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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 19:00

La dépression post-partum ou post-natale

La dépression post-partum est-elle fréquente?

La dépression post-partum (ou post-natale) est un plus répandue qu’on ne pense. On a longtemps pensé qu’une jeune maman sur dix souffrait de cette dépression. Aujourd’hui, on estime qu’une femme sur quatre en souffre.

Cette maladie est parfois confondue avec le « baby blues », aussi appelé « syndrome du troisième jour ». Le « baby blues » survient généralement vers le troisième jour après l’accouchement et provoque un sentiment de dépression avec fatigue, tension et envie de pleurer sans raison. Cette dépression passagère serait due au bouleversement hormonal qui a lieu chez la femme après l’accouchement. Le soutien des proches et du personnel soignant suffit habituellement à la faire disparaître en quelques jours. Contrairement au « baby blues », la dépression post partum est une maladie qui nécessitera un traitement.

Comment saurais-je si je souffre de dépression post partum ?

Les signes et symptômes varient d’une femme à l’autre mais on retrouve souvent :

• un sentiment d’impuissance,

• de culpabilité,

• l’épuisement

• la sensation d’être malheureuse

• d’avoir tout le temps envie de pleurer,

• d’être seule, • l’angoisse et

• l’impression d’être piégée.

Bien sûr, toute jeune maman éprouve ponctuellement ces sentiments ; toutefois, s‘ils vous envahissent continuellement et ne s’arrangent pas au fil des jours, vous pourriez bien souffrir de dépression post-partum.

Cette maladie survient généralement lorsque bébé a entre quatre et six semaines, mais elle peut aussi se manifester plusieurs mois après l’accouchement. Elle s’installe « en douceur ». Alors que vous êtes ravie de vous occuper de bébé, vous vous sentez, progressivement, de plus en plus mal.

Si vous souffriez déjà de dépression pendant votre grossesse, la naissance de bébé pourrait agraver votre état.

Quelles sont les causes de la dépression post-partum ?

Les causes exactes ne sont pas encore bien comprises. Elle pourrait être liée à la perturbation des échanges chimiques dans le cerveau ou aux modifications hormonales massives qui surviennent à ce moment de la vie d’une femme. Concrètement, vous vous retrouvez tout à coup incapable de faire face aux tâches quotidiennes, sans savoir pourquoi. De nombreux facteurs contribuent à l’émergence de cette maladie, comme, par exemple :

•Des antécédents de dépression ou de troubles mentaux, ou la présence d’une dépression pendant la grossesse.

•L’absence de soutien de la part de votre partenaire. Le fait de ne pas avoir de membres de la famille ou d’amis vivant près de chez vous.

•Des soucis d’financiers, de logement, de travail ou des difficultés dans le couple. •Un accouchement difficile et les problèmes de santé qu’il a engendré par la suite.

•Avoir un bébé né prématurément ou malade.

•Éprouver des difficultés à allaiter

•La résurgence de souvenirs douloureux, le décès de l’un de vos parents lorsque vous étiez enfant, par exemple.

Comment se soigne la dépression post-partum ?

Elle se soigne très bien à condition de demander de l’aide ! Vous pouvez notamment : En parler

En parler avec votre partenaire ou un/une ami(e) peut vous aider, mais ils auront peut-être du mal à comprendre ce que vous ressentez. Mieux vaut en discuter avec votre médecin généraliste ou un membre de l’équipe soignante du centre de PMI. Ils pourront vous dirigez vers des associations, groupe de soutien.

Ils pourront également vous indiquer où suivre une thérapie comportementale et cognitive (TCC) où vous apprendrez des moyens pratiques de faire face à ce mal être. Il existe aussi des bénévoles formés à l’écoute des femmes souffrant de DPP qui pourront vous aider. Voir la question

Où puis-je en savoir plus ?

En cas de dépression plus sévère, votre médecin vous adressera peut-être à un psychologue ou à un psychiatre.

Les antidépresseurs

Les antidépresseurs agissent en rééquilibrant les échanges chimiques dans le cerveau. Ils élèvent la concentration en sérotonine. Cette hormone agit sur l’humeur, aide à s’endormir et à se sentir moins irritable. Cinq à sept femmes sur dix voient leurs symptômes dépressifs s’atténuer après quelques semaines de traitement par antidépresseur. Il faut tout de même compter entre 10 et 15 jours de traitement avant de ressentir le bénéfice de ces médicaments.

Une toute petite partie de ces médicaments passe dans votre lait. La paroxétine et la sertraline sont souvent préférées à la fluoxétine en cas d’allaitement maternel car une moindre quantité de ces médicaments passe dans le lait maternel. Cependant, si bébé semble somnolent ou irritable après que vous ayez pris vos antidépresseurs, parlez-en avec votre médecin.

Beaucoup de mamans soignées par antidépresseurs allaitent leur bébé. Cela renforce leur confiance en elle et consolide leur lien relationnel et affectif avec l’enfant. Se sentir proche de bébé peut vous aider à lutter contre la maladie.

Parlez-en avec votre médecin qui vous expliquera les risques et les avantages de ces médicaments. Vous pourrez ainsi vous décider en connaissance de cause et choisir l’option qui présente le moins de risque pour votre bébé ou pour vous-même. Signalez tout effet secondaire du médicament à votre médecin et, surtout, suivez scrupuleusement ses conseils avant d’interrompre votre traitement.

Que puis-je faire par moi-même ?

Reposez-vous autant que possible

Dormez si vous le pouvez, ou ménagez-vous des moments de détente. Confiez bébé à quelqu’un pendant deux heures. Préparez-vous une boisson chaude, mettez de la musique douce, installez-vous confortablement dans le canapé et laissez vous aller. Profitez des moments où bébé dort pour faire une sieste. Même si vous avez des tâches ménagères à accomplir, il est plus sage de prendre du repos. Vous n’en serez que plus efficace après.

Mangez sain et équilibré

Les besoins de votre corps à cette période de la vie sont considérables et une bonne alimentation est essentielle. Ne restez pas trop longtemps sans manger. Cela vous permettra d’éviter les « coups de barre » dus à l’hypoglycémie (pas assez de sucre dans le sang). Les aliments sont le combustible dont votre corps a besoin pour produire de l’énergie et entretenir votre système immunitaire. Bien manger contribue donc à éviter la fatigue et la détérioration de l’état général, éléments qui favorisent les maladies.

Bougez !

Même si c’est la dernière chose dont vous avez envie, bouger vous aidera à vous sentir mieux, aussi bien physiquement que mentalement. Pas besoin d’exercices extraordinaires. Allez simplement promener bébé dans sa poussette, par exemple. Si vous aviez commencé à faire du yoga, du tai-chi ou de la gymnastique douce (méthode Pilates ou autre), pendant votre grossesse, continuez !

Rencontrez d’autres jeunes mamans

On peut déjà se sentir seule avec un bébé en temps normal. Lorsque l’on souffre de dépression, ce sentiment peut devenir particulièrement douloureux. Consultez nos pages Où puis-je en savoir plus ? pour trouver des associations ou organismes qui vous permettront d’entrer en contact avec d’autres mamans souffrant de cette maladie. Partager ses difficultés aide à se sentir mieux. Consultez notre page de conseils aux parents sur les différentes manières de rencontrer d’autres jeunes mamans.

Prenez soin de vous-même

Pour prendre bien soin de bébé, il faut d’abord prendre soin de vous-même. Ne vous encombrez pas de tâches qui n’ont pas vraiment besoin d’être effectuées. N’essayez pas d’en faire trop et, surtout, n’oubliez pas de vous faire plaisir !

Comment mon partenaire, mes amis et ma famille peuvent-ils m’aider ?

Les proches peuvent avoir du mal à comprendre votre mal être. Ils ont pourtant un rôle important à jouer. Dites-leur ce que vous traversez. Donnez-leur les informations que vous avez recueillies sur la dépression post-partum afin de les aider à vous aider. Si votre partenaire est aussi déprimé comprendre comment vous aider pourrait aussi l’aider à se sentir mieux.

N’hésitez pas à demander de l’aide à vos proches. C’est fou comme un coup de main pour les tâches ménagères contribue à éloigner la dépression. Même une heure de baby-sitting pour vous permettre de passer un peu de temps libre, seule ou avec votre partenaire, vous fera le plus grand bien.

Peut-on éviter la dépression post-partum ?

Pour faire bref, nous ne le savons pas. Certains médecins préconisent des injections régulières de progestérone après l’accouchement, mais l’efficacité de cette méthode n’est guère démontrée. Si vous avez des antécédents de dépression, demandez conseil à votre médecin .

Prenez soin de vous-même pendant votre grossesse ; essayez de diminuer votre niveau de stress et ne refusez aucune aide. Plus vous serez soutenue pendant votre grossesse, plus vous vous sentirez forte et sûre de vous lorsque bébé sera né.

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