Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 10:38

La perte de la mémoire est liée à la perte des neurones qui disparaissent à la cadence de 10 000 à 50 000 par jour chez un adulte. Cette perte est un mal nécessaire: un nouveau né vient au monde avec un capital de plus de 100 milliards de neurones, et, au fure et à mesure que celui ci apprend à parler, à marcher, à mémoriser le visages de ces proches, les lieux ainsi que tout ce qui l'entoure, certains nombres de neurones ayant effectué leurs taches, sont éliminés. Ainsi, l'élimination, la destruction, progressive de certains neurones serait à double tranchant: Elle permet, dans un premier temps d'apprendre, mais elle finit par faire oublier!

Chez la personne âgée, cela se traduit très souvent par une atrophie globale du cerveau ainsi que par une baisse de l'activité métabolique notamment aux niveaux des lobes frontaux, comme si le cerveau consommait moins d'énergie. Le lobe frontal est un acteur clé de la mémoire: il sert à la fois à encoder " à imprimer " une information et à la récupérer.

Les patients atteints de la maladie d'Alzheimer se distingue par une atrophie importante de l" hippocampe, le premier relai de l'information à mémoriser. Ainsi, les difficultés de mémorisation sont différentes chez une personne saine et une personne atteinte de la maladie.: Lorsque l'on donne à une personne saine des indices afin de l'aider à retrouver une information demandée, elle finit par y avoir accès. On parlera ici de " trouble apparent ".

Ces indices seront inefficaces chez une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, car les informations ne sont plus acquises, donc elles ne sont plus accessibles . On parlera ici de " troubles authentiques ".

Les personnes les plus actives intellectuellement ayant un niveau socioculturel supérieur sont, semblent, mieux " protéger "contre les effets du vieillissement que les personnes dont l' activité ne nécessite pas, ou peut, un investissement intellectuel, ou qui sont prise en charge par une tierce personne.

Plusieurs raisons pourraient justifier l'aspect bénéfique de " l'exercice intellectuel " : l'activité neuronale plus intense, une meilleur plasticité neuronale ainsi que l'habitude de développer des stratégies dites compensatrices, afin de se souvenir de petits détails de la vie quotidienne.

Toutefois, en cas de troubles sévéres de la mémoire, il ne suffit pas d'apprendre par cœur de la poésie pour que tout redevienne normale: " la mémoire n'est pas un muscle !. On ne retrouve pas à 90 ans sa mémoire de 20 ans !"

Néanmoins, il est fort probable que la stimulation du cerveau semble atténuer de façon conséquente les effets du vieillissement de celui-ci.

Partager cet article
Repost0

commentaires