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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 16:40

COCAÏNE «coke, coca, cristal, neige» CRACK «freebase, rock, caillou, roche»

La cocaïne et ses différentes formes:

La cocaïne est obtenue à partir de la distillation des feuilles séchées de la plante de coca. Cette plante est principalement cultivée dans la partie tropicale d'Amérique du Sud (Pérou et Bolivie), et sur les îles indonésiennes (Sri Lanka).

La cocaïne est une drogue puissante qui stimule le système nerveux central. Elle peut conduire rapidement à une forte dépendance. La cocaïne que l'on trouve sur le marché peut prendre différentes formes:

- Le chlorhydrate de cocaïne, une poudre blanche qui peut-être sniffée, fumée, ou injectée par voie intraveineuse après avoir été dissoute dans de l'eau. Elle peut aussi être mélangée à d'autres substances augmentant ainsi considérablement les dangers à cause des effets interactifs. La cocaïne injectée est parfois mélangée à de l’héroïne, ce cocktail est appelé «speed-ball».

- Le crack, qui est fumé, s'obtient en chauffant, jusqu'à ce qu'il fonde, un mélange de poudre de cocaïne, du bicarbonate de soude et de l'ammoniaque. Ce simple procédé chimique permet de transformer le chlorhydrate de cocaïne en freebase (cocaïne-base). En séchant, les gouttes visqueuses ainsi obtenues donnent un produit consistant qui ressemble à un caillou : le crack.

Les effets diffèrent quelque peu entre ces formes. Lorsqu'elle est sniffée, la cocaïne produit son effet après 3 minutes environ, tandis que ce dernier se manifeste en quelques secondes lorsqu'elle est fumée ou injectée. Lorsque la cocaïne est sniffée, la phase d'euphorie dure en moyenne 30 minutes, cette durée n'étant que de 5 à 10 minutes si elle est fumée et plus courte encore si elle est injectée.

Les effets du crack sont beaucoup plus intenses que la cocaïne (sniffée) ou injectée : La dépendance psychique très forte s’installe en quelques jours. Les tendances à la rechute durent plusieurs mois voir années. En cas de surdose du crack, des convulsions épileptiques (chez une personne non épileptique) sont possibles.

Au Québec, la "coke" se vend dans les bars 80 $ / 1 gramme, soit 20$ le quart (¼) de gramme (de 4 à 6 lignes). Elle est proposée dans de petits sacs de plastique transparents. Une dose de crack ne coûte qu'environ 5$, mais comme l'accoutumance est rapide, la consommation régulière devient beaucoup plus dispendieuse que pour n'importe quelle autre drogue illicite. C'est souvent le trafic, le vol ou la prostitution qui assureront les moyens financiers.

Effets à court terme de la cocaïne , peu importe ses formes:

La cocaïne est un psychotrope classé dans la catégorie des stimulants, qui comme les amphétamines, la caféine et la nicotine, stimule le système nerveux en augmentant les niveaux de dopamine dans les synapses de certaines régions cérébrales. Elle y bloque la recapture de dopamine par le neurone émetteur, s'opposant ainsi à son élimination de la synapse.

Quand la cocaïne est sniffée, elle atteint sa concentration maximum dans le sang au bout de 10 à 30 minutes.

La cocaïne produit une sensation d'euphorie et d'amélioration de la performance.

La substance cause une sensation de chaleur et une bronchodilatation. on se sent tout-puissant, euphorique, hyperactif…

Les effets se caractérisent par d'intenses poussées d'énergie et d'exaltation.

L'intoxication par la cocaïne produit :

des changements comportementaux ou psychologiques inadaptés,

tachycardie ou bradycardie,

dilatation pupillaire,

augmentation ou diminution de la pression artérielle,

transpiration ou frissons,

nausées ou vomissements,

agitation ou ralentissement psychomoteur,

faiblesse musculaire,

dépression respiratoire ou arythmies cardiaques,

confusion,

crises convulsives ou coma.

Effets à long terme de la cocaïne

La cocaïne inhalée peut causer des inflammations et perforations à la paroi nasale ou de l'irritation nasale.

À long terme, les utilisateurs se plaignent souvent d'une réduction de la performance sexuelle ou de la libido.

La perte d'appétit amène une malnutrition.

Chez la femme, irrégularité menstruelle ou disparition des règles.

Augmentation des risques convulsifs.

Les utilisateurs deviennent davantage susceptibles des épisodes dépressifs... la drogue agit en renversant ces sentiments désagréables

On observe souvent l'apparition de comportements de méfiance, de paranoïa. Parfois, l'usager présente les symptômes d'une psychose amphétaminique (avec délire paranoïde).

L'usage de la voie parentérale (seringues) est associé, comme avec l'héroïne, à divers pathologies qui ne sont qu'indirectement liées à la substance : hépatite, SIDA,

L'usage de la voie pulmonaire est associé à des problèmes respiratoires (bronchites, asthme, cancer...)

Dépendance - Tolérance - Sevrage

La cocaïne est un des psychotropes, avec la nicotine, produisant les plus fortes dépendances psychologiques. Sa facilité à combattre la dépression, la fatigue et la faible estime de soi augmente sa capacité à répondre aux besoins de personnes aux tendances dépressives. L'arrêt de consommation est difficile pour beaucoup d'utilisateurs.

La dépendance peut se créer en une très courte période de temps. Quand il y a des indices de tolérance (besoin de plus grandes quantités pour le même effet), de sevrage ou de comportements compulsifs en rapport avec l'obtention ou la consommation, il y a dépendance. La dépendance entraîne souvent, notamment, des problèmes financiers, la négligence des responsabilités au travail ou parentale et des complications physiques et mentales. Ces dernières (mode de pensée persécutoire, un comportement agressif, une anxiété, une dépression et une perte de poids) sont habituelles dans le cas d'une utilisation chronique.

La tolérance qui nécessite l'augmentation des doses pour obtenir le même effet, survient très rapidement au cours d'une même consommation. Cette tolérance ne persiste pas au-delà de quelques heures : après 24 heures d'abstinence, le cocaïnomane retrouve sa sensibilité initiale au produit.

Le sevrage à la cocaïne n'exige habituellement pas d'hospitalisation. Ce sont surtout les composantes psychologiques de la dépendance qui exposent le cocaïnomane à des risques de rechute. Les symptômes du sevrage sont principalement :

•Dépression

•Mode de pensée persécutoire

•Comportement agressif

•Crise de panique

•Anxiété

•Problèmes de sommeil

•Fatigue

•Changements de l'appétit

•Envie de se droguer

La période de sevrage dure environ de deux à trois semaines, mais il ne faut jamais perdre de vue que la toxicomanie n'est pas le véritable problème, mais bien un symptôme.

Nous ne recommandons pas d'arrêter de consommer sans aide. Les cocaïnomanes qui tentent de s'en "sortir tout seul" sont souvent habités par l'appréhension du jugement d'autrui et la culpabilité d'avoir à révéler leurs difficultés quant à leur consommation.

TESTS DE DÉPISTAGE DE LA COCAÏNE

Les facteurs qui influencent l'interprétation des tests de dépistage de la cocaïne dans les milieux biologiques sont nombreux; ils sont d'ordre analytique, physiologique et métabolique. La quantité de drogue consommée en relation avec le poids corporel est évidemment au premier plan. Et cette quantité est en relation avec les habitudes de consommation de l'individu. Dans le sang, la cocaïne est à très faible concentration et n'y demeure que quelques heures.

La demi-vie de la cocaïne plasmatique n'est que de 48 à 78 minutes et quelques heures après consommation, la drogue mère a disparu complètement du plasma. Étant liposoluble, son volume de distribution est supérieur à celui de l'eau corporelle.

Les tests immunologiques pour le dépistage urinaire de la consommation de cocaïne (EMIT®, TDX®, RIA, Online®, etc.) sont calibrés avec la benzoylecgonine. Ils réagissent aussi avec la cocaïne et ses métabolites.

La demi-vie de la benzoylecgonine est beaucoup plus longue que celle de la cocaïne (7,5h). Les tests de dépistage tirent parti de cette longue demi-vie pour démontrer une consommation de cocaïne en recherchant ce métabolite urinaire. En fait, l'urine est le liquide biologique de choix pour dépister une consommation de cocaïne.

Il est généralement bien admis, que suite à la consommation d'une seule dose de cocaïne par un individu, le test d'urine demeurera positif pour la cocaïne et ses métabolites, durant une période de 48 à 72 heures, soit 2 à 3 jours.

Chez les habitués et les toxicomanes de longue date, cette période de détection, après l'arrêt de consommation, peut être plus longue, et varie selon les habitudes de consommation des individus. Chez des consommateurs de 6 à 10 g/jour de cocaïne, et ce depuis plusieurs mois, le test de dépistage peut demeurer positif dans les urines pour une période de 10 à 14 jours après arrêt de la consommation.

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