol trop longtemps Parmi les conséquences de la chute, certaines surviennent lorsque la personne âgée est incapable de se relever et reste au sol longtemps avant que quelqu'un vienne la secourir.

Cette immobilisation prolongée au sol peut avoir des conséquences physiques et psychologiques importantes, en particulier après 80 ans.

La phlébite suite à une chute chez une personne âgée On appelle phlébite l'obstruction d'une veine par un caillot de sang. La phlébite apparaît lorsque le sang circule mal dans les veines, par exemple lors d'une immobilisation prolongée dans une position qui gêne la circulation sanguine. Lorsqu'elle touche les veines des jambes, la phlébite peut se compliquer en embolie pulmonaire : un fragment de caillot sanguin quitte la veine touchée pour aller obstruer une veine pulmonaire. L'embolie pulmonaire peut rapidement provoquer le décès de la personne touchée.

Les escarres suite à une chute chez une personne âgée Lorsque la peau est écrasée par le poids de la personne, par exemple lorsque celle-ci est allongée sur un sol dur, la circulation sanguine y est réduite. Cette mauvaise oxygénation de la peau, si elle se prolonge au-delà de quelques heures, va avoir pour conséquence de provoquer la mort des cellules et la formation d'une zone de peau qui va noircir et se détacher, formant ainsi une plaie appelée escarre, difficile à soigner.

La rhabdomyolyse suite à une chute chez une personne âgée De la même manière que la peau, l'écrasement des muscles par le poids d'une personne allongée sur un sol dur pendant des heures peut entraîner la mort des fibres musculaires par manque d'oxygène. C'est la rhabdomyolyse. Les conséquences de ce phénomène peuvent être graves car la mort des fibres musculaires entraîne une augmentation rapide du taux de potassium dans le sang, ce qui peut provoquer des troubles cardiaques et rénaux importants.

La déshydratation suite à une chute chez une personne âgée Immobilisée au sol, une personne âgée va rapidement souffrir de déshydratation, voire de dénutrition si personne ne vient la secourir. Cette déshydratation peut avoir de graves conséquences sur le fonctionnement du coeur et des reins.

L'hypothermie suite à une chute chez une personne âgée Si la chute a lieu dans un lieu non chauffé ou sur un carrelage, ou si la personne commence à souffrir de dénutrition, la température de son corps peut progressivement diminuer. Lorsqu'elle est inférieure à 35°C, on parle d'hypothermie.

La personne s'endort et, si l'exposition au froid persiste, elle perd connaissance. Les conséquences d'un arrêt de traitement suite à une chute chez une personne âgée Si la personne qui est immobilisée au sol doit suivre un traitement médicamenteux régulier, l'impossibilité de prendre ce traitement pourra avoir de graves conséquences, en particulier chez les personnes qui prennent des traitements pour le coeur ou les reins.

Les complications psychologiques et sociales des chutes chez les personnes âgées Lorsqu'on évoque les conséquences d'une chute chez les personnes âgées, il ne faut pas passer sous silence les conséquences psychologiques et sociales. Celles-ci peuvent survenir même si la chute n'a occasionné aucune blessure.

Ces conséquences psychologiques et sociales sont des causes fréquentes du placement en institution des personnes âgées.

Les conséquences psychologiques des chutes chez les personnes âgées Le fait d'être tombé, et en particulier le fait d'être resté immobilisé au sol en état d'impuissance à se relever, peut entraîner une forte anxiété quant à l'éventualité d'une deuxième chute dans le futur. La personne a perdu confiance en ses capacités et, comme pour tout sentiment de perte d'une partie de son autonomie, cet état se traduit par des sentiments dépressifs : tristesse, manque de motivation, troubles de l'appétit et du sommeil, etc.

Parfois, il arrive que ces conséquences psychologiques, associées à des troubles neuromusculaires liés à la limitation volontaire des activités, se traduisent par des troubles de la posture et une plus grande difficulté à se déplacer et se mouvoir, initiant ainsi un cercle vicieux.

Cet état, appelé syndrome post-chute, justifie un traitement médical afin de redonner à la personne les capacités de se déplacer. Les conséquences sociales des chutes chez les personnes âgées Si la personne âgée a perdu confiance dans ses capacités et vit dans l'anxiété de tomber de nouveau, elle va réduire ses sorties et ses déplacements.

Cette attitude, associée à une éventuelle dépression, va entraîner une diminution des contacts avec d'autres personnes, un appauvrissement de sa vie sociale et une forte dépendance vis-à-vis des proches ou des aides à domicile.

Ces conséquences sociales viennent alors aggraver les conséquences psychologiques de la chute. De plus, l'isolement est un facteur de risque de chute. Ainsi, la personne se retrouve plus à risque de faire une deuxième chute. ​​​​​​​​​​​​

Ce qu'il faut retenir :​ - Ne prenez aucune chute à la légère, si vous êtes tombé, consultez votre médecin, même en cas d’absence de symptômes sévères. - Des systèmes d'alerte automatique existent pour prévenir les conséquences d'une immobilisation prolongée au sol. - Perte de confiance en soi suite à une chute ? Parlez-en à vos proches ou aux professionnels de santé.

Selon le document de la Haute Autorité de Santé, « environ 9.000 décès de personnes âgées de plus de 65 ans sont associés chaque année en France à une chute, bien que cette donnée globale ne soit pas suffisante pour établir un lien de causalité directe.

La mortalité associée à ces chutes augmente rapidement avec l’avancée en âge, dans les deux sexes ». *La Haute Autorité de santé est un organisme d'expertise scientifique, consultatif, public et indépendant, chargé : d'évaluer l'utilité médicale de l'ensemble des actes, prestations et produits de santé pris en charge par l'assurance maladie ; de mettre en œuvre la certification des établissements de santé ; de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et du grand public.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 11:00

L’ agoraphobie est un trouble qui se caractérise par une peur sans causes réelles mais qui peut aller jusqu’à pétrifier le patient.

L’agoraphobe craint plusieurs choses : la foule, les situations où il est seul, d’être en danger et de ne pas être secouru à temps.

Ainsi, cela l’handicape dans la vie familiale, sociale et professionnelle.

De ce fait, il faut soigner le patient avec des médicaments ainsi que différents traitements psychothérapiques.

En général, l’agoraphobie est définie comme étant un trouble qui s’extériorise par une peur ou une angoisse non-fondée d’être en danger. L’ampleur de cette peur ou angoisse varie suivant le patient.

Les causes de l’agoraphobie

L’ agoraphobie se manifeste souvent chez les adultes. Toutefois, il est à noter qu’un tel trouble peut se produire à n’importe quel instant. Selon les spécialistes, l’agoraphobie peut être causée par différents facteurs, récents ou non, tels que :

•un traumatisme psychique qui peut être provoqué par un décès, un accident ou un abus sexuel.

•des troubles biologiques.

Dans les cas extrêmes, cela peut mener au suicide car elle s’accompagne souvent de dépression sévère.

Les conséquences les plus communes sont les suivantes :

1.le sujet a tendance à avoir une attitude antisociale et à s’isoler. L’explication tient du fait qu’il préfère éviter les sorties et les foules. Il a peur de mettre les pieds dehors et les endroits clos deviennent des espaces dangereux pour lui. A titre d’illustration, les magasins, les restaurants, les bus et les autres espaces fermés sont évités par le sujet qui souffre de ce trouble ;

2.comme il est angoissé, l’intéressé fuit ses responsabilités, que ce soit dans ses relations familiales ou sur le lieu de travail. Lorsqu’il s’agit de sortir et de faire de nouvelles rencontres, l’individu peut se sentir bloqué ;

3.il arrive aussi que l’agoraphobe ait une peur extrême d’être seul ; il évite alors d’aller là où il sera seul ou de faire des activités qui ne nécessitent pas la présence de quelqu’un d’autre. Dans cette optique, l’individu est sujet à des crises de panique ou d’angoisse lorsqu’il est dans un espace ouvert tel qu’une rue ou un pont.

Les traitements pour combattre l’agoraphobie

Il est nécessaire de diagnostiquer l’agoraphobie le plus tôt possible et de le soigner rapidement.

Il convient de trouver le traitement approprié pour des effets à long terme. Une fois que le médecin traitant aura diagnostiqué la maladie, il pourra recommander les thérapies comportementales et cognitives, un traitement médicamenteux, la relaxation et/ou des traitements alternatifs.

Le but est de permettre au patient de retrouver une certaine indépendance et joie de vivre sans appréhender continuellement la survenue d’un danger. Il est à noter que la durée du traitement va dépendre des soins prescrits, de l’ampleur du trouble et du malade lui-même. Selon les spécialistes, il faut entre 3 à 9 mois pour guérir.

Il est important d’assurer que le malade vienne régulièrement chez le médecin car, par peur, il se peut qu’il refuse de sortir.

Les traitements cognitifs et comportementaux.

Ces traitements visent à chasser ou modifier les comportements inadaptés et les pensées négatives en développant chez le patient la faculté d’utiliser la logique pour surmonter les obstacles.

Pour ces traitements, on utilise la thérapie d’exposition combinée avec, entre autres, le processus d’habituation et une technique particulière de respiration. Effectivement, par exposition, il faut comprendre la réintroduction graduelle du patient dans les situations qu’il évite généralement ; cela l’aide à faire face à ses angoisses.

L’habituation est le processus qui consiste à habituer le patient à vaincre ses peurs petit à petit. Ainsi, il n’est plus angoissé car il voit que rien ne lui arrive.

Pour combattre l’agoraphobie, le thérapeute peut recommander la respiration diaphragmatique étant donné qu’une respiration profonde et régulière aide le patient à mieux maîtriser ses réactions face aux « dangers » ou lorsqu’il est confronté à ses angoisses.

On peut aussi avoir recours à la pharmacothérapie pour lutter contre l’agoraphobie. Le médecin va prescrire, dans la plupart des cas, des antidépresseurs adaptés afin de mettre fin aux crises de panique et à l’angoisse.

La relaxation et l’apprentissage du contrôle de soi pour soigner l’agoraphobie Ici, on parle de la technique de désensibilisation systématique qui aide à soulager les symptômes de l’agoraphobie.

Le patient doit se détendre et doit penser aux situations qui causent ses angoisses. Il doit commencer par les situations qui lui font moins peur jusqu’à celles qui sont terrifiantes.

A travers la relaxation et le contrôle de soi, l’anxiété va être réduite et il pourra faire face à ces situations de manière calme. Il est à noter qu’après la désensibilisation systématique, il est important que le patient se donne l’occasion de pouvoir faire face à ses peurs réellement.

Il serait judicieux pour l’agoraphobe d’avoir recours à d’autres techniques de relaxation telles que le yoga et faire du sport dont notamment la natation afin de mieux contrôler le stress pour favoriser une meilleure détente et même le sommeil.

En complément des autres traitements, l’agoraphobe peut intégrer un groupe d’entraide ou de soutien ou à des associations spécialisées.

Le patient peut aussi apprendre d’autres moyens de gestion de stress comme la méditation entre autres. Les groupes de soutien peuvent être contactés au téléphone ou en ligne ; cela aide surtout les agoraphobes qui ne veulent pas sortir de chez eux.

Partager cet article
Repost0
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 09:33

état végétatif chronique Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ». État défini par l'absence de toute activité consciente décelable alors même que le sujet est en état de veille.

L'état végétatif correspond à des lésions étendues des hémisphères cérébraux avec maintien relatif du fonctionnement du tronc cérébral. Il est donc très différent du coma dépassé, qui correspond à la mort cérébrale et ne se prolonge que quelques heures ou jours du fait des mesures de réanimation.

Les causes les plus fréquentes de l'état végétatif chronique sont l'arrêt circulatoire prolongé (des lésions irréversibles survenant rapidement lorsque le cerveau n'est pas irrigué), les accidents vasculaires cérébraux et les traumatismes crâniens.

Symptômes et signes Les yeux ouverts ou fermés, le malade respire spontanément et a quelques gestes automatiques (bâillements, mâchonnements, parfois mouvements des membres). Il ne présente aucune manifestation des fonctions supérieures : il ne parle pas, n'exécute aucun ordre simple, ne répond pas de façon adaptée aux stimulations et a perdu toute possibilité de communiquer avec son entourage.

Diagnostic et traitement Le diagnostic ne peut être affirmé qu'après un délai de 1 à 3 mois. Le maintien d'une nutrition artificielle et de soins infirmiers prolonge la survie du malade jusqu'à ce que survienne généralement une complication fatale (infection, embolie).

Le pronostic, souvent sombre, d'un état végétatif chronique peut amener à prendre la décision d'interrompre les soins qui maintiennent la vie. Cette résolution, difficile à prendre, doit tenir compte de l'âge du patient, et de la cause de son état. Une récupération partielle a pu être observée chez certains sujets jeunes, en état végétatif chronique suite à un traumatisme crânien.

Partager cet article
Repost0
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 09:57

Qu'est ce que l'art thérapie ?

L'art-thérapie est l'exploitation du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire

L'art-thérapie s'adresse principalement aux personnes qui souffrent de troubles de l'expression, de la communication ou de la relation. L'indication en art-thérapie est proposée par un médecin ou un responsable d'institution sociale d'un commun accord avec les patients sensibles aux arts (musique, peinture, sculpture, calligraphie, danse, théâtre, mime, etc.).

L'art-thérapie est une exploitation originale et adaptée du pouvoir expressif et des effets relationnels de l'art dans un projet de soin.

Prises en charge : Les déficits pris en charge en atelier d'Art-thérapie sont très variés : pénalités physiques, (personnes âgées, infirmes moteurs cérébraux…), psychiques (anorexie mentale, troubles du comportement, Alzheimer …) ou socio-relationnelles (illettrisme, désinsertion, troubles scolaires, incarcération, sans domicile fixe…).

Quelques exemples de médiations utilisées en art-thérapie:

La peinture est fréquemment utilisée en art-thérapie. Elle fait l'objet de consignes libres ou avec contraintes. Les productions ainsi créées font parfois l'objet d'expositions même si certains auteurs le déconseillent (Par exemple Anne Brun dans Médiations thérapeutiques et psychose infantile).

Le dessin est une médiation qui a été beaucoup utilisée et étudiée par les psychologues et psychologues, notamment en psychothérapie de l'enfant. On peut citer ici Anna Freud, Donald Winnicott, Françoise Dolto et plus récemment Annie Anzieu. Elle est naturellement utilisée en art-thérapie parfois associée à d'autres approches graphiques et plastiques (Peinture, collage, écriture etc...).


L'argile est également utilisé en art-thérapie pour ses propriétés sensorielles ainsi que pour sa capacité à faciliter l'expression des aspects archaïques de la psyché. L'argile permet la création de formes en volumes qui peuvent être utilisées comme des objets de jeux entre les participants et/ou les participants et le ou les thérapeutes.

Ainsi l'espace de création devient aussi un espace de jeu, un espace relationnel... On peut y voir dans ces jeux, la matérialisation d'un "espace transitionnel" comme il a été décrit par Winnicott dans ses théories de la transitionnalité et du jeu et qui sont beaucoup reprises dans la théorisation de l'art-thérapie quels que soient les courants.

La pâte à modeler est le médium considéré par René Roussillon comme celui ayant le plus les propriétés du médium malléable tel que théorisé par celui-ci. La pâte à modeler a des propriétés semblables à l'argile dans sa capacité à représenter des formes en volume mais ses capacités sensorielles sont différentes: Elle ne peut pas être diluée, on utilise pas d'eau avec, son contact est moins sensuel, elle est souvent plus grasse au toucher.

Par rapport à l'argile, la pâte à modeler peut se décliner dans quasiment toutes les couleurs grâce aux différents mélanges entre les couleurs de base.

L'utilisation de l'argile en art-thérapie et notamment en ateliers groupaux permet la mise en forme de formes en volume et en couleurs. Ces formes peuvent être matiere à jeu entre les participants et les thérapeutes.

L'utilisation de la pâte à modeler à un aspect ludique et peut évoquer l'enfance à des participants adultes.

Le collage est une médiation basée sur le principe de découpage d'éléments en papier (Journaux, papiers spéciaux de couleurs et textures diverses, images récupérées ci et là) et de composition à partir de ces différents éléments. "Le collage, ce n'est finalement rien d'autre qu'une association d'images (Prévert disait "montage"), un travail de mise en relation d’éléments hétéroclites, voire hétérogènes dont la composition finale ouvre sur une représentation originale". Elle s'appuie sur les créations qui dans l'histoire de l'art ont utilisé cette technique, les œuvres de Georges Braque ou Picasso au début du 20e siècle, les collages dadaïstes (Kurt Schwitters), ceux des surréalistes (André Breton, Max Ernst...),

Lors d'une séance de collage, on utilise la plupart du temps des journaux et papiers divers disposés sur une table dans lesquels les participants peuvent découper des éléments qui les interpellent et qu'ils vont ensuite coller sur une feuille prévue à cet effet. En résulte une composition qui fait miroir à l'état psychique de la personne l'ayant créée. On peut aussi utiliser des mots découpés dans des journaux.

Pour le psychologue et psychanalyste lyonnais, Jean Paul Petit, formateur en médiations artistiques, "L'essentiel du travail du collage est ce travail de mise en lien: liens entre les images dans la composition, liens entre images et vécus, imaginaire et affects, reconnaissance de son inscription dans son histoire".

Parmi les personnes ayant travaillé sur le collage en tant que médiation on peut également citer Jean Broust .A propos du collage il écrit "Il nous semble que le désir de collage met en tension une libido narcissique... Cette tension se détend par un double mouvement qui est prédation, pulsion d'emprise et ensuite partage du butin jusqu'à un hypothétique rééquilibrage hanté par les trous que ça peut laisser".

Le dessin est une médiation qui a été beaucoup utilisée et étudiée par les psychologues et psychologues, notamment en psychothérapie de l'enfant. On peut citer ici Anna Freud, Donald Winnicott, Françoise Dolto et plus récemment Annie Anzieu. Elle est naturellement utilisée en art-thérapie parfois associée à d'autres approches graphiques et plastiques (Peinture, collage, écriture etc...).

L'utilisation des marionnettes comme médiation thérapeutique a pour origine la marionnettiste suisse Kathy Wüthrich (1931-2007) qui a développé cette technique ainsi qu'une théorie l'accompagnant, prenant appui sur les concepts du psychanalyste suisse Carl Gustav Jung. Elle peut passer par la fabrication de marionnettes ou par le choix parmi des marionnettes proposées aux participants. De l'autre côté de l'Atlantique, les publications scientifiques montrent que dès 1935, les marionnettes sont introduites par le Pr Lauretta BENDER et M. Adolf WOLTMANN. L'objectif est clair, Bender utilise le spectacle de marionnettes comme méthode psychothérapeutique. En 1940, Woltmann publie un article sur l'utilisation des marionnettes pour comprendre les enfants, il s'ensuit une série d'articles sur l'utilisation du jeu de marionnettes comme méthode projective et comme méthode psycho - thérapeutique.

Au début des années 1940, l'équipe du Dr Jenkins de New York utilise les marionnettes digitales comme moyen d'investigation. En 1941, Lyle et Holly rédigent un article sur la valeur thérapeutique des marionnettes. Leur mise en scène peut se travailler à partir d'un scénario ou en jeu libre improvisé. Leur utilisation peut être rapprochée des médiations comme le théâtre ou le psychodrame de part l'aspect mise en scène et jeu qu'elles impliquent. En ce sens, elles peuvent permettre de mettre en scène des conflits conscients ou inconscients des personnes qui les font jouer. Elles permettent également d'exprimer certaines émotions refoulées ou de formuler certains besoins de la personne

La musique est fréquemment utilisée comme médiation, on parle alors de musicothérapie et ceux qui la pratiquent sont appelés musico - thérapeutes. Il s'agit d'une branche à part entière de l'art-thérapie. Jacqueline Verdeau - Paillès(1924-2010): Neuropsychiatre, musicothérapeute. Dès 1970, elle crée une méthode de musicothérapie réceptive, basée sur l'écoute de sons mais aussi d'extraits d’œuvres musicales. Son principal ouvrage: " La "troisième " oreille et la pensée musicale" édition Fuzeau, paris, 2005.

Le théâtre, dans la perspective de l'art-thérapie, jouer n’est pas qu’un jeu, c’est aussi une manière de faire apparaître « qui je suis », « ce que je peux faire », « ce que je peux être ». Par les subtils déplacements qu’elle permet, et quelle que soit sa forme, classique, moderne ou d’avant-garde, l’expression théâtrale pourrait être le support de nos non-dits, de notre force de création. Des mécanismes subtils permettraient à la fois la libération des « énergies » trop longtemps contenues et leur valorisation dans un ici et un maintenant. Un exemple de thérapie par l'expression théâtrale est le psychodrame dont le but même est de réussir à mettre en scène, et donc en acte, des affects souvent douloureux et parfois inacceptables par la société et/ou par soi même.

Partager cet article
Repost0