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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 09:46

Publié le 20 juin 2015 ATD QUART MONDE

Espace parents : Comment fait on ?

Au niveau de la loi :

L’article 56 de la loi n°2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République – Alinéa 2 :

« Il est prévu, dans tous les établissements d’enseignement, un espace à l’usage des parents d’élèves et de leurs délégués. »

La circulaire n° 2013-142 du 15-10-2013 précise que « Pour construire l’École de la réussite de tous les élèves, une coopération renforcée avec les parents, particulièrement avec les parents les plus éloignés de l’institution scolaire, constitue un enjeu majeur. […]

La scolarité de leurs enfants et les relations qu’ils entretiennent avec l’École sont au cœur des préoccupations des parents. Leur participation à l’action éducative est déterminante dans la réussite des élèves, en particulier des plus fragiles. »

Conditions de création d’un espace-parents dans les écoles et les collèges selon ATD Quart Monde – Plateforme sur l’école – Lyon 2011

Les projets pilotes menés par ou avec le Mouvement ATD Quart Monde montrent que la qualité des relations parents-enseignants est déterminante pour la réussite des enfants, et ce dès l’école maternelle. Cette relation ne fonctionne pas bien aujourd’hui dans les écoles et collèges, tout particulièrement avec les parents les plus éloignés de l’École.

Un enfant qui ressent entre ses parents et ses enseignants des discordances allant jusqu’à la déconsidération, ainsi que des dissonances entre les savoirs de l’école et ceux de son milieu, se met à redouter l’école et est entravé dans ses apprentissages.

Un espace-parents dans l’école et le collège permettra d’accueillir tous les parents afin que s’instaure un dialogue régulier entre parents et entre parents et enseignants, afin de faire vivre la coéducation, dans le respect mutuel des rôles de chacun.

Dans cet espace sera organisée la participation des parents à la vie de l’école ou du collège.

L’espace-parents est un outil dont l’un des objectifs est de lever les malentendus école-famille afin de permettre la réussite de tous les élèves.

Pour cela quelques conditions sont indispensables :

Ce lieu doit être accessible facilement, aussi bien à l’école qu’au collège.

Un professionnel contribuera à animer cet espace pour permettre la communication entre tous, parents, enfants, enseignants.

Il accueillera les parents en étant attentif à ceux qui sont les moins familiarisés avec ce type de rencontre.

Il devra travailler avec les associations de parents d’élèves et les partenaires du quartier (centre social, associations d’éducation populaire…).

L’animateur et les partenaires du quartier auront la volonté de solliciter l’avis des parents qui ont le plus de mal à franchir les portes de l’école sur tous les sujets abordés à l’espace-parents.

Les parents les plus à l’aise avec l’école pourront devenir des « parents-relais » donnant confiance aux autres parents.

La participation des enseignants à la vie de cet espace est indispensable et s’intégrera dans leur temps de travail.

Les Projets éducatifs Locaux prendront en compte l’existence de cet espace- parents.

Cet espace donnera lieu à au moins une rencontre annuelle collective entre les enseignants et les parents, préparée par des rencontres entre parents et des rencontres entre enseignants sur des sujets choisis en commun.

Les budgets d’investissement et de fonctionnement (y compris le salaire de l’animateur) devront faire l’objet d’une subvention de l’État pour éviter les inégalités territoriales que pourraient engendrer des différences de moyens entre communes ou départements.

Exemples d’espaces parents

CREPE : Coin de Rencontre et d’Echange entre Parents et avec l’Ecole Expérience à l’Isle Adam

Article_CREPE_ATD

Charte-Espace-Parents

Plaquette information

Côté Parents au collège Jules Vallès à Choisy le roi Expérience et perspectives de 2010 à 2013 coté parents

Espace parents au collège Chevreul

Expérience depuis 2009

espace parents

Le « mardi des mamans »

Expérience depuis 2001

mardi des mamans

D’autres expériences :

http://www.ac-creteil.fr/vousetesparents.html

Sources ATD QUART MONDE 2016

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 08:20

L'infirmière pédiatrique

Missions générales

SMUR néonatalogie et pédiatrique L’IDE participe à la prise en charge avec l’équipe médicale de nouveau-nés , de nourrissons et enfants atteints d’une détresse vitale patente dont le pronostic fonctionnel est gravement menacé.

Les véhicules utilisés sont des ambulances de secours et de soins d’urgence (ASSU) et l’hélico SAMU 13

Transports pédiatriques infirmiers inter hospitaliers (TIIHS)

L’IDE accompagne les transports inter hospitaliers, lorsque le nouveau -né, le nourrisson ou l’enfant ne présente pas de détresse vitale (dont le pronostic fonctionnel n’est pas gravement menacé) mais nécessite soit une surveillance particulière, soit la poursuite d’un traitement en cours, soit la réalisation d’examens complémentaires

Ces transports sont assurés soit par les véhicules du Service central des transports ou par convention avec des entreprises de transports sanitaires.

A l’issue de chaque transport infirmier, un compte rendu de transport est réalisé et transmis au service demandeur, à l’établissement de santé d’accueil ainsi qu’au SAMU

l’IDE (PDE) participe aux transports héliportés

L’IDE (PDE) doit posséder une expérience professionnelle confirmée, dont 1 an d’exercice dans un service de réanimation pédiatrique polyvalente ou néonatale.

Fonctions de l'IDE (PDE) au S.M.U.R. néonatalogie et pédiatrique de l'AP-HM

Fonction soignante

Actes infirmiers définis par le décret de compétence (décret 2004-802 du 29 juillet 2004) rôle délégué, rôle propre.

Assurer les soins sur prescription médicale et les soins relatifs au rôle propre en conformité avec le décret de compétences

Aide à la réalisation des gestes techniques et médicaux.

Préparation et mise en place du matériel nécessaire, préparation et administration des médicaments prescrits

Installation et surveillance du patient

Elaboration de protocoles, fiches de surveillance avec les médecins

Fonction de gestion

Vérification, approvisionnement maintenance du matériel utilisé en intervention

Vérification, approvisionnement, contrôle de la pharmacie et de l’usage unique dans les ambulances de réanimation pédiatrique et dans la réserve ( péremption, etc…)

Participation à la gestion et à l’entretien des matériels médicaux, des sacs d’intervention

Participation à l’hygiène et à la décontamination du matériel et à l’entretien des réserves (site et unité mobile)

Fonction de relation avec

Les différentes catégories professionnelles composant le service CRRA, SMUR, réseau de périnatalité

Les services de réanimation pédiatriques, les maternités

Les services économiques, techniques, la pharmacie, le biomédical et le service central des transports, les transports privés effectuant les re-transferts.

Les familles

Fonction d’encadrement

Encadrement des différentes catégories de stagiaires ( PDE, IDES, sage femme) Fonction d’enseignement

Participation aux différentes formations

Capacités physiques

Adaptation physique aux transports routiers et aériens

Port de charges (sac d’intervention, scope ..)

Aptitudes acquises ou engagement à acquérir

L’IDE( PDE) au SMUR doit

Valider une excellente pratique des soins techniques.

Posséder des connaissances pointues sur la physiologie et les techniques spécifiques aux prématurés, nouveaux -nés , nourrissons et jeunes enfants.

Faire preuve de rigueur, d’autonomie, d’organisation et du sens des responsabilités.

Avoir une qualité d’écoute, de conseil à l’égard des familles.

Présenter des capacités d’adaptation rapide, de maîtrise de soi.

Posséder un bon esprit d’équipe et faire preuve de discrétion

Être disponible et tenir compte que les débordements d’horaires en fin de vacation sont fréquents

Posséder des notions d’informatique

S’engager à se former au transport néonatal

Le maintien, la mise à jour, et le développement des compétences sont assurés par des stages réguliers en service de néonatologie, de réanimation néonatale ou pédiatrique ( Nord, conception et timone )

Accepter de travailler en collaboration avec le réseau Périnat- Sud et les sages femmes régulatrices dans le cadre des re- transferts

Organisation du temps de travail

Poste à repos fixe : NON

Poste à temps plein : OUI

Horaires

Amplitude horaire : en 12 heures jour 7 H- 19 H/ nuit 19 H – 7H

Période de travail : rotation jour/nuit sur 7 semaines

Les vacations de travail sont partagées entre le réseau de périnatalité « Périnat-Sud », et le SMUR pédiatrique ( nuit, jour) dans le cadre de la mutualisation des moyens.

Afin de maintenir ses compétences et quand il n’y a pas de transport l’IDE sera positionnée dans une des réanimations les plus proches, Timone ou conception.

Les congés annuels de 3 semaines sont programmés de juin à septembre.

Critères d'affectation

Adéquation au profil de poste

Ancienneté dans le grade

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 08:14

L'infirmier en pédiatrie est spécialisé dans les soins d'enfants hospitalisés, âgés de zéro à seize ans. Un enfant n'est pas un adulte miniature : à chaque stade de son développement correspondent des caractéristiques et des besoins spécifiques. Les notions reçues au cours de la formation de base approchent ces problèmes, mais un approfondissement des sciences humaines et sociales appliquées à l'enfant, des maladies, des traitements et de leurs progrès les plus récents, ainsi que l'apprentissage des techniques particulières s'avèrent indispensables pour l'infirmier qui désire travailler dans un service pour enfants.

Les missions de l'infirmier en pédiatrie consistent à distribuer les repas, à effectuer les toilettes et à prodiguer les soins (prises de sang, perfusions, injections, pansements, prélèvements d'urine, tests préparatoires à des examens, pré narcoses, chimiothérapie, etc.) à l'enfant. Autant de tâches qui s'effectuent à quatre mains pour éviter les mouvements de l'enfant mais aussi pour le distraire et le rassurer.

L'infirmier pédiatrique doit s'occuper des soins à apporter aux enfants, avec l'aide des parents (ceux qui sont coopérants).

Les enfants admis à ce service peuvent y être pour diverses raisons : bronchite, cancer, leucémie, angine, méningite, mucoviscidose. Les compétences utilisées sont donc très vastes et doivent s'adapter en permanence à la spécificité de la maladie, du malade et celle de l'évolution des techniques de soin.

Certains enfants sont admis pour une courte durée, d'autres pour plusieurs mois. L'infirmier veille à ce que l'enfant puisse retourner le plus rapidement possible chez lui et dans la mesure du possible, elle veille à ce que le traitement soit poursuivi à la maison et veille à alléger le séjour à l'hôpital par des périodes de retour à domicile. C'est vital pour l'enfant et sa famille.

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 10:34

La Pédagogie active : l’approche Freinet

Cet article expose les grandes lignes de la méthode pédagogique proposée par C. Freinet.

Le nom de Freinet est associé au « mouvement de l’Ecole moderne » ou de l’ « Education nouvelle » et avec celui de Maria Montessori assume aujourd’hui le leaderschip des « pédagogies actives ».

Courte Biographie

Célestin FREINET Français ; 1896-1966

- De 1914 à 1918, Célestin Freinet est appelé sous les drapeaux. Gazé, invalide à 70 %, il reprend cependant son métier en gardant un rejet définitif de la violence et de la discipline imposée :

...notre but [satire] n’est point d’éduquer nos enfants ni de les rendre intelligents, mais seulement de les dresser à subir et à accepter, à désirer même la loi du troupeau et de la servitude [1].

Sa faible santé et son souffle fragile le poussent aussi à chercher une alternative au cours magistral exténuant et c’est dans la restitution aux enfants de leur autonomie et de leur activité qu’il la trouvera.

- 1920, Freinet commence son activité d’enseignant à Bar sur Loup petite bourgade des Alpes Maritimes.

- De 1921 à 1924, Freinet ébauche les premières règles de sa pédagogie innovant fortement sur les méthodes alors en en vigueur. Il a cependant repris et systématisé nombre des propositions de ses prédécesseurs.

- De 1947 à 1948, Freinet créée l’ICEM (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne) une association qui rassemblera plus de 20.000 participants.

- 1956, il lance une campagne nationale pour « 25 élèves par classe ».

- 1991, l’Education Nationale accepte les écoles « Freinet » en son sein.

Principes pédagogiques

Freinet est l’inventeur d’une pédagogie rigoureuse fondée sur des techniques novatrices : plan de travail, production de textes libres, imprimerie, individualisation du travail, enquêtes et conférences, ateliers d’expression-création, correspondance scolaire, éducation corporelle, réunion de coopérative, etc.

On pourrait tenter de résumer ses différents principes pédagogiques selon les axes suivants :

1) En finir avec la monotonie Avec le modèle classique, les enfants s’endorment du fait du manque d’activité (la copie de texte peut être aujourd’hui automatisée). Du côté des professeurs, c’est tout l’inverse et ceux-ci s’épuisent à la tâche devant des jeunes qui n’ont pas l’envie d’apprendre :

On ne fait pas boire un cheval qui n’a pas soif [2]

Freinet veut donc rompre avec le par-cœur et la répétition. Comment ? En débutant le processus d’apprentissage chez l’enfant directement. Si l’enfant à l’envie de comprendre, il se posera des questions et cherchera lui-même les réponses en expérimentant, c’est à dire, en apprenant à utiliser les moyens (ciseaux, calculatrice, dictionnaires, etc.).

2) Construction VS transmission

Il s’agit ainsi pour Freinet de faciliter une construction des savoirs chez les enfants et non une transmission (par le discours du maître, les programmes, les directives officielles, les exercices et livres tout-faits…) ; cela requiert que l’enfant redevienne actif, autonome et responsable comme il l’a été pour ses premiers apprentissages (apprendre à marcher, à parler, etc.). Les « parcours » deviennent individuels et sont visualisés par des tableaux où chaque enfant peut voir son évolution.

Chacun est aussi concerné par la progression de ses camarades (enseignement mutuel) : les « bavardages » deviennent, restitués à leur vocation première, des dialogues où s’échangent informations et conseils, propositions et discussions productives de solutions.

Un mot d’ordre central dans la pédagogie de C. Freinet est « coopérer » : l’individuel se ressource en collectif.

3) Responsabilisation L’enfant est aussi responsable de la bonne marche et de l’ordre du lieu collectif et des outils qui s’y trouvent. Cela requiert que les enfants soient fédérés autour d’un projet collectif à réaliser où chacun trouve son projet individuel, comme une place et une valorisation par le seul fait qu’il se sent utile et qu’il réalise sa part personnelle dans la construction collective.

De son côté, le maître s’efface et n’intervient plus en tant que détenteur d’un savoir et chef-tout-puissant :

Tout ce qui handicape le maître favorise l’activité des élèves [3]

4) La confiance en l’enfant

C. Freinet fait confiance à l’intuition de l’enfant et à son approche des savoirs et de leurs relations par l’observation, l’expérimentation active et une appropriation globale, comme ses prédécesseurs.

Cette « activité » de l’enfant réside d’abord dans son activité cognitive de construction : notamment dans ce que C. Freinet appelle le « tâtonnement expérimental » avec hypothèses, recherches, enquêtes et élaboration de modèles explicatifs successifs, bref :

Une bonne familiarisation avec les procédures heuristiques des sciences.

Le processus est long, mais il permet l’appropriation effective du concept, de la connaissance, de la procédure, etc. Alors que la répétition « par cœur » de la formule ne pénètre pas quand elle n’est que texte. L’activité gît aussi dans la gestion quotidienne du lieu commun et de toutes les activités concrètes de soins (plantes, petits animaux, jardin…) ou de production (d’objets comme le journal, les petits livres ou d’événements (pièces de théâtre, fêtes…).

Ces activités, que Freinet appelle « travaux », sont autant de supports à l’investissement personnel dans la construction et permettent la responsabilisation individuelle et collective.

Ce « travail » qui restitue à l’apprenant son autonomie va de pair avec la nécessaire liberté créative, c’est à dire l’expression libre de l’enfant, tant dans ses productions orales et écrites que dans ses productions artistiques (où l’épouse de C. Freinet développera aussi une contribution remarquable).

Il est cependant requis que l’environnement soit favorable à cette activité autonome en offrant les stimulations (parole des proches, observation de la nature, objets, situations etc.) qui vont créer le déclic.

La limite cependant à cette autonomie dans la recherche et la construction autonome des savoirs réside dans le fait que, même libre et avec toute la vie devant soit, chacun ne retrouvera pas spontanément la mathématique pythagoricienne et encore moins la théorie de la relativité généralisée.

L’individu a donc aussi besoin des autres.

Il ne peut pas tout découvrir tout seul même avec un excellent sens de l’observation et la meilleure intuition qui soit.

5) Redonner du sens à l’éducation

Non seulement l’activité des enfants est une nécessité (pour la construction autonome des savoirs chez les jeunes comme pour leur maître), mais elle apporte sens et but : parler correctement pour faire la présentation du journal hebdomadaire ; écrire, non pour recopier sur un cahier scolaire, mais pour s’exprimer, transmettre, raconter aux autres ; compter pour mieux gérer la cagnotte de la classe, aller chercher des réponses aux questions techniques qui vont permettre de construire l’éolienne de l’école, le poulailler etc.

Ainsi les activités développées par les enfants à l’école ne seront pas que des activités strictement scolaires et artificielles mais seront des activités permettant d’acquérir des savoir-faire utiles dans la vie : autant de prétextes à de multiples activités réelles.

6) Se concerter

A partir du moment où l’Ecole n’est plus une structure autoritaire gérée par une hiérarchie, on peut se réunir, discuter ensemble des projets, mais aussi de ce qui est possible de faire dans la classe et de ce qui n’est pas possible : on peut gérer la vie de la classe, selon les règles démocratiques, par des réunions collectives ou « Conseil des enfants - qui prennent la forme d’OCCE (office centrale de la coopération à l’école) [4].

Cet aspect sera d’ailleurs développé par F. OURY dans sa pédagogie « institutionnelle »).

7) Du matériel spécifique

Les activités développées en classe requièrent du matériel. C’est surtout autour de l’apprentissage de la langue écrite et orale que C. Freinet va développer tout une filière favorisant l’expression des enfants et engageant leur responsabilité (notamment la responsabilité de leurs propos puisque leurs textes composés seront diffusés et leurs paroles discutées) : l’imprimerie.

Cet outil permet ainsi la composition de textes individuels, du journal de classe, du fichier scolaire coopératif, de la Bibliothèque de travail, de la correspondance avec les camarades d’autres classes…

8) Le passage à l’écrit chez C. Freinet

Célestin Freinet est le concepteur d’une méthode de lecture qui est connue sous le nom de « méthode globale » et qui illustre sa grande idée d’une approche cognitive hypothético-déductive. L’enfant est invité à observer et comparer les séquences écrites successives qui lui sont fournies pour repérer ce qui varie et ce qui reste identique, à faire des hypothèses, à stocker dans sa mémoire visuelle ce matériel, pour découvrir par lui-même et à son propre rythme les unités minimales écrites qui composent ce tout (global), ou « graphèmes », et leurs liens avec les unités minimales sonores, ou « phonèmes ».

Cette lente découverte (qui refait le chemin de l’humanité dans cette conquête de la langue) se fait par approximations globales de plus en plus fines jusqu’à la découverte des unités de base.

La lecture « globale » qu’apprend à faire l’œil en se raccrochant à quelques indices visuels développe les aptitudes requises pour la lecture rapide des lecteurs confirmés qui n’analysent plus chaque mot dans ses composants minimaux grapho-phoniques mais « photographient » globalement les lignes.

Cette démarche cependant exige que l’enseignant ait la maîtrise du code graphique du français et que beaucoup de temps soit offert à l’enfant : la lenteur est presque obligée ; et ceci acquis, certains enfants ne parviennent tout de même pas à la lecture ainsi. L’approche synthétique peut pallier les inconvénients d’une méthode purement analytique. Aujourd’hui, beaucoup d’enseignants commencent par une approche globale puis font une présentation du code graphique, son après son, avec des exercices de synthèse.

9) Observer la nature

Freinet qui grandit dans un petit village des Hautes-Alpes comprit vite que l’élevage « hors-sol » des enfants dans les villes revenait à les priver de l’environnement riche de la vie à la campagne et des stimulations offertes par la nature quand on peut l’observer.

Le paysan d’autrefois savait tout faire ; il était à la fois artisan et cultivateur, ouvrier et éleveur ; il savait réparer, construire, se laisser diriger par la nature au rythme des saisons et les enfants qui grandissaient ainsi à la campagne apprenaient naturellement tous les savoir-faire et les savoirs auprès de leurs parents.

Freinet fait donc l’école « à la campagne » et explique en de nombreux endroits que l’Ecole se doit de restituer aux enfants des villes la nature dont ils sont privés.

Ses écoles sont ainsi toujours pourvues d’un jardin potager et de petits élevages dont les enfants prennent soin. Un atelier avec les outils nécessaires complète les classes elles-mêmes.

10) A chacun son rythme

Célestin Freinet revendique le droit pour les enfants d’aller à leur rythme, fussent-ils très lent, ce qui implique de se passer de programme, « d’emploi du temps » et de résultats trimestriels.

11) Un climat sein

L’ambiance générale d’une classe Freinet surprend d’emblée le visiteur, ravi : une effervescence calme et joyeuse, de multiples interactions d’entr’aide, une dynamique indéniable dans une atmosphère générale comme d’une préparation de fête.

Chacun se déplace en fonction de ses recherches ou production, librement ; pas de contrainte posturale, pas de silence lourd sous la chape d’autorité et de crainte.

L’écoute, le cas échéant, semble d’autant plus active qu’elle répond aux investigations menées par les enfants, le plus souvent en petits groupes. Il est vite clair au visiteur que les enfants ne sont pas regroupés par classes d’âge, mais par groupes sur projet ou par groupes de niveau sur des tâches spécifiques.

Il peut entendre cependant le maître proposer à l’un d’eux : « Si tu as fini, va aider le groupe qui fait des divisions ! ». L’explication aux autres (fierté et obligation de trouver des stratégies, en sus) conforte les connaissances acquises :

On ne sait bien que ce qu’on a transmis.

Ouverture

Dans ce qu’on a souvent pudiquement enveloppé ensemble sous la rubrique « Méthodes actives », les deux grands géants que sont M. Montessori et C. Freinet offrent des développements complémentaires : l’une a mis sur pied un ensemble très riche de matériel cohérent et porteur de relations sous-jacentes ouvrant l’esprit au sens et permettant l’activité autonome, l’autre a insisté sur la maîtrise de l’écrit et de l’oral à travers la production libre, créative et autonome dans une dynamique collective.

L’un comme l’autre n’ont pas mis les savoirs au centre de l’Ecole, mais l’enfant, chaque enfant, dans sa construction personnelle libre et pour une part autonome, face aux défis (Freinet dirait : aux questions) qu’offre le matériel chez l’une et les objectifs de production chez l’autre et face au groupe, aux autres et à la société toute entière d’aujourd’hui, d’hier et de demain.

Freinet pensait qu’apprendre les savoirs culturels est aussi naturel et spontané que d’apprendre à se tenir debout et à marcher, que d’apprendre à parler et à chanter.

Que faut-il alors penser des constats d’échec d’une stratégie d’éducation ?

Les conditions d’apprentissage ne sont-elles plus suffisamment « naturelles » ?

Que penser enfin d’un utilitarisme exagéré de l’apprentissage ?

Les applications de ce savoir et de cette connaissance m’intéressent-elles suffisamment ?

[1] Célestin Freinet, Les dits de Mathieu, 1954

[2] Célestin Freinet, Idem.

[3] Célestin Freinet, Ibid.

[4] Philippe Meirieu, Célestin Freinet. Comment susciter le désir d’apprendre ?, PEMF, 2001

Jerome Mathey, Theo Michel, date de publication : 8 février 2011, date de dernière mise à jour : 21 février 2011

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 09:16

Espaces parents

La relation de confiance et la compréhension mutuelle entre les parents et l'école constituent un enjeu déterminant pour la réussite de tous les enfants.

Propices aux échanges entre les personnels et les parents, ces espaces encouragent les relations entre parents eux-mêmes dans leur diversité.

Les parents, notamment par l'intermédiaire de leurs représentants, peuvent ainsi se saisir de ce lieu de manière plus autonome.

Aider les parents à se familiariser avec l'école

L'article L.521-4 du code de l'éducation, modifié par la loi de programmation du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, prévoit dans tous les établissements d'enseignement, un espace à l'usage des parents et de leurs délégués. Cet espace parents est un lieu principalement dédié aux rencontres individuelles et collectives, et doit faciliter la participation des familles, les échanges et la convivialité. Les rencontres doivent y être organisées dans le respect des valeurs de la République et notamment des principes de neutralité et de laïcité.

Associer pleinement les parents d'élèves

En complément des réunions institutionnelles, les écoles et les établissements scolaires peuvent organiser dans l'espace parents des temps de rencontre sur toute thématique répondant aux préoccupations des familles.

Pour animer les débats avec les parents, les équipes éducatives peuvent s'appuyer sur les outils développés dans le cadre des dispositifs existants, comme les actions éducatives familiales, la mallette des parents, les Réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents ou les contrats locaux d'accompagnement scolaire.

Ressources pour la mise en œuvre d'un espace parents

•Familles, Ecole, grande pauvreté. Quand les parents s'en mêlent, CANOPE

•Espaces parents, comment fait-on ? ATD Quart-Monde

•Ressources pour la pratique et la formation : un espace animé par l'équipe éducative pour rencontrer régulièrement les parents, CANOPE

•Voir les vidéos du séminaire Espaces parents (18 mars 2016). Le séminaire "Espaces parents et conditions de la rencontre école - parents", qui a eu lieu le vendredi 18 mars 2016 au lycée Jean Zay à Paris, a eu pour ambition de proposer à tous les référents académiques parents une réflexion sur les bases d'un véritable dialogue éducatif visant une implication plus grande des parents dans le suivi de la scolarité de leur enfant ainsi que dans la vie de l'établissement. Après avoir défini les conditions d'une relation de confiance entre les familles et les équipes pédagogiques et éducatives, le séminaire a permis d'engager des échanges sur les pratiques qui permettent d'installer durablement une coopération entre les parents et l'école, notamment à travers la mise en oeuvre des espaces parents. Vidéo Les contenus à développer et les outils à utiliser dans les espaces parents.

Exemples d'espaces parents

La réussite de l'enfant implique une alliance entre l'école et les parents.

Les expériences de terrain proposées ci-dessous montrent que quelque soit le contexte de l'école ou de l'établissement il est toujours possible de faire alliance avec les parents.

Les propositions qui suivent sont une illustration pour bâtir cette alliance à l'école maternelle, élémentaire et au collège.

•Passe, passe, passera : le lieu passerelle d'une école maternelle, expérience dans une école maternelle de Lyon.

•Ouvrir l'école aux parents à l'école expérience à l'école élémentaire Jean Moulin de Nîmes.

•Espaces parents au Collège Molière d'Ivry sur Seine.

•Lieux échanges parents du collège REP+, Victor Schoelcher de Lyon.

Textes officiels

•Circulaire n° 2013-142 du 15-10-2013, Renforcer la coopération entre les parents et l'école dans les territoires.

•Onze mesures pour une grande mobilisation de l'école pour les valeurs de la République

•Grande pauvreté et Réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous, J.P. Delahaye, IGEN.

Mis à jour le 09 septembre 2016

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 08:15

Le trouble bipolaire Description

Les variations de l’humeur constituent le lot de tout individu. Sous l’influence de facteurs situationnels (pertes affectives, variations de la température, variations saisonnières, gains ou pertes d’argent, promotion etc.), l’humeur peut varier au cours d’une même journée, des saisons, des années.

Chez l’individu ordinaire, ces variations de l’humeur sont en proportion avec l’événement en cause et se régularisent en peu de temps, alors que chez l’individu atteint de maladie affective bipolaire, les variations de l’humeur sont hors de proportion avec les événements. Elles atteignent une intensité telle que l’individu ne se rend plus compte que son humeur exubérante ou que sa colère dépassent les bornes, ou encore sa dépression est telle qu’il en est paralysé et hanté par des idées suicidaires.

Ce déséquilibre amène des problèmes au travail, avec la famille et les amis, des problèmes financiers et judiciaires. Il peut conduire au suicide, à une faillite, à l’hospitalisation ou à l’emprisonnement.

Dans le processus du diagnostic de cette maladie, il est important de ne pas tenir compte seulement de l’état clinique au moment de la consultation, mais de procéder à un historique des états antérieurs (histoire longitudinale) et à une histoire génétique : recherche de phénomènes semblables chez les collatéraux (frères et sœurs) et les ascendants (parents, frères et sœurs des parents).

Symptômes

Classiquement, la maladie compte une phase dite dépressive (bas) et une phase dite maniaque (haut) d’où l’expression maniaco-dépressive ou affective bipolaire. Il faut se rappeler cependant qu’il y a une phase « normale » où le fonctionnement de l’individu est relativement adéquat. Chez certains individus, atteints de cette maladie, on retrouve des phases dites mixtes où il y a un mélange des deux phases.

Phase dépressive

La phase dépressive est caractérisée par :

◦ une tristesse de l’humeur;

◦ un ralentissement de la pensée;

◦ un ralentissement moteur.

◦ Tristesse de l’humeur

L’individu a le cœur gros, il perd tout goût de jouir de la vie et est porté à pleurer, à se culpabiliser pour des choses du passé, à se dévaloriser. Il peut se penser atteint d’une maladie incurable et souhaiter la mort. Il voit tout en noir. ◦

Ralentissement de la pensée

Le sujet déprimé présente de la difficulté à formuler sa pensée. Ses capacités de concentration et d’attention sont diminuées, ses réponses sont souvent monosyllabiques, comme s’il était incapable de formuler une phrase complète.

◦ Ralentissement moteur

Toute activité devient pénible pour le déprimé, il n’y voit plus d’intérêt. Il passerait ses journées couché parce que continuellement fatigué. Se laver, se brosser les dents, s’habiller, se nourrir deviennent des corvées qu’il essaie d’éviter. Il présente des troubles de l’appétit, des pertes ou des gains de poids, une perte d’énergie et de plaisir, et il devient de plus en plus solitaire. Il reste souvent couché, mais il souffre d’insomnie, préoccupé qu’il est par ses idées pessimistes. L’idée de suicide peut lui apparaître comme la seule solution à ses souffrances indescriptibles.

Phase maniaque

La phase maniaque est l’envers de la phase dépressive. Elle est caractérisée par :

◦ une exaltation de l’humeur;

◦ une accélération du processus de la pensée;

◦ une hyperactivité motrice.

◦ Exaltation de l’humeur

L’humeur du maniaque est exubérante, exaltée. Il ne s’agit pas là de la vitalité et de l’optimisme que l’on retrouve chez les gens entreprenants.

Il a une extrême confiance dans ses pouvoirs et son charme, il est convaincu et convaincant, il ne permet aucune critique, devenant même facilement irrité et colérique. Sur le plan affectif, il a des aventures pour le plaisir de plaire, de connaître le changement, sans penser aux conséquences possibles. Il a une absence totale d’inhibition et de tact, ce qui peut amener des conséquences fâcheuses sur le plan familial, au travail, etc.

◦ Accélération du processus de la pensée

La pensée du maniaque est rapide, accélérée. Les pensées se bousculent au point que le flot verbal ne peut suivre le rythme et il passe d’un sujet à l’autre, fait du coq-à-l’âne; il parle et parle sans arrêt, même si son auditoire n’écoute pas.

Comme l’écriture prend encore plus de temps que la parole, ses écrits peuvent être tout à fait incohérents, même pour lui.

◦ Hyperactivité motrice

Le maniaque est toujours en mouvement. Il entreprend plusieurs projets en même temps dans lesquels il s’est engagé sans prendre le temps d’en examiner les détails afin d’en vérifier la validité : son jugement est perturbé; son activité sexuelle s’accroît et va dans toutes les directions. Il ne connaît pas de limites à ses forces, ne prend pas le temps de manger, ne se sent jamais fatigué et a trop de choses à faire pour penser à dormir. Il peut également dépenser de façon excessive et jouer compulsivement.

Si son entourage essaie de le calmer ou de lui conseiller du repos, il devient irritable et considère que ce sont les autres qui sont malades. Il dérange son entourage, souvent la nuit en raison de ses insomnies et de son activité excessive.

Le patient en phase maniaque peut devenir méfiant, considérer que son entourage en veut à ses biens et à sa personne. Ses projets grandioses peuvent être accompagnés de méfiance, de propos paranoïdes, c'est-à-dire qu'il se sent persécuté, menacé.

Cette facette paranoïde peut être, à un moment donné, le symptôme principal, ce qui peut induire en erreur l’examinateur qui pensera à une psychose paranoïde ou à une schizophrénie paranoïde et conduira la personne malade à un traitement qui n’est pas le bon.

Phase mixte

Alors qu’habituellement les phases dépressives, les phases maniaques et les phases dites normales, ou euthymiques, se suivent (ce qu’on appellera « un cycle »), il arrive que des symptômes dépressifs soient enchevêtrés à des symptômes maniaques : on parle alors de forme mixte. Le malade présentera par exemple :

◦ un affect triste;

◦ une accélération du processus de la pensée et un ralentissement moteur.

Les cycles rapides

On note généralement qu’un cycle est constitué par une phase maniaque, une phase dépressive et une phase euthymique, c'est-à-dire, d'humeur stable et normale.

Quand il survient plus de quatre cycles dans une année chez un individu, on considère qu’il a des cycles rapides.

Il peut arriver que le même malade présente plusieurs périodes maniaques et dépressives au cours de la même journée. Les périodes de dépression s’échelonnent en moyenne sur dix mois alors que les phases de manie, caractérisée par une grande excitation, durent de trois à six mois.

Causes

Il est de plus en plus évident que cette maladie n’est pas acquise au cours d’expériences vécues. Elle est transmise génétiquement, ce qui explique l’incidence plus élevée du trouble bipolaire dans une même famille. Alors que le trouble touche 1 % des adultes, l’incidence augmente à 15 % dans une même famille.

On connaît aussi l’influence du stress sur le cerveau et l’accumulation de stress lié à des problèmes existentiels, qui peuvent déclencher un épisode dépressif aussi bien qu’un épisode maniaque.

Depuis quelques années, on redécouvre l’influence des facteurs saisonniers et du rayonnement solaire dans l’éclosion des troubles de l’humeur :

◦ la manie étant plus fréquente au cœur de l’été et à l’automne;

◦ la dépression prédominant pendant l’hiver.

Certains auteurs considèrent que les troubles de comportements (tels l’hyperactivité, l’anorexie, la boulimie, l’alcoolisme, les toxicomanies et certaines phobies) sont des manifestations précoces d’une maladie affective bipolaire.

Certains chercheurs avancent que la phase de manie chez la personne souffrant de trouble bipolaire pourrait être une réaction antidépressive développée par la personne.

Qui en est atteint ?

Les premières manifestations de la maladie apparaissent avant la 35e année, généralement dans la vingtaine.

Prévenir et soigner

Le traitement de base de la maladie affective bipolaire est le lithium, un sel qui a la propriété de stabiliser l’humeur. On a utilisé, jusqu’à il y a quelques années, les antidépresseurs tricycliques (TCA) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) pour combattre l’état dépressif.

On s’est rendu compte que les antidépresseurs administrés seuls provoquent rapidement l’apparition d’un état maniaque chez l’individu porteur de la maladie bipolaire. Les antidépresseurs ajoutés à un traitement au lithium contribuent à créer des cycles rapides ou des états mixtes.

On considère actuellement des phases dépressives en cours de traitement au lithium comme des hypothyroïdies (vraies ou frustres) et on préconise des faibles doses d’extraits thyroïdiens (L. thyroxine).

De même, dans les cas de cycles rapides et d’états mixtes créés par l’administration d’antidépresseurs, des extraits thyroïdiens sont recommandés à doses progressivement élevées.

On a aussi préconisé l’utilisation des neuroleptiques (aussi appelés « tranquillisants majeurs ») dans les états maniaques. Mentionnons que les porteurs de cette maladie sont très sensibles aux neuroleptiques et présentent des effets secondaires particulièrement marqués. Actuellement, on fait plutôt appel aux anticonvulsivants :

◦ clonazepam;

◦ carbamazépine;

◦ acide valproïque.

Des essais intéressants se poursuivent avec le tryptophane, un acide aminé, qui permettrait de diminuer la dose totale de lithium et de réduire ainsi les risques associés aux doses élevées de lithium.

Combinée au traitement biologique, la psychothérapie permet à la personne atteinte d'entreprendre une démarche sur le plan psychologique.

Pendant la crise, le psychothérapeute utilise une approche comportementale qui permettra de limiter les agissements inappropriés chez la personne atteinte en :

◦ lui offrant du soutien et des renseignements;

◦ organisant des rencontres avec sa famille;

◦ l'impliquant dans le processus d'acceptation de sa maladie.

Après la période de crise, la personne atteinte du trouble bipolaire peut :

◦ entreprendre une thérapie plus en profondeur;

◦ commencer une démarche thérapeutique qui nécessite la participation des proches;

◦ participer, avec ou sans ses proches, à des groupes de soutien et d'entraide. Haut de page

Ressources

Revivre – Association québécoise de soutien aux personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires, ligne d’écoute http://www.revivre.org revivre@revivre.org 514 738-4873 ou 1 866 REVIVRE

Programme des troubles bipolaires de l’Institut universitaire en santé mentale Le Douglas Le programme des troubles bipolaires est un service surspécialisé (3e ligne) de consultation et de traitement des adultes âgés de 18 à 65 ans souffrant de troubles bipolaires. www.douglas.qc.ca

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 09:05

Nous vous présentons notre Association de parents d’élèves :

« L'ECOLE POUR TOUS » (association de fait)

QUI SOMMES-NOUS ?

Nous sommes une association indépendante de parents bénévoles du collège Raymond Badiou, à la Reynerie.

NOS PRINCIPES :

* Aucun enfant ne doit être laissé sur le bord de la route.

* Chaque enfant compte et doit être compté.

C'est dans le respect de ces valeurs d'entraide, de solidarité, de recherche de l'intérêt des enfants que les parents de l'association « l'École pour Tous » donnent de leur temps, de leur énergie et de leur enthousiasme gratuitement.

NOS ACTIONS :`

* Assurer un dialogue permanent entre les parents, les enseignants, les personnels et l'équipe de direction du collège.

* Réfléchir ensemble sur toutes les questions qui traversent l'école, comme en ce moment la grave question de la réforme du collège et l’arrivée annoncée d'une école à 2 vitesses.

* Intervenir auprès du rectorat comme nous l’avons fait les années précédentes, souvent en lien avec les enseignants.

* Participer aux réunions du collège (conseils d'administration, conseils de discipline…).

Exemples d’actions réalisées lors de l’année 2015-2016 :

* Suite à des réclamations de parents au sujet de la cantine : observation des conditions d’accueil et de repas des élèves suivie de propositions d’amélioration au conseil d’administration.

* Pour maintenir la 6ème segpa au collège : pétition, porte à porte dans le quartier avec des enseignants et délégations au rectorat.

* Organisation d’un moment convivial : repas parents-enseignants.

Nous nous engageons à être disponibles sur toutes les questions qui vous préoccupent et à être des interlocuteurs pour tout ce qui a à voir avec la scolarité de votre enfant.

« L’École pour tous » est ouverte à tous les parents.

Pour défendre ces idées, participez à la liste

« L’Ecole pour tous »,

et votez pour ses représentants au collège.

Votre présence, vos idées et vos suggestions sont importantes pour avancer ensemble pour l'avenir de tous les enfants.

Pour nous joindre : « École pour tous » : 06 58 07 09 97 ou ecolepourtous@orange.fr Ou la boîte aux lettres « École pour tous » à coté de la loge, entrée des élèves

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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 09:27

Le désastre de l’école numérique

L’école qui vise à imposer l’usage du numérique, à coup de tablettes, de tableaux interactifs (TNI) et d’environnement numérique de travail (ENT) est-elle la panacée ?

Par Jean-Baptiste Noé.

Enfin, de plus en plus de voix s’élèvent contre les plans numériques à l’école qui visent à imposer l'usage du numérique, à coup de tablettes, de tableaux interactifs (TNI) et d’environnement numérique de travail (ENT). Ce livre est un des premiers à reprendre toutes les études qui ont été réalisées sur le numérique, et à démontrer que celui-ci est nocif pour l’enseignement.

L’usage du numérique à l’école est un désastre multiple.

  • Désastre pédagogique

Il ne permet pas une amélioration des résultats scolaires. Pire même, le rapport Pisa 2015 démontre que plus un établissement utilise le numérique, plus ses résultats baissent.

  • Désastre financier

Les coûts du numérique s’élèvent à plusieurs milliards d’euros. Quand on prend en compte l’équipement de tous les élèves, avec les dépenses d’investissement et de fonctionnement, on arrive à un gâchis financier colossal.

  • Désastre sanitaire

Là aussi les études sont de plus en plus nombreuses pour démontrer que l’usage des écrans nuit au bon développement des enfants. Cela dépend de leur âge, bien sûr, mais il n’est pas sain d’exposer de longues heures aux écrans des enfants de maternelle et de primaire.

  • Désastre écologique

La fabrication et le fonctionnement de ces outils nécessitent des ressources énergétiques importantes. De plus, on n’est pas encore capable de les recycler, tant les métaux sont imbriqués dans les appareils. Certes on consomme moins de papier, mais le numérique consomme énormément d’énergie, pour alimenter et maintenir ne serait-ce que les centres de données.

Rares sont ceux qui s’étonnent que les cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans. Là est la véritable fracture numérique : aux pauvres les mauvaises écoles, celles qui font un usage quotidien du numérique, aux riches les bonnes écoles : celles qui bannissent les écrans. Les auteurs citent d’ailleurs une étude très intéressante qui montre que plus les familles sont pauvres, plus les enfants sont équipés en biens technologiques. La richesse, ici, est culturelle : c’est connaître les dangers et les limites du numérique, et savoir éduquer ses enfants à son usage.

Ce livre n’est absolument pas négatif ni moralisateur. Il est très bien écrit. Il cite de nombreuses études et ne porte jamais de jugement hâtif. En creux, il montre aussi l’absurdité de la centralisation éducative : les politiques décident, et les professeurs sont contraints d’appliquer des plans numériques dont ils ne veulent pas.

Espérons que l’ouvrage de Philippe Bihouix et Karine Mauvilly contribue à percer le mur des écrans et aide à revenir à des pratiques pédagogiques plus saines.

  • Philippe Bihouix, Karine Mauvilly, Le désatre de l'Ecole numérique, Seuil, août 2016, 230 pages.
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13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 12:05

Source:Œdipe info cinéma : Le fils de jean

Mathieu, un jeune homme de 30 ans cadre commercial, séparé de sa compagne, reçoit un jour un appel du Canada.

Un homme, qu’il ne connaît pas cherche à avoir son adresse pour lui adresser un paquet provenant, soi-disant de son père biologique qui vient de mourir, un père dont il ne connaît que l’existence, sa mère, décédée elle aussi, ne lui ayant jamais révélé l’identité de ce dernier. Mathieu ne voulant pas s’en tenir là décide de partir pour Montréal à la recherche certes de ce père mais surtout de sa famille et en particulier de ses deux frères dont bien entendu il ne sait rien non plus.

Arrivant sur les lieux Mathieu découvre que le corps de son père a disparu dans le lac et donc qu’il n’en reste aucune trace sinon des photos.

Par ailleurs l’homme qui l’a appelé et qui se dit être l’ami de ce père, est fort mécontent de la venue de Mathieu et insiste avec toute la détermination dont il est capable pour exiger que celui-ci ne révèle pas son identité à ses frères afin de ne pas les perturber davantage.

Dès la première image, on sait que le mystère dont le récit est empreint, et qui n’est pour le spectateur qu’un secret de polichinelle c’est le cas de le dire, n’est certainement pas ce qui fait l’intérêt du film.

Très vite on comprend qui est le véritable père.

Mais peu importe au fond. Le mystère est ailleurs. Il est dans ce lien entre deux êtres humains créés par les hasards de la biologie.

Deux êtres humains dont les destins se sont un jour croisés sans que ni l’un ni l’autre n’aient ensuite eu de relations ni soient en quelque façon informés de leur vie passée, présente et avenir.

Mathieu a été élevé très jeune par un homme qu’il considère comme son père et a partagé la vie de sa mère et donc sa vie tout court.

Que vient donc faire ce père biologique dans cette histoire, dans son histoire ?

A-t-il une quelconque importance sinon peut-être de répondre à une question vaguement formulée durant l’enfance et l’adolescence de Mathieu.

Quelque chose comme : à quoi ressemble-t-il ?

quel trait physique ai-je en commun avec lui, et plus simplement qu’est-ce qui s’est passé pour ma mère pour qu’elle ait avec cet homme une histoire d’un soir ?

quelle femme était-elle donc pour accepter cette grossesse d’un homme qu’elle ne reverrait plus ? a-t-elle pensé avorter ?

quel a été son regard sur moi pendant ces premières années et mon père d’éducation,comme dirait Dolto, quel regard a-t-il porté sur moi et sur ma mère ?

Mais à toutes ces questions, à l’évidence ce voyage ne saurait apporter une quelconque réponse.

Le film se tisse par conséquent bien davantage autour de cette interrogation : qu’est ce qu’un père ?

On saura gré à Philippe Lioret de décliner cette question avec subtilité.

Et si le corps du père supposé est bien tapi au fond du lac, à quelle réalité concrète le père et le fils « naturel » sont-ils donc confrontés ?.


Rien n’est dit sinon un regard de la compagne de ce père finalement bien vivant dans le rétroviseur de la voiture qui les conduit à l’aéroport ; un regard ou cette femme semble s’assurer d’une intuition assortie d’une question qui trouve sa réponse dans une ressemblance peut-être imaginaire entre le père et le fils.

Oui, il y a bien quelque chose de subtil et d’indéfinissable qui lie un père « biologique » et son fils « naturel », quelque chose qui ne peut se dire puisque précisément c’est de corps et d’image qu’il s’agit et peut-être d’un lien nouveau et subtil à construire.

Un espoir que Philippe Lioret nous laisse entrevoir.

Un très beau film avec des acteurs excellents.

Une émotion sans mièvrerie à laquelle on se laisse aller sans honte et qui nous parle d’un quotidien aujourd’hui si souvent rencontré et bien rarement évoqué.

Laurent Le Vaguerèse

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 17:09

Qu’est ce que l’impuissance?

Initialement, le mot impuissance, signifie qu’il y a une incapacité à procréer. Cependant, de nos jours, cela comprend plutôt tout ce qui mène à une insatisfaction dans l’acte sexuel. Le mot impuissance sera utilisé comme synonyme d’un trouble de l’érection, ou bien d’une dysfonction érectile, terme qui reste une désignation plus élégante et moins blessante pour l’impuissance.

En général, le terme d’impuissance englobe donc tous les troubles dans les expériences et le déroulement de la vie sexuelle.

Chez les hommes, l’impuissance peut s’exprimer par:

Absence de libido. Le désir sexuel est réduit, la plupart du temps déclenché par le stress, ou par un manque d’hormone mâle: la testostérone.

Éjaculation précoce (ejaculatio preacox)

Éjaculation retardée (ejaculatio retarda)

Trouble de l’érection (impotentia coeundi). Un manque de rigidité du membre empêche la pénétration dans le vagin.

L’érection et la pénétration sont possibles, toutefois, l’éjaculation reste inexistante (impotentia ejaculandi)

Stérilité (Impotentia generandi). Tout fonctionne, mais il y a une incapacité de reproduction, en raison d’un sous-nombre de spermatozoïdes ou de leur manque de mobilité.

• Érection, épanchement, capacité de reproduction normale, mais l’activité sexuelle reste insatisfaisante (impotentia satisfactionis)

De façon générale, on considère que l’impuissance des hommes comprend, dans la majorité des cas, les troubles de l’érection, connus en terme de dysfonction érectile. Elle s’exprime par le fait, que le membre masculin ne se raidit pas suffisamment pour atteindre l’épanouissement sexuel, ou que l’érection ne perdure pas assez longtemps.

L’impuissance, chez la femme:

Frigidité. Un manque de désir sexuel, ou aucune satisfaction pendant l’acte sexuel n’est ressentie.

• Le désir sexuel est existant, mais il n’y a pas d’orgasme (anorgasmie)

Vaginisme. Cela mène à un rétrécissement du vagin, qui rend la pénétration du pénis plus difficile, douloureuse

Qu’est-ce qu’une dysfonction érectile?

Dysfonction érectile, est synonyme de trouble de l’érection. Avant que l’acte sexuel ne puisse s’accomplir, il est nécessaire que le membre masculin se raidisse (l’érection). On parlera de dysfonction érectile lorsque le membre ne se raidit pas suffisamment, ou que l’érection ne perdure pas assez longtemps pour accomplir un acte sexuel satisfaisant.

Dans le langage familier, ces troubles de l’érection seront qualifiés d’impuissance, ou de trouble de la puissance sexuelle, alors qu’il s’agit en réalité d’une dysfonction érectile.

La définition de la dysfonction érectile est difficile, car chaque individu a un concept différent de la sexualité. Selon l’opinion majoritaire, il y a dysfonction érectile si au cours des six derniers mois, 70 pour cent des tentatives de rapports sexuels ne mènent à rien, car le membre ne se raidit pas assez, ou pas assez longtemps, et par conséquent il n’y a pas d’érection satisfaisante.

Les causes d’une dysfonction érectile

Les causes d’un trouble de l’érection sont nombreuses et surviennent souvent simultanément. Chez les jeunes hommes, la cause prédominante est psychologique. Chez les hommes d’âge mûr, ce sont des causes d’ordre physique qui prennent le dessus

La santé mentale est souvent soupçonnée à tort

D’une manière générale, on suspecte une source organique d’être à l’origine de 70 pour cent des cas d’impuissance. Les experts considèrent, pour cette raison, qu’un trouble de l’érection peut être perçu comme un premier signal d’alerte pour des maladies dangereuses, comme par exemple:

Des problèmes cardio-vasculaires

Les maladies vasculaires, comme principalement, l’athérosclérose (l’entartrage des vaisseaux), l’hypertension et les vaisseaux endommagés par le diabète sucré.

Des Maladies nerveuses

La maladie de parkinson, la sclérose en plaque endommagent en grande partie les nerfs de la zone génitale et conduisent à un problème d’érection. Souvent, le diabète sucré peut aussi en être la cause. En outre, l’alcoolisme peut endommager les nerfs, ce qui peut aussi conduire à une dysfonction érectile.

Des opérations

Des interventions sur la région du bassin (par ex.: sur la prostate) peut aussi affecter négativement la puissance sexuelle.

Des maladies du pénis

L’érection provient d’une congestion de sang dans le muscle tumescent du pénis. Le gonflement presse les petites veines, et empêche de cette façon que le sang ne redescende et que le pénis ne se relâche. Chez certains hommes, ce mécanisme est déréglé : le sang monte rapidement jusqu’au membre durant l’excitation, mais redescend aussitôt. Cela pourrait être la cause organique la plus courante.

Des problèmes mentaux

Plus que tout, une dépression peut diminuer l’envie. C’est plutôt chez les jeunes hommes que les problèmes mentaux peuvent jouer un rôle.

La nature de l’érection donne d’importantes informations pour déterminer si une cause psychologique ou physique en est à l’origine. Quand par exemple un acte sexuel n’a pu se faire à cause d’un trouble de l’érection pendant la nuit, mais que le lendemain matin une érection involontaire se produit, cela indique qu’une cause psychologique en est à l’origine. Si il ne se produit aucune, ou seulement une faible érection, cela indique qu’il y a de grandes probabilités pour que ce soit d’origine organique.

Chez les hommes sains, des érections peuvent se produire pendant la phase de sommeil profond. Cela peut être prouvé, soit avec l’aide de la partenaire, soit à l’aide d’un appareil de mesure. Dans ces cas là, une dysfonction érectile n’est probablement pas due à un problème physique. Une méthode simple pour détecter une érection involontaire pendant le sommeil est de coller des timbres dans un ordre cohérent autour du pénis. Si la bande adhésive des timbres-poste est déchirée le lendemain, c’est la preuve qu’il y a clairement eu une érection naturelle, et cela amène à dire que l’origine de ce problème d’érection est psychologique.

Que peut-on faire, face à une dysfonction érectile?

Un homme sur deux de plus de 60 ans et un douzième des hommes de moins de 40 ans souffrent d’un trouble de la puissance.La proportion augmente avec le vieillissement. Mais il y a un message positif à cela : quasiment tout le monde peut recevoir de l’aide pour maîtriser ses troubles de l’érection. Dans environ 80 pour cent des cas, il suffit juste de prendre des médicaments.

Mais les hommes ayant de temps en temps des problèmes d’érection, n’ont pas tous de sérieux soucis à se faire. Souvent, le problème n’est que le résultat d’un stress temporaire ou d’une surcharge de la vie quotidienne. Si sur une durée de six mois il devait y avoir de multiples échecs au lit, il faudrait chercher une véritable cause à cette perturbation. Souvent, une pression psychologique mène à des peurs de l’échec, qui à leur tour aggravent les problèmes d’impuissance.

Lorsqu’un médecin écarte la cause psychologique pour un trouble de la puissance sexuelle, des médicaments chimiques sont fréquemment prescrits et sont sensés, à court terme, régler les troubles de l’érection. La substance sildénafil (connue sous le nom de viagra ou bien tadalifile / cialis ou bien vardenafil / levitra) provoque une relaxation des vaisseaux sanguins du pénis. Cela conduit à un important remplissage de sang, et donc, à un pénis qui se redresse. Cependant, les effets secondaires, tels, des maux de tête ou encore des troubles circulatoires, n’ont pas encore été assez étudiés, si bien qu’il peut subsister des risques élevés en prenant ces produits chimiques.

Des préparations spéciales d’acides aminés constituent une alternative aux produits chimiques contre les problèmes d’érection. Expliqué de manière simple, les acides aminés sont un élément constitutif de la protéine et par conséquent, la base de toute fonction dans le corps humain. L’effet positif des acides aminés sur la puissance a été prouvé scientifiquement, tout particulièrement dans le cas de la L-arginine et L-ornithine.

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