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6 août 2017 7 06 /08 /août /2017 13:26

Réussite scolaire et employabilité, la France des inégalités

Le Monde.fr | 08.03.2016 à 18h20 | Par Eric Nunès

Réussite scolaire, employabilité, conditions de vie… les Français ne sont pas égaux. Selon qu’ils soient homme ou femme, mais également selon la région dans laquelle ils vivent, les disparités persistent, selon une étude de l’Insee publiée lundi 7 mars. Si globalement, les femmes « réussissent mieux leurs études », ce sont les « hommes qui occupent le plus souvent un poste à la hauteur de leur niveau de diplôme », souligne l’Insee, avec des disparités selon les territoires. Tour de France des inégalités géographiques.

La Bretagne et les Pays de la Loire

L’ouest de la France métropolitaine se distingue : la Bretagne et dans une moindre mesure les Pays de la Loire ont des écarts de réussite scolaire faibles entre les deux sexes. A titre d’exemple, le taux de réussite au baccalauréat y est de 94 % pour les filles en 2014 et de 93 % pour les garçons.

L’Ile-de-France

Au contraire, en Ile-de-France les jeunes filles se distinguent très nettement en matière de réussite au baccalauréat, mais les différences sont lissées par l’effet des migrations résidentielles vers la région capitale. Finalement, le taux de diplômés de l’enseignement supérieur est de 44 % pour les hommes (contre 32 % en moyenne nationale) et 48 % pour les femmes (contre 38 % en moyenne).

Sur le marché du travail, l’Ile-de-France est par ailleurs la région où les écarts sont les plus faibles. Hommes et femmes sont quasi également actifs donc…. Mais en revanche, en termes de rémunérations, les écarts de salaires entre les deux sexes sont toujours très importants, de 19,9 %, au détriment des femmes en 2012, alors que la moyenne nationale est de 19,3 %.

Le Nord-Pas-De-Calais-Picardie

Si l’ouest se distingue par la réussite de sa jeunesse au baccalauréat, le Nord-Pas-De-Calais Picardie lui fait l’inverse. Ici pas d’inégalité, « les filles comme les garçons ont plus de difficultés scolaires ». Une difficulté à suivre la filière générale, qui entraîne logiquement les garçons à se diriger vers les filières professionnelles (+ 4,1 % par rapport à la moyenne). Dans cette région aux lourdes difficultés sociales, il apparaît une surreprésentation des femmes seules dans l’étude. Un phénomène expliqué par le fait que les hommes quittent plus tardivement le foyer parental… et par leur surmortalité. La Corse Dans les différentes régions, lorsqu’un taux de chômage est inférieur ou supérieur à la moyenne nationale, il l’est pour les deux sexes. Cette règle a toutefois une exception :

la Corse.

Alors que les jeunes filles corses sont les premières en France pour leur taux de réussite au baccalauréat, les femmes sont davantage que la moyenne française touchées par le chômage, alors que les hommes le sont moins.

La parité en politique n’est pas non plus l’apanage de l’île de beauté, alors que la loi du 17 mai 2013 relative aux élections locales impose que les conseils (municipaux, départementaux, communautaires) soient composés à parité. Mais la loi n’impose rien concernant le genre de la personne élue à la tête de ces collectivités. En Corse, la part des femmes parmi les maires est de 11,2 %, lanterne rouge de la parité en France, même si 83 % des communes de France sont dirigées par des hommes.

Lire aussi : Parité femmes-hommes : les textes de loi ne suffisent pas

Au-delà des disparités de territoires, les femmes réussissent mieux leurs études, mais ce sont les hommes qui sont « mieux lotis sur le marché du travail », soulignent les auteurs de l’étude. Les femmes connaissent aussi davantage le chômage et sont moins bien rémunérées. Elles occupent plus souvent que les hommes un emploi inférieur à leur niveau de diplôme et plus fréquemment un emploi à temps partiel, souvent après la naissance d’un enfant.

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