Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:05

Topique

Une topique est un lieu psychique.

Le concept de « topique » induit que l’appareil psychique s’organise à partir de différents systèmes ayant chacun des fonctions.

Ces systèmes sont séparés, distincts les uns des autres et chacun est régi par ses propres lois. Sigmund Freud définit deux topiques.

La première topique (1900) où il apparaît que le psychisme est dirigé par trois instances :

- Le conscient est le lieu qui nous rattache au monde extérieur, il assure le lien entre l’inconscient et le préconscient et le monde extérieur. Il est le lieu de perception et dispose d’une énergie qu’il déplace librement. Il est protégé des chocs trop violents par un pare-excitation.

- Le préconscient est le système qui se situe entre le conscient et l’inconscient. Les informations allant de l’inconscient au conscient passe d’abord par le préconscient. Celui-ci opère une « sélection » de ces informations et les censure avant de les accepter. Il les censurera de nouveau pour les laisser accéder au conscient. Il stocke également des informations susceptibles d’être utilisées par le conscient ou en instance de devenir inconscientes.

Ces deux systèmes sont régis par le principe de réalité

- L’inconscient est constitué d’éléments refoulés. Il est régi par le principe de plaisir* et ignore la temporalité. Il obéit au processus primaire et fonctionne par des mécanismes tels que la condensation et le déplacement.

Les rejetons de l’inconscient cherche à accéder à la conscience, c’est le « retour du refoulé », mais la censure du passage de l’inconscient au préconscient opère, doublée de la censure du préconscient au conscient :

L’expression de ce refoulé se traduit alors par les symptômes, les actes manqués, les lapsus, les rêves.

Limité par la première topique, Freud définit une seconde topique en 1920, celle-ci se divise en trois instances :

- Le ça est la partie la plus archaïque de notre personnalité. Il regroupe nos besoins vitaux tels que boire, manger… C’est sur une partie du ça que le moi se construit. Le ça est régi par le principe de plaisir, il n’obéit donc à aucune valeur, il est le réservoir de l’énergie pulsionnelle et n’a aucun contact avec l’extérieur.

- Le moi apparaît dés que l’instance du ça répond à une première frustration. Ce sera la base du moi. Jusqu’à l’Œdipe, on peut dire que le moi est en évolution dynamique.

Le stade oral permettra à l’enfant de construire les bases de son moi, de différencier le moi du non-moi.

Une fois les bases du moi posées, solides, l’enfant accédera à l’analité (qui confirmera la notion moi et non-moi) puis au stade phallique ; ce n’est qu’après l’Œdipe que le surmoi sera introjecté, le moi sera alors investi de toutes les lois qui régissent son fonctionnement.

- Le surmoi dans la conception freudienne, est l’héritier direct du complexe d’Œdipe. Le surmoi se structure à partir de l’introjection* des images parentales idéalisées. C’est dans le Surmoi qu’est introjecté l’interdit de l’inceste affirmé lors du complexe d’Œdipe. Toutes les valeurs inculquées seront dans le surmoi : morale, religion…

Le Surmoi a donc valeur de juge : la culpabilité* est une conséquence de l’instance surmoïque. Pour définir la seconde topique par rapport à la première, on peut dire que la totalité du ça est dans l’inconscient, le conscient regroupe une partie du surmoi mais la plus grande partie du conscient est constitué du moi.

Le moi a également une partie dans l’inconscient, ce sont ses défenses (voir : Défense). La plus grande partie du surmoi est inconsciente.

Partager cet article
Repost0

commentaires