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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 18:33

       QUELLE POLITIQUE POSSIBLE FACE A L'ETAT SANS PEUPLE ? 

                            RENCONTRE LE MARDI 23 JANVIER, 18H30 

                    Salle  Rancy, 10 rue Jean Rancy, métro Jeanne d'Arc ou Capitole 

1°) FAIRE FACE : 

De plus en plus de personnes, en leur nom propre, à partir d'eux-mêmes, et ne s'autorisant que de leur propre décision  et  choix, décident  de FAIRE FACE. Faire face aux politiques de l'Etat  et  du gouvernement qui piétinent des gens, les droits, la dignité. Que ce soit en direction des réfugiés, des mineurs isolés, que ce soit dans des situations complexes des  quartiers   populaires    où  des  habitants,   face   au  mépris   dont   ils sont   l'objet affirment   leur existence,  hors  des  cases  où  l'état  veut  les  enfermer,  que  ce  soit  dans  des  lieux  de  travail..  des tentatives  existent,  des  individus  énoncent  des  affirmations  fortes,  posent  des  actes  significatifs, cherchent à développer une pensée sur la situation qu'ils affrontent. Dans    la situation   politique   actuelle   qui  est  désastreuse    pour  les  gens,   ces  affirmations    sont précieuses et essentielles. Quel que soit le nombre, il est important de les tenir, de faire face. Il s'agit là de principes et de convictions. 
2°) TRANSFORMATION DE L'ETAT : 
•    Il y a quelques années, nous avions avancé l'idée que l'Etat  se transformait profondément. Qu'il devenait un état sans peuple, séparé des gens, centré sur sa propre logique, sa propre  politique pour lui-même, et qu'ainsi il ne connaissait plus de limites. Cela était évident dans le traitement des ouvriers sans-papiers dès les années 90, puis en direction des habitants des quartiers  populaires  où  le  « sécuritaire »  proposé  par  Le  Pen  est  devenu  le  filtre  à  partir duquel tout devait se traiter. Très vite, entre l'Etat et les gens habitant les quartiers, plus rien ne  pouvait,  ne  devait  se  discuter.  Dès  le  gouvernement  Jospin,  puis  celui  de  Sarkozy,  le traitement policier constituait la seule réponse à toute question. Dans ces lieux, pour les gens concernés, l'Etat sans peuple est de rigueur depuis des années, avec toutes ses conséquences dans le réel, dans la vie, dans les pensées. 
•    Hollande et Macron n'ont eu plus qu'a généraliser cette politique, ce nouvel Etat, à l'étendre à des couches sociales jusque là épargnées. Ceux qu'on appelle les « couches moyennes » se retrouvent à leur tour confrontés massivement à cette transformation profonde et violente de l'Etat en direction des gens et doivent en prendre la mesure. 
3°) PENSER ET ORGANISER LE FACE A FACE : 
•    Il  faut  apprendre  à  faire  avec  cette  nouvelle  situation  que  l'on  peut  qualifier  ainsi : pour l'Etat,  il  n'y a  plus  rien entre  lui et  les  gens,  plus  de  médiation,  plus  de  négociations possibles, plus de parole donnée et tenue. C'est un face à face, décidé par les gouvernements, où les gens sont démunis pour y répondre car les vieilles façons de penser le rapport à l'Etat sont encore dominantes. 
•    Notre  proposition  est  la  suivante : rendre  à  nouveau  possible une politique  du  côté  des gens, du côté de l'intérêt général, demande de penser et d'agir non seulement pour faire face, mais pour penser et organiser le face à face avec l'Etat. Parler de face à face, ce n'est pas penser et proposer l'antagonisme comme réponse, tel que cela  a  été  pensé  et  pratiqué  dans  la  politique  révolutionnaire,  de  classes,  et  qui  est  maintenant terminée. Ce n'est  pas non plus régénérer  la représentation parlementaire  qui  est  mal  en point  et pour longtemps. 
Penser et organiser le face à face fait appel à la capacité que l'on peut avoir à se présenter et à prescrire sur l'Etat pour les droits, la dignité et le respect, pour la prise en compte des gens tels qu'ils sont, pour des rapports pacifiés entre les gens différents qui font le pays. 
Ce n'est pas parce que l'Etat se pense et se constitue « sans peuple », séparé et sans limites 
qu'il n'y a rien à lui prescrire du point des gens et de l'intérêt général. Ce qui nous est posé, c'est la question   de  la  puissance  possible     des  gens,   non  pour   le  pouvoir,   mais  pour   transformer    les situations dans le sens d'un  « pour tous ». C'est là tout l'intérêt  de penser et pratiquer  ce nouveau face à face. 
Pour en débattre : 

                           RENCONTRE LE MARDI 23 JANVIER, 18H30 
Salle  Rancy, 10 rue Jean Rancy, métro Jeanne d'Arc ou Capitole dans le cadre des « Rencontres pour penser l’auj ourd’hui », 

Site : www.ouvriersgensdici.net 
Mail : ouvriersgensdici@free.fr 

                                                                                           Toulouse, le 05/01/2018 

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