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Le syndrome de Capgras ou l’illusion des sosies.

Le syndrome de Capgras ou l’illusion des sosies.

Certains patients atteints de la maladie d'Alzheimer souffre de ce syndrome: ils ne sont plus capable d'identifier un proche et son convaincu qu'il a été remplacé par un sosie.

Résumé : Le syndrome de Capgras est caractérisé par la conviction délirante qu'un ou des proches familiers ont été substitués par leurs doubles malfaisants. Aucun consensus diagnostique n'existe, ce syndrome n'étant défini que par la description initiale du cas princeps par le Docteur Joseph Capgras (1873-1950) en 1923. Le syndrome de Capgras semble être le chef de file d'un groupe englobant d'autres troubles que les auteurs anglo-saxons nomment "syndromes de mésidentification délirante". Ces syndromes peuvent être observés à l'identique ou avec des différences minimes dans des pathologies variées aussi bien lésionnelles (neurologiques, métaboliques, infectieuses...) que psychiatriques. L'étude du syndrome de Capgras est d'un intérêt physiopathologique certain car en élucider le mécanisme permettrait d'appréhender le processus physiologique de reconnaissance des individus par le cerveau humain. Du fait de sa transversalité, des chercheurs de disciplines diverses se sont penchés sur le trouble pour en étudier le mécanisme. Les premiers travaux, contemporains des théories freudiennes, reposent sur des notions psychodynamiques mettant l'accent sur l'ambivalence des sentiments. Un second courant, dans les années 1980, a tenté de comprendre le syndrome de Capgras en l'intégrant dans des modèles neuropsychologiques de reconnaissance des visages, l'étude du trouble permettant d'enrichir ces modèles en retour. Émergent ensuite des théories cognitivo-phénoménologiques qui ont tenté de concilier les deux approches précédentes. De façon plus récente, des modèles neuroanatomiques impliquant des lésions cérébrales ou des troubles fonctionnels ont été proposés. Enfin, certains auteurs penchent pour des approches globales combinant plusieurs hypothèses pour expliquer le syndrome de Capgras.

En 1923, Joseph Capgras et Jean Reboul-Lachaux (son assistant) ont rapporté le cas étrange d’une femme de 53 ans, qui présentait des troubles qu’ils ont appelés “l’illusion des Sosies" : une conviction délirante que les personnes appartenant à sa vie, auraient été remplacées par un double identique.

Elle affirmait que son mari, sa fille et d’autres, avaient été imités et remplacés par un double. Elle croyait que les doubles faisaient partie d’un complot visant à voler sa propriété et son héritage. Elle pensait aussi qu’il existait une copie d’elle-même.

Les doubles eux-mêmes auraient été remplacés par d’autres doubles : 80 fois dans le cas de son mari.

L’illusion de Capgras est l’un des syndromes les plus rares en neurologie / psychiatrie. Le trouble implique que le patient, alors qu’il est mentalement souvent lucide à d’autres égards, se met à prendre ses parents, enfants, conjoint, frères et sœurs ou amis, comme des “imposteurs”, affirmant que la personne en question “ressemble” ou encore est "identique à son père / enfant / etc., mais qu’il ne l’est vraiment pas.

Dans certains cas, il a été observé que cette illusion pouvait être portée sur des animaux domestiques et même sur des objets inanimés, des lieux, qui auraient été remplacés par des répliques.

L’illusion de Capgras se produit par une variété de conditions : comme le symptôme d’une maladie psychiatrique idiopathique (schizophrénie ou troubles de l’humeur) ou de troubles caractérisés par un dysfonctionnement cérébral après des lésions cérébrales structurelles ou à des conditions métaboliques toxiques. Quoi qu’il en soit, plus d’un tiers des cas documentés du syndrome de Capgras,, ont eu lieu en conjonction avec une lésion traumatique du cerveau, en particulier il semble que le syndrome de Capgras et d’autres syndromes d’identification erronée sont plus susceptibles de se produire suite à une lésion de l’hémisphère droit. Ce fait suggère à certains chercheurs que le syndrome a une base biologique.

Ah ! Et a ne pas confondre avec la prosopagnosie, qui prive ceux qui en souffrent de la capacité à reconnaitre les visages et uniquement les visages. Ils ne peuvent plus distinguer un individu d’un autre par ses traits faciaux. Ils ne reconnaissent un proche ou une célébrité que par le son de sa voix. Ce qui n’est pas le cas pour le syndrome de Capgras où le malade reconnait les traits du visage, et pourrait être lié à une dissociation dans la perception de ceux-ci, entre la reconnaissance des caractéristiques affectives et celles des traits physionomiques. (Wikipédia)

La prosopagnosie est un trouble de la reconnaissance des visages. C'est une agnosie visuelle spécifique rendant difficile ou impossible l'identification ou la mémorisation des visages humains.

Le prosopagnosique est généralement capable de reconnaître les personnes en recourant à certains subterfuges, comme l'identification visuelle par l'allure générale (démarche, taille, corpulence) ou à des détails comme un vêtement familier, la coiffure, une barbe, une tache de naissance ou des lunettes. Il peut aussi, bien entendu, reconnaître une personne à l'aide d'autres sens que la vue : à sa voix, à son odeur, à sa poignée de main, etc.

Le mot est composé du grec πρόσωπον « visage » et ἀγνωσία « ignorance ».

Elle se manifeste chez les sujets atteints par une incapacité à reconnaitre et différencier les visages familiers tels que ceux de leurs proches, amis et parfois même leur propre visage. Les sujets atteints de cette pathologie sont capables de voir mais pas de reconnaître. En effet, leur acuité visuelle est normale, ils sont capables de décrire en détail un visage familier, mais n’y associent pas d’identité de reconnaissance.

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